Samedi 21/09 Tokyo
Samedi 21/09 Tokyo
C’est la première fois que j’écris dans un stade. Et quelle première ! Pour la coupe du monde de rugby au japon ! J’en ai des frissons depuis que je suis arrivé dans les abords du stade. La pression monte. Les français et les argentins se chauffent dans les rares bars du quartier. L’organisation ets pour le moment impeccable. Trains dédiés dés Shinjuku, puis train semi directs avec annonces en français et en espagnol. De la gare de Tobitakuy, des hôtesses et des stewards orientent d’un bout à l’autre jusqu’à votre place (pas la même hôtesse hein !). Une armée d’agent gère la propreté. Je suis bien en avance ; 2h avant le coup d’envoi à 16h15 (9h15 en France). Ca se remplit doucement.
J’ai passé une longue et plutôt bonne nuit dans ma capsule. Malgré quelques réveils dus au décalage, j’enchaine 11h de sommeil. J’en avais besoin ! Et je suis du coup déjà recalé à l’heure locale. Le petit déjeuner de l’hôtel se compose d’une boule de riz (qui sort automatiquement d’une machine à boule de riz) qu’on agrémente de porc, saumon, herbes… Boissons toujours illimitées.
Ce matin (ou plutôt vers 10h30), départ pour le quartier d’Ikakubu. Ma carte indique des curiosités… que je ne trouverai pas ! A la place, je découvre un vrai quartier tokyoïte avec sa vie active de bureau, ses panneaux publicitaires géant et sa petite zone résidentielle au calme tranchant. De petites maisons bordent des ruelles étroites. Des vélos et des petits jardins, pas un bruit à seulement deux blocs du centre d’affaires.
J’y retourne alors que les bureaux se déversent dans la rue pour le déjeuner. Je choisis un petit resto qui ne doit pas faire plus de 20m². je suis le seul étranger. Mon japonais étant inexistant, le serveur me montre des images. Je choisis les gyosas grillés (sorte de raviolis) avec une sorte de boule marron indéfinissable. Je dois sélectionner et payer à une machine dans l’entrée avant de tendre mon ticket au serveur. Les gyosas sont correct et la boule marron est en fait un œuf en gelée. Je me suis préparé mentalement à manger des trucs che-lou durant mon séjour… Le déjeuner me coute 400yens (env. 3.5€ - 1€=110yens), expérience incluse.
Dans le train vers le stade, je sympathise avec un groupe de francais au Japon pour 3semaines. Ils ont des billets pour les quatre matchs de la France. J’ai pour ma part une place parfaite à l’angle de la zone d’essai avec vue dégagée.
Vivre l’exceptionnel ! Allez les bleus bordel !!!
Update 16h : la prononciation des noms des joueurs me fait moins peur que la compo des bleus. Le public du stade penche légèrement coté argentin. Ca vibre !
Et 2h plus tard… PUTAIN ILS L’ONT FAIT !!! 23-21 !!! Une première mi-temps parfaite et une seconde catastrophique avant un drop libérateur de Camille Lopez. 10 dernières minutes suffocantes… Quel suspens, quelle ambiance. Et j’y étais ! Un dernier tour du stade pour l’Equipe de France sous l’air de « on ira tous au paradis » On en est encore loin mais cet après-midi on en aura eu un aperçu ! Les japonais, eux, nous félicitent.
Et nous, on félicitera encore une fois m’organisation japonaise qui évacuera 44000 personnes en douceur et sans souci. C’est dans le train que l’adrénaline redescendra après 3h à vibrer, frissonner, crier, supporter dans une atmosphère amicale et bon-enfant.
Il est 20h quand je rentre au centre de Tokyo et je pars passer la soirée à Shibuya. Au sud de Shinjuku, c’est un quartier très vivant, festif, coloré. J’y filme le célèbre croisement au centre du quartier. Il y passe à chaque feu vert des centaines de personnes. Dans les rues adjacentes, sous les neons flashys, des boutiques, des restaurants, des karaokés (principal divertissement nippon). En s’écartant de la zone, on tombe soit sur des immeubles de bureaux sombres, soit sur une partie plus « chaude », soit encore dans des petites ruelles aux micro-restaurants typiques. J’en choisis un, un peu au hasard. Et je ne suis pas decu. Le chef prepare devant moi ses plats, le service est agréable et le décor en bambou est recouvert de signes japonais.
Je prends en entrée un bagna Lauda, un assortiment de legumes avec une sauce au poisson. En plat, ce sera un Mentaiko avec un DonkoShitake. Ce dernier est un simple chapeau de champignon shitake, traditionnel au japon en automne et particulierement goutu. J’aime beaucoup ! Le Mentaiko ressemble à une saucisse épicée et salée, plutôt molle. C’est en réalité de la gonade de morue remplie d’œufs… C’est particulier et je crois que je suis content de n’avoir sur ce que c’était qu’apres… L’etablissement Nakameno Teppen se démarque par une carte plus originale que ses voisins. Il est de type Rabotayaki, qui désigne le grill sur lequel le chef prépare ses plats.
Je me perds un peu au retour dans un Shinjuku métamorphosé par la nuit et le samedi soir. Il est temps d’aller dormir !
France-Argentine Tokyo 19 Marseillaise
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