Lundi 23/09 Fuji

Lundi 23/09 Fuji

Ca fait du bien de retrouver une vraie auberge, faite pour les voyageurs. Le plaisir de longues discussions sur la terrasse de la petite maison de kazu au pied du mont Fuji.

Depuis ce matin, le temps est lourd, chaud et humide. Des restes du typhon qui a arrosé la cote ouest. Il fait malgré tout plutôt beau malgré les vents puissants. Je quitte ma (trop) calme capsule, hormis les ronflements voisins.

D’ailleurs Point Booking.com : Le capsule hotel Anshin Oyado Shinjuku a tout pour répondre aux besoins du voyageurs de passage : services, localisation, confort… excellent… mais peut être juste pour 1 ou 2nuits car il n’y a peu ou pas de moyen de socialiser.

J’ai encore quelques visites à faire o Tokyo avant de partir vers mon etape montagnarde. Je commence par le palais d’Akasaka. A l’origine résidence des princes de l’Empire, il fut fini en 1909 dans un style néobaroque. Les salles de bal, d’apparat ou de réception sont inspirées du style Empire, à la Française. Le palais abrite désormais les chambres à la disposition d’hôtes de marque pour les réunions solennelles. Par exemple, D. Trump en 2017 et 2019 reçu par le premier ministre Shinzo Abe, ou le Grand Duc du Luxembourg en 2017 reçu par l’empereur. Le palais accueillit aussi le premier G7 en 1979 avec notamment Giscard d'Estaing, Thatcher et Carter.

De retour vers Harajuku, je pars découvrir le temple Meiji. Du nom du 122eme empereur du Japon (1852-1912), ce temple shinto est dédié à sa mémoire et à la paix. L’empereur Meiji est notamment l’instigateur de la modernisation et occidentalisation du pays au 19eme siècle. Pour l’anecdote, il fit notamment venir des tonneaux de Bourgogne afin de s’initier au vin. Les producteurs de l’époque sont mis en valeur dans les allées du parc.

Au temple, la tradition (et non la religion) veut que l’on se lave d’abord les mains et la bouche au temizuya, bassin où sont disposées de longues spatules de bois. Puis l’on s’incline deux fois devant le temple, on claque des mains deux fois pour réveiller le « kami » (divinité) pour prier puis on s’incline une dernière fois.

L’endroit, bien que touristique, est sublime et monte l’esprit traditionnel de la société nipponne. Les jardins, payants (500yens), ne me semblent pas indispensables, hormis peut être lors de la floraison des iris, qui recouvrent une partie du lac.

Il est temps de quitter Tokyo. Je passe récupérer mon sac à l’hôtel et file à la gare de Tokyo (différente de celle de Shinjuku) pour prendre le shinkansen jusqu’à Atami, puis un train local jusqu’à la petite ville industrielle de Fuji. C’est une étape que j’ai prise un peu par hasard ; je voulais voir le mont Fuji, mais par un versant différent de ma première visite il y a 7ans.

La ville de Fuji ressemble à un village japonais aux petites ruelles calmes et propres. Les montagnes qui séparent de la mégalopole tokyoïte en protègent aussi du tumulte. Au loin, le cône parfait du Fujiyama m’accueille. Impressionnant ! J’espère en voir plus demain, en excursion vers ses flancs. L’ascension n’est possible que de début juillet à début septembre. J’arrive donc trop tard.

Soirée simple à discuter avec un américain, un autrichien et trois argentins. Hormis l’autrichien, tous combinent visite et rugby. On évite de trop débriefer sur France-Argentine. Personne n’y gagnerait.

En tout cas, heureusement qu’il y a la clim, car malgré une légère brise, il fait encore 28°C à 23h… Bonne nuit !

PS : J’ai appris aujourd’hui que la gastronomie japonaise (« washoku ») était inscrite au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Je vais me cultiver au maximum alors !

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