Mercredi 3/4 Katmandou

Mercredi 3/4 Katmandou

Tiens, j’étais quelque peu énervé hier. Et le déroulé de la journée n’a pas permis de rédiger plus.

Hier était le dernier jour de marche. Une redescente vers notre point de départ ShuyaBesi. La vue au réveil depuis Sherpagaun était à nouveau superbe. Il n’y a pas vraiment eu de « mauvais endroit » durant ce trek, chacun ayant eu son décor et ses spécificités.

Nous partons toujours à la fraiche pour atteindre un peu plus haut la courbe de la vallée. De là s’ouvre une nouvelle perspective dominée par le mont Ganesh à plus de 7000m. Dés lors, et jusqu’au déjeuner, la descente se fera en pente douce à travers les pins odorants. Je prends mes distances avec le guide afin de réellement profiter de calme, de ce silence bruissant. C’est un régal. Comme tout ce trek finalement. Longue pause déjeuner face à la vallée de Shuya Besi et au trail du Tamang Heritage. Puis la pente se fait bien plus raide pour retrouver notre point de départ.

Je finis à peine d’étendre ma lessive qui le guide vient nous proposer un retour en jeep privée aujourd’hui plutôt que le bus local demain. Pour 500roupies (4,5€) et 3h de moins, ca me va parfaitement. Jessica aussi. Ma lessive humide, un peu moins. Et nous voilà donc repartis, les sacs sur le toit de la jeep, avec un jour d’avance vers Katmandou. La route ne s’est pas améliorée. Le conducteur, lui, est un grand malade ! Je ne sais pas lequel de mon sac ou de moi tombera le premier dans le ravin… La conduite est sportive (c’est un euphémisme…), les dérapages dans la poussière de gravier presque contrôlés mais nous sortons sains et saufs de ces montagnes russes juste avant la nuit.

Mais c’est pour mieux continuer sur une deuxième partie du parcours à peine moins remuante. Avec une telle conduite, notre chauffeur a déjà dû changer un pneu. Et alors que nous apercevons les lumières de Katmandou au loin, nous voilà désormais sur la jante. Ca gueule en népalais pour faire venir deux pneus neufs pour que nous puissions enfin rejoindre Katmandou et notre hôtel. 1h et la visite de plusieurs voisins plus tard, nous voici repartis. Il sera 23h quand nous arriverons à l’hôtel, éreinté. On file le pourboire au guide et au porteur (~10-15% du prix) et on s’endort à la douce mélodie de la boite en face qui n’a malheureusement pas fait faillite dans la semaine.

Le trek en lui-même est sublime. Je ne regrette absolument pas. Les décors vont de la foret de pins et de chênes jusqu’à la haute montagne enneigée, en passant par les falaises aux sublimes cascades et aux plateaux arides. Du sport, du plaisir, des auberges basiques mais accueillantes, une excellente nourriture au feu de bois et des paysages à couper le souffle. Je conseillerais de le faire dans le même sens que nous pour une ascension plus graduelle. C’est tout à fait faisable sans guide. Un porteur peut aider si vous êtes plus de deux. Aucune réservation nécessaire, on trouve toujours de la place, d’une auberge à l’autre. Notre porteur, Bouddha, a été efficace et réservé. Notre guide AJ, dans son inutilité, n’aura pas été méchant… Il faut juste qu’il apprenne à fermer sa gueule. Peut être juste une opposition de style avec moi. Extraverti pathologique, la montagne me rend très introverti. Il y a des choses qu’on apprécie seul, intérieurement.

Aujourd’hui, je vais prendre un bus pour le parc national de Bardia à 15h de route à l’ouest du pays. J’ai réservé pour dans deux jours seulement mais je vais tenter au culot. Au pire, je me ferai adopter par une panthère et un ours, comme Mowgli !

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