Mardi 9/4 Pokhara

Estomac en béton ! Aucun souci avec le repas d’hier. Si bien que j’y suis retourné ce soir. Un petit plat de momo végétarien, sauce qui arrache, faits maison, sur le moment. On peu le voir à la forme irrégulière des momos et à la garniture de légumes légèrement variable. Je vais en faire ma cantine du soir. Ca fait marcher le petit commerce et à 100roupies (~0,80€), tout le monde y gagne.

Sinon, journée plutôt calme avec une excellente nuit de 9h. Avec la fatigue du bus, je dormais à 21h. L’auberge a le mérite d’être au calme, et je m’y fais petit à petit. Ce matin, je suis sensé aller faire du parapente. Départ à 9h, népali time. C'est-à-dire qu’ils arriveront à 11h. Le temps d’une averse et le ciel s’éclaircit légèrement

Nous montons sur une haute colline surplombant la vallée de Pokhara et son lac. Ari, mon tandem, à l’air pro. Une petite boule au ventre au décollage, puis je me détends plus rapidement que lors de mon premier vol à Lucerne. Et enfin nous volons ! D’abord dans les nuages, puis au dessus de la superbe vallée. Les flancs des montagnes sont verts et couvertes de cultures en terrasse. Dans la plaine, les rizières attendent la mousson. Des buffles paissent. Mais là-haut, nous voulons désormais avec la dizaine de vautours de l’Himalaya. Majestueux comme des aigles, ils étendent leur mètre cinquante à une encablure de notre voile. Magique ! On plane une vingtaine de minutes avant d’atterrir doucement dans les rizières. Si j’avais à chipoter, je dirais que je n’ai pas pu voir les Annapurna, sous les nuages, été que c’était trop court ! Pour chercher la petite bête quoi… Un vrai plaisir en tout cas dans l’un des plus beaux spots de la planète.

Ari m’explique que toute l’organisation du parapente à Pokhara va changer la semaine prochaine, et que les prix vont vraisemblablement doubler. Je m’en sors donc pas mal à 55$.

Mon programme de l’après midi, monter à la pagode de la paix, perd de son intérêt ayant déjà vu la vallée d’en haut. Le temps est estival et je flâne au bord du lac. Je teste les pakota paneer, des bouchées frites aux épices, garnies de fromage de lait de bufflonne. C’est vraiment bon ! Dommage qu’ils aient été accompagnés des pires momos de mon séjour. On ne peut pas gagner à tous les coups !

Je me pose regarder le soleil descendre à la pagode hakuna matata, où je reprends le même lassis aux fruits qu’hier. Le proprio me reconnait et on passe un moment à discuter. Il me donne des conseils pour le trek notamment. Dinesh de son prénom. Je repasserai le voir à mon retour.

Pour compléter le tableau, je croise sur cette même promenade Chris et Iulia, le couple franco-roumain du bus. On profite du coucher de soleil pour prendre un verre. Un air de vacances, un air d’été.

Journée finalement très sociable car j’ai aussi pas mal échangé avec un basque espagnol. Il revient du camp de base de l’Annapurna en solo. On échange nos expériences et on parle un peu du pays aussi. Encore un voyageur, pourtant la bonne quarantaine, qui a pris un congé sabbatique. Ecouter ses expériences est très enrichissant.

Allez, demain départ pour Nayapul, le début de 4-5jours de trek en solo dans les contreforts des Annapurna. En espérant que la météo sera avec moi. J’ai allégé mon sac en laissant des affaires à l’auberge. Je compte y revenir vers le 14 avril. Ce sera le Nouvel An népalais. 2076 !

Le proprio de l’auberge me dit que malgré le potentiel boom de cette période, je n’ai qu’à repasser à la fin du trek. Il me trouvera un lit. En tout cas, à 450roupies, le lit en dortoir de 5, on est plutôt bien !

Pokhara Paragliding

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