Dimanche 6/10 Tokyo

Dimanche 6/10 Tokyo

Plus que 10h30 de vol. Déjà un film et un repas de terminer. Retour à une autre réalité.

Point booking.com : l’auberge Mustard Asakusa est propre, bien située dans un excellent quartier. Pas vraiment de lieux communs ou d’atmosphère propices aux rencontres. Dommage.

Le Japon, c’est une excentricité. Le Japon, c’est du manga en sandale de bois. Le Japon, c’est se perdre, s’y perdre. C’est un bout du monde fascinant. Les Onsen, le Shinkansen. Technologie et tradition. Ce n’est pas un lieu commun, c’est une réalité compliquée à appréhender. Mais qui ouvre un champ des possibles incroyables.

Pour découvrir le Japon, il faut se déshabiller. Et de ses vêtements au Onsen, et de ses habitudes et préjugés. J’ai passé 17jours sans toucher une fourchette ! Les baguettes font découvrir le washoku, la gastronomie japonaise, comme elle aura été créée : complexe et simple. J’en aurai fait un joli tour. Des inévitables sushis au traditionnel Kaiseki. Des fruits de mer au bœuf de Kobe. Je n’aurai pas tout aimé, mais j’aurai initié mon palais à des saveurs nouvelles, parfois étranges, toujours enrichissantes.

Le Japon, c’est un bout du monde, un autre monde, à l’opposé de sa zone de confort. Et pourtant, même si les codes de vie me feraient ressentir une profonde solitude à long terme, c’est un pays fascinant qui mérite bien plus que de simples vacances.

Pour finir, voici l’histoire à la symbolique très forte au Japon ; l’histoire du chien Hachiko.

En 1923, un professeur de l’Université de Tokyo adopta un petit chiot, un akito inu. 8eme de sa portée, il sera nommé Hachiko, Hachi signifiant 8 en japonais. Pour se rendre à son travail, le professeur avait pour habitude de prendre la Yamanote, la ligne circulaire de Tokyo. Il se rendait chaque matin à la station de Shibuya, accompagné de son fidele Hachiko. Le chien avait ainsi pris l’habitude de revenir chaque soir attendre son maitre au pied de la gare.

Deux ans plus tard, en 1925, le professeur mourut d’un AVC alors qu’il se trouvait à son travail. Hachiko, fidele à ses habitudes, continua ses allers-retours chaque jour. Chaque soir, il espérait le retour de son maitre. Les habitants du quartier dont ce manège leur était devenu familier, se prirent d’affection pour le chien. Il le nourrir chaque jour, à son passage à Shibuya. « Chuken », chien fidele comme ils le surnommèrent, attendit le professeur pendant 10ans. Hachiko mourut en 1935 dans une allée proche de la gare, avec l’espoir intact du retour de son maitre.

Son corps repose désormais au Musée national de la Nature et des Sciences de Tokyo. Une statue à l’effigie d’Hachiko sert depuis 1934 de repère central dans la gare surpeuplée de Shibuya. L’université de Tokyo, elle, s’est doté en 2015 d’une statue du professeur et de son chien Hachiko, enfin, et pour toujours, réunis.

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