Jeudi 18/04 Katmandou
Jeudi 18/04 Katmandou
Retour en France, grève des transports ! Ah ben non, c’est bien au Népal. Les maoïstes ont fait sauter 2-3 bombinettes prés de bâtiments gouvernementaux et ont appelé à la grève générale. Selon mes hôtes, ce sont surtout quelques attardés qui ne se sont pas remis des traités de paix et des élections il y a quelques années. Comme la plupart des communistes en gros.
Ici, on embauche entre 10h et 11h. Ca me laisse le temps de pas ma discuter avec le fils de la famille, un homme d’affaires d’une trentaine d’année, ayant étudié en Angleterre. Il parait désabusé des gouvernements plus ou moins corrompus et du laisser-aller général. Il déplore également la dérive du tourisme de masse dans son pays. Pollution, baisse des standards, dérégulation, prise de risque, arnaques, certains treks sont devenus des autoroutes… On prend le Kenya en comparaison qui a perdu de sa superbe au profit de la Tanzanie et de l’Afrique du sud à cause d’une mauvaise gestion de son tourisme. Le contre-exemple ici est le Bhoutan. Avec un prix d’entrée de 200$ par jour, le pays contrôle son flux de touristes et le gère dans l’intérêt premier de son peuple.
Le Népal a pourtant énormément à offrir. Et j’ai pu en faire l’expérience. Des jungles tropicales aux plus hautes montagnes du monde en passant par les rizières, les lacs, les fleuves, la nature est partout. Exit les babacools, le bouddhisme et l’hindouisme se vivent au jour le jour. Ici, on prend sont temps. Les népalais sont généralement accueillants, curieux, tranquilles. Ils peuvent parfois sembler parler un peu trop d’argent, mais ici point de vol, plutôt de petites arnaques à touristes. C’est parfois énervant, puis on voit que 100roupies c’st 1€ pour nous mais 1% du salaire moyen… Ils semblent aimer la France et les français. Par contre, ceux qui me parlent des Gilets Jaunes ne comprennent pas. Ils considèrent que nous avons déjà tout. On passerait presque pour des enfants gâtés. S’ils savaient à quel point…
Les voyages ouvrent l’esprit. J’ai rarement été autant dépaysé qu’au Népal, mon premier vrai pays d’Asie. Langue inconnue, écriture inconnue, coutumes différentes, religion, savoir-vivre, influence, nourriture… J’ai plongé la tète la première dans le grand bain tumultueux d’un nouveau continent. J’ai appris à nager, à suivre le courant. Comme un vaccin, le Népal prépare en douceur aux aventures chinoises et indiennes.
Mon vol est dans 7h désormais, en fin de journée. J’ai hésité à aller prendre un cours de bols chantants dans le Thamel, mais le fils m’en dissuade : piège à touristes pour vendre des bols. Je n’ai pas forcé, je suis bien au calme de cette maison tranquille. Point booking : une excellente nuit dans la vraie vie de népalais accueillants. Une adresse à retenir, hors des circuits touristiques. Nagarjun Homestay.
J’ai croisé deux tigres, j’ai escaladé mon plus haut sommet, j’ai marché prés des Annapurna, j’ai volé au-dessus de Pokhara. Mais surtout j’ai découvert une nouvelle culture, une nouvelle façon de voyager. J’ai franchi un palier, j’ai gravi une montagne.
Namaste !
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