Lundi 8/4 Pokhara

Lundi 8/4 Pokhara

Je suis extenué. 15h de bus de nuit, version Népal, c’est physique ! Et je suis bien heureux d’être arrivé.

Le bus arrivera à 19h30 à Bardia finalement. Avec un couple d’anglo-roumains, nous avons des sièges vers le fond. L’intérieur est moins folklo qu’à l’aller. On discute pas mal avec l’anglais, ancien tenancier de bar qui a voulu mettre de la distance avec ce monde. Le reste de la nuit sera un peu pus agité. Une panne en pleine foret nous fera perdre une heure. Le siège à coté de moi n’étant pas attribué, il voit un peu de passage. Durant la nuit, c’est un étudiant népalais en informatique qui prendre un peu trop ses aises et mon épaule pour oreiller. La notion d’espace personnel est très vague au Népal ; un avant-gout de l’Inde surement. Il est au demeurant bien élevé et pas méchant. Je le sais ca, ne dormant plus au lever du jour, nous avons entamé la discussion. Un peu plus tard, il sera remplacé par un quadra propret avec son porte document. Malheureusement, son estomac aura eu moins de tenu dans les virages et je lui céderai la fenêtre quelques minutes avant qu’il n’ait à s’en servir. Glamour…

Enfin, après 15h de route et 3h de sommeil, j’arrive à Pokhara. Le nom de la ville signifie « Lac » et elle est ainsi bien nommée. Historiquement, c’est le centre de la mouvance hippie des années 60. Et certains occidentaux n’en sont semble-t-il pas encore revenus. En effet, on croise dans les rues et prés du lac, hormis les népalais comme ailleurs, de jeunes et vieux hippies, vivant apparemment dans une image de la ville depuis longtemps disparue. Désormais, ce sont les sports extrêmes sa spécialité. Trek, rafting, parapente, vélo… ici c’est la montagne qui domine !

J’ai acheté une carte pour le trek qui m’intéresse face aux Annapurna. J’aurais vraisemblablement 4 à 6jours selon le parcours que je choisis. Isabelle, hier, m’en a déjà donné une idée et la carte en rajoute. En attendant, je suis arrivé avec un jour d’avance à l’auberge, ce qui ne posera aucun problème.

Pour info, la station de bus est excentrée et il faudra soit marcher, soit prendre un bus. Dans mon  état de fatigue, je saute dans un taxi qui me prend 300roupies (2,5€) au lieu des 170 au compteur. Mauvaise négociation initiale mais il m’aidera à trouver l’auberge. Et à ce niveau là, je m’en fous royalement.

Je me balade un peu, tranquillement. La ville n’est pas belle. Mais la nature alentour lui donne son charme. Lac, collines vertes e au fond, la chaine des Annapurna. Les petites échoppes au bord de l’eau sont super agréables et je m’y pose pour des momos et un lassis aux fruits. Un lassis est un jus de fruits mixés au lait. C’est frais et succulent. Je profite de la balade pour repérer les boutiques de souvenirs intéressantes. Ca me permet aussi de faire faire mon permis de trek (TIMS) et mon entrée dans le parc naturel des Annapurna. Le tout me coute 6000roupies (~50€). C’est plus cher que prévu mais ca doit être la commission d’agence. Au moins, elle me fait les deux d’un coup ce qui m’arrange bien.

Il sera bientôt l’heure d’aller récupérer d’ailleurs. Un truc à manger et après dodo. J’en ai bien besoin et j’ai réservé un vol en parapente pour demain matin ! C’est reparti !

PS : première douche chaude en 5jours. Un bonheur ! Par contre, j’ai un peu de mal avec l’ambiance de l’auberge. Peut-être (surement) la fatigue.

PS2 : Je viens de tenter une expérience risquée : manger dans un petit boui-boui, un simple garage à coté de l’auberge. Une assiette de chowmein, des pates sautées, mais particulièrement épicées. Si je survis, j’aurai un estomac népalais !

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