Mardi 24/09 Kyoto

Mardi 24/09 Kyoto

J’ai l’impression d’avoir couru toute la journée ! Je n’ai pourtant pas fait tant que ca… Mais, c’est bon, je suis posé au comptoir (comme souvent pour une personne seule au japon) d’un restaurant de Ramen, les nouilles chinoises/japonaises, prés du château de Kyoto.

Ce matin, j’ai raté mon train pour Asagiri. Je me suis réveillé à 9h31 pour un train à 9h45. Et en plus la tète complètement dans le cul malgré une bonne nuit de 9h… Des restes du décalage je suppose. Et ce petit quart d’heure va me couter la peau de ce même cul où j’ai la tète…

Car n’ayant plus de bus, je dois me demerder à prendre un train jusqu’à Fujinomiya, puis un taxi pour les 40km restants. 6300yen (50€) plus tard, me voici à AsagiriKogen (Kezu, mon hôte, m’avait preparé une version japonaise de la destination pour le taxi. Super sympa !). Je suis fin prêt pour faire du parapente face au mont Fuji !

Sauf que celui-ci, si clair sur  sa face sud, vient de voiler complètement sa face ouest… Nous prenons une sorte de mini-tyrolienne, version train d’enfant, qui  nous monte au sommet d’une colline adjacente. La vue est belle, mais sans le Fuji, c’est comme une finale de l’Euro contre des portugais : ca laisse un gout amer après tant d’effort… Et tel un but d’Eder à la 116eme minute, le vol ne durera que 10petites minutes. Ca me blase terriblement et il est bien évident que je ne recommande absolument pas le saut avec AsagiriKogenParagliding… Ils m’offrent quand même un plat de riz au curry en attendant le taxi du retour.

Car oui ! il me faut encore un taxi car le prochain bus du retour est dans 2h… Mais seulement pour un demi-parcours cette fois. Je m’arrête aux cascades de Shiraito-no-taki. Composées de plusieurs chutes formant une sorte de mur d’eau, elles sont potentiellement belles et à voir.

Pour cette zone là, il y a des bus toutes les demies-heures WOUHOU ! Je vais pouvoir éviter un trajet en taxi !

Retour à Fujinomiya, sorte de porte d’entrée du mont Fuji par le sud. Il y a aussi un joli temple, peu touristique semble-t-il et un monument à la gloire du pont Fuji. Ce petit con a d’ailleurs decidé de se découvrir à nouveau… Dernière étape avant de repartir, une brasserie de Saké avec un petit musée sur la production du fameux vin de riz japonais. Il est bien évidemment fermé aujourd’hui (c’est pas mon jour) mais la très serviable hôtesse de la boutique me propose une dégustation gratuite. Un saké doux, un fruité et un sec. Bien que la différence soit ténue, je préfère le sec. Je ne peux malheureusement rien lui acheter car je suis encore au début de mon parcours et que cela m’alourdirait (et que ca ne passera pas en cabine au retour…)

Dernier sprint entre Fujinomiya et Fuji (en train local), Fuji-auberge (pour recuperer mon sac), Fujishin (gare TGV, en pieds locaux), pour enfin poser mes fesses, réduites de leur peaux suite aux taxis, dans le shinkansen direction Kyoto !

Point booking.com : l’auberge Nasubi, tenue par Kezu est parfaite pour une étape sur l’axe Tokyo-Kyoto. A taille humaine, calme, terrasse agréable, entre 2 gares. Gros plus : Kezu se pliera en quatre pour vous aider comme il l’a fait pour moi !

Le shinkansen est le TGV nippon qui peut atteindre 300km. Il mettra 11minutes pour faire les 40km qui me séparent de Shizuoka, où je change pour un autre encore plus direct. 1h34 pour faire 300km jusqu’à Kyoto dans environnement calme et confortable. Je me pose enfin pour lire et finir « Japon, l’Empire de l’harmonie » de Corinne Atlan, qui décrit et explique les fortes contradictions du pays, entre tradition et modernité, ouverture et insularité, individualisme et communautarisme… A lire !

Arrivé à Kyoto, on change d’atmosphère par rapport à Tokyo et Fuji. C’est une ville qui semble à taille humaine. Moins de foule tout en étant vivante. Je trouve mon auberge dans une petite ruelle agreable et typique, à deux pas du château de Kyoto. Accueil chaleureux et dortoir qui semble calme, de 4lits seulement. Il y a également deux chambres privées il me semble. Une sorte de maison d’hotes.

Je pars manger mes fameuses ramens. Je les prends bien évidement « larges » et « épaisses » (comprendre grosse portion et grasses). Avec des brochettes de porc et du riz, j’aurais pu nourrir toute l’Ethiopie… Un jour je serai raisonnable.

Marche digestive autour du château. Pas mal de joggeurs profitent de la fraicheur du soir. Si j’arrive enfin à me lever avant l’heure du déjeuner, je les imiterai.

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