Jeudi 28/03 Rimche (2450m)
Jeudi 28/03 Rimche (2450m)
Première journée de marche dans les vallées de l’Himalaya.
La nuit fut longue et revigorante. Le soleil est au rendez-vous. Petit déjeuner frugale, ils m’ont oublié la banane… Et on décolle à 8h pour un premier pont suspendu au dessus de la rivière. Nous la suivront une bonne partie de la journée.
Le début est plutôt facile entre chemins de foret et petits passages rocailleux. Notre guide imprime un rythme lent. Difficile à tenir au départ. On veut avancer ! Mais la montée s’intensifiera. Nous somme entourés de monts à plus de 3000m et au loin se dégagent quelques 6000 et 7000 encore enneigés. Le décor est sublime, il ressemble à mes Pyrénées !
Nous arrivons à la mi-journée au Bambou Lodge où nous nous posons pour déjeuner. Notre table domine le torrent et la vue plonge dans la vallée. En fond, un 6000 nous salue.
La seconde partie de la journée sera plus courte mais plus intense, toute en montée et rochers. Le décor reste boisé mais les géants se rapprochent, devenant plus une réalité qu’un fond de photo. Difficile à décrire mais je me sens bien.
J’ai aussi l’impression dérangeante que notre guide est d’une utilité plus que limitée. Nous croisons beaucoup de trekkeurs sans guide. Ou ceux qui en ont sont en grand groupe. Je pense que le trajet bien tracé, la facilité à trouver lit et nourriture ainsi que l’altitude relativement faible (3800m sans les pics) rendent les guides superflus. Notre porteur, par contre, nous débarrasse du fardeau de nos sacs de voyage. Il aurait été possible de laisser le trop, l’inutile, à l’hôtel. A voir si les prochains jours me font mentir.
En tout cas, mon genou a survécu à ce premier jour. Il est la cause de ma frustration pour le camp de base de l’Everest. Je ne peux même pas le punir, je m’appuie beaucoup sur lui, littéralement !
Arrivé au Lodge, il est un peu tôt (15h). 7h dans la montagne dont 6h de marche. Avec Jessica, nous aurions pu continuer un peu. Mais notre guide pose nos sacs un peu en dessous de l’objectif à l’hôtel Ganesh. Par hôtel, il faut entendre de très basiques bungalows face à la montagne. Ce n’est pas une surprise, ce sera comme ca tout le long du trek, au Népal ou ailleurs. Les toilettes sont dehors tout comme la douche à l’eau chaude (grand luxe) venant du soleil. Et elle fait un bien fou !
Un petit thé, 2-3mots avec des français de passage et un bon bouquin au soleil. Se réchauffer avant que la nuit ne tombe.
Avant de diner, je reprends les vieux reflexes et discutent avec les quelques trekkeurs du refuge (appelons le par son nom). Ca fait du bien de socialiser après plusieurs jours de disette. Des suédois, allemands, danois, hommes et femmes, entre 20-30ans ou plus de 50ans. Les quadras sont surement trop occupés avec les gosses et la carrière ! Sur cette petite terrasse, ces discussions diverses font du bien.
Les toilettes à la turque, au fond du jardin, sans lumière et avec l’eau de pluie pour chasse d’eau, ca pose… Birdie !
Sinon, être au lit à 20h, c’est un concept… d’autant plus en ayant l’impression qu’il est 23h. Et pourtant nous avons pu partager avec les autres trekkeurs le diner, discuter, rigoler au coin du feu. C’est peut-être niais mais c’est ce que j’attends d’un bon trek ! Un moment très agréable.
La cabane de bois est finalement plutôt cosy une fois les différentes couches contre le froid enfilées. De simples planches de bois séparent les chambres. Si c’est pas de la socialisation ca !
Allez, demain 7h30 ! Ca ferra 11h de sommeil. Juste non ?
PS : De la mauvaise herbe pousse tout au long du bas de la vallée. Etrangement personne ne s’en débarrasse. Et pour cause, ce sont des plans de cannabis. Imagine l’incendie le plus heureux du monde là-dedans !
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