Mercredi 27/03 Syabrubesi (1500m)

Mercredi 27/03 Syabrubesi (1500m)

Tiens, ils ont des chats aussi ! Apres les chiens, les singes et les moineaux, se sont les premiers que je vois. Une mère et son petit se baladent sur la terrasse adjacente.

Il a encore plus cette nuit. L’humidité de l’ai et mes chaussettes qui sèchent en témoignent. Le soleil a toutefois fait sont retour. Une nuit revigorante, j’ai pris le parti de me coucher tôt pour m’endormir avant que les bass folles de la boite ne reprennent. Tout cela est de bon augure avant le départ dans 2h. Retrouver le calme de la montagne et s’éloigner des flutistes ambulants du Thamel.

12h30, après un thé avec le chauffeur et le guide, c’est l’heure du départ. Tous dans la jeep 4x4, bien plus confortable que le bus local. Le premier défi sera de sortir de Katmandou. Pas de périf ici mais plutôt un enchevêtrement de petites ruelles. On ne s’y croise pas et pourtant, on s’y croise… La conduite népalaise !

Puis plus l’on monte, moins il y a de maisons. La montagne, encore des collines, gagne du terrain. La route est encore bonne mais se transforme en piste dés les contreforts. Et c’est parti pour 6h entre roche et nid d’autruche (une poule ne pourrait pas faire ca !). Du premier col on aperçoit la chaine des Langtang au loin, et les diverses vallées au premier plan.

Le décor contraste avec Katmandou. Les petits villages accolent des rizières verdoyantes sur les terrasses. Une foret éparse se colore de rhododendrons, la fleur nationale. L’urbanisation aussi a changé. Les habitations s’alignent le long des routes en grappe de parpaing et de tôle. C’est pittoresque mais très pauvre.

Pour le déjeuner se sera mon premier Dahl Bat (on met le « h » où ???), le plat typique népalais de riz, de lentilles, d’épinard, de frites et divers légumes relevés d’épices. La gargote ne paye pas de mine mais c’est bon, roboratif et clean.

La seconde partie du parcours devient plus tactique. On s’enfonce dans la montagne sur une piste que seuls quelques cailloux séparent du précipice. Pour ne rien gâcher, les innombrables camions qui viennent des excavations pour les futurs barrages hydro-électriques nous croisent sans discontinuer.

La route mène au Tibet. La Chine investit beaucoup au Népal et notamment dans le Langtang frontalier. Depuis le tremblement de terre de 2015, tout est à faire ici. Les chinois construisent routes et barrages à grand renfort de main d’œuvre chinoise et locale vivant dans des cabanes de tôle prés des chantiers. Les conducteurs des camions sont népalais, très jeunes, surement 18ans à peine, et risquent leur vie sur ces routes en cours d’imagination.

Je suis pourtant habitué en Amérique du Sud à ces routes. Mais lorsque la nuit tombe, ce manège me donne des frissons !

Nous arrivons vers 19h30 à Shyapru, un village de montagne rempli de lodges pour randonneurs. Le notre est basique mais comme prévu. Voire un peu mieux avec un bon matelas et une salle de bain privée. Nous partagerons la chambre avec Jessica.

AJ, notre guide, nous emmène voir un groupe qui vient de finir son trek. Ils sont 9, un vrai groupe, leur guides et porteurs. Ils semblent ravis et enthousiastes. A voir si notre trio aura le même ressenti (au premier abord, j’ai du mal à accrocher avec notre guide. A voir dans la montagne).

Petit déjeuner demain 7h30, départ 8h !

La musique a changé. Finis les bars et le rock, les klaxons et les flutes. Ce soir, à la lueur d’un livre de voyage coulent une rivière et des grillons.

Ajouter un commentaire