Vendredi 4/10 Tokyo

Vendredi 4/10 Tokyo

J’ai l’impression que c’est mon dernier jour, que je m’envole demain. Et pourtant, il me reste un samedi entier. J’en profiterai pour ne rien faire !

Il faut dire que j’ai bien crapahuté aujourd’hui. De quoi bien clôturer le programme. Réveil tranquille. Hier, j’ai rejoint Fabien, un ami de passage au Japon. On se trouve un petit resto en sous-sol qui ne payait pas de mine mais qui fut excellent : un plat de légume, poulet, fromage et sauce, le tout cuit sur une plaque au milieu de la table. Il faut savoir qu’au Japon, vu le manque d’espace, un restaurant, un coiffeur, un teinturier… peut tout aussi bien se trouver au sous-sol comme au 5eme étage. Seul un panneau vers la rue annonce sa présence. Et ca ne présage en rien de la qualité.

On poursuit avec une dégustation de whiskys japonais Nikka dans Aoyama, un quartier sympa et moins touristique. Une bonne soirée qui se termine par 30minutes de métro et 20minutes à tourner en rond dans Asakusa : je n’ai pas pris la bonne sortie et donc je tombe sur le mauvais croisement. Les vapeurs de malt n’ont pas dû aider…

Ce matin, pour commencer, je pars vers Kappabashi, la rue des ustensiles de cuisine. Je m’arrête chez Kawa-asa, spécialiste en coutellerie japonaise. C’est pour un cadeau et je trouve ce que je cherche : un beau Santaku traditionnel. J’ai même droit à une explication des différents types de lames et leurs usages spécifiques. Par exemple, là où un couteau de chef, plus arrondi, sera fort pour un mouvement de bascule de lame, le santaku, plus droit, servira à choper, c'est-à-dire à couper dans un mouvement plus aérien de haut en bas. Pour les couteaux à Sashimi, un seul coté est aiguisé afin de faire une coupe fine et nette. Le vendeur était franco-japonais, ca aide !

Direction ensuite Ueno, un quartier de musées, un parc, un lac couvert de nénuphars. Je m’attarde au Musée National de Tokyo. Je reste dans la lame en assistant à une présentation plutôt technique sur l’étude des épées des samouraïs. Certaines datent du 13eme siècle. Le musée est plutôt vide, mais intéressant, passant par les différentes époques artistiques du Japon. J’apprécie particulièrement la période Ukiyo-e (17-19eme siècle). C’est un art pictural très coloré presque surréaliste, tout en se basant sur un paysage réel. L’œuvre la plus connue, non exposée pour le moment, est « la grande vague de Kanagawa » de Hokusai.

Changement total de décor, plus au sud, dans Akihabara, le quartier geek, gamer. Avec des étages entiers de manga, de figurines, de jeux vidéo, de matériel pour PC, électronique. Je monte pour sentir l’atmosphère. Il y a surtout des jeunes et des hommes. Je cherche des figurines des mangas de mon époque du Club Dorothée, mais hormis Dragon Ball Z, pas de trace d’Olive et Tom (Captain Tsubasa), Nicky Larson ou GTO… Que de souvenirs ! Je vais devoir m’y replonger !

C’est aussi dans ce quartier que se trouvent les Maidbar, aux jeunes serveuses habillées en soubrettes. Elles sont partout dans la rue principale. Surement un lien avec le lolicon. Rien de sexuel ici. J’adhère plus que moyennement au concept.

Apres toute cette effervescence, je retrouve un calme relatif prés du palais impérial. Les jardons sont fermés aujourd’hui. Je profite donc du soleil déclinant en faisant le tour sur 5km. Une bonne balade qui s’achève prés de la gare de Tokyo, dans une partie ouverte des jardins.

Je remonte vers l’auberge et Asakusa, mais prolonge à pied dans le quartier de Sumeda. Ca me parait presque familier 7ans après. Je pousse jusqu’à la Skytree Tower. Elle venait d’être terminée en 2012. Je peux désormais grimper à sa plateforme panoramique à 350m du sol. Dans la nuit, Tokyo s’étend à l’infini. Les lumières du centre de Tokyo, jusqu’à Shinjuku, on découvre la ville vue du ciel. Un peu trop de monde à mon gout mais c’est le jeu.

De retour, je trouve un supermarché qui a tout ce que je cherche à ramener niveau nourriture : nouilles, chocolat, saké… et tout à prix local (car ce sont des produits réellement consommés ici). Et surtout 2 /3 fois moins chers que dans les grands complexes touristiques du centre. Parfait !

J’ai bien fait d’investir dans un sac supplémentaire à mettre en soute…

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