Samedi 30/03 Kyanjin Gumba (3850m)
Samedi 30/03 Kyanjin Gumba (3850m)
Apres un long conciliabule incluant des nuages, pas de Kyanjin Ri aujourd’hui. Ce n’est que partie remise.
En toute finesse, on s’est pelé cette nuit. Enfin toute partie du corps non couverte par un sarcophage de sécurité qui eu le mérite de faire bouillir ce qu’il avalait. On a quand même réussi à dormir 8h, ne nous plaignons pas !
L’auberge Golden Holiday était plutôt basique mais dans un petit village sympathique.
Nous arrivons à Kyanjin Gumba en milieu de matinée après 2h de promenade tranquille : l’objectif était alors d’atteindre le Kyanjin Ri mais nous tergiversons et la brume commence à s’emparer des sommets. J’en veux un peu au guide car il est de sens commun qu’on ne commence pas une ascension en milieu de journée…
Ce sera finalement un ml pour un bien car nous avons la journée pour découvrir les alentours. Le guide nous octroie un terrain de jeu bien trop petit pour notre appétit d’aventure. Nous transgresserons ses limites pour notre plus grand plaisir.
Passé l’héliport de petits rochers et les champs de yaks, nous longeons une vingtaine de minutes l’aérodrome abandonné, un simple terrain plane. Nous traversons un ancien éboulis de roches pour atteindre le plus bel endroit de ce trek jusqu’à présent. Entre trois cairns, nous surplombons une vaste plaine grise et glace. De hautes montagnes blanches protègent, abruptes, la vallée. Au-delà de la beauté du lieu, exceptionnelle, c’est la sensation de paix, d’apaisement qui nous étreint. Juste profiter du calme, suivre les nuages, apercevoir un sommet, prendre le temps. Un pur bonheur !
Histoire de nous acclimater un peu plus, nous décidons de monter au stupa quelque cent mètres plus haut. Problème, on ne trouve pas le chemin. Ou plutôt si, mais il semble bien moins officiel à travers les buissons. Avec un australien qui nous a rejoints, nous créons notre propre passage. Un petit chemin de traverse en gros. Le stupa n’a pas grand intérêt et nous sommes en jambe pour aller plus profond dans la vallée au pied du Langtang Lurung dans la brume. Là encore, ce n’est pas vraiment Le chemin, mais c’est Un chemin, de gré ou de force. Entre les moraines et les névés, nous contournons partiellement le Kyanjin Ri. Le toit gris enferme le décor et il commence à neiger faiblement. Nous redescendons par le monastère du village qui ne paye pas de mine mais abrite une roue de prière presque aussi grande que celles de Katmandou.
La vallée est la frontière avec le Tibet. Chaque maison a son autel de dévotion, notamment avec des images du Dalai Lama. Je n’ai pas vu de signes hindouistes par ici par contre, plus présents plus au sud, vers l’Inde.
Nous avons posé nos sacs à l’hôtel Namaste. Nous montons en gamme avec, tenez vous bien, des toilettes à l’occidentale ! Je vais enfin pouvoir me poser lire le journal ou jouer sur mon portable. Certes sans journal, ni portable, mais l’idée est là !
Autre luxe : l’électricité dans la chambre. Je vais pouvoir recharger mon appareil photo. Dans des lodges plus basiques comme ceux des deux derniers jours, les prises se trouvent uniquement dans la salle commune et la recharge est souvent payante (250roupies – 2€).
Les menus sont littéralement les mêmes dans chaque auberge avec pates, riz, patates, pizza et des plats locaux comme les momos, les chowmein (pates fraiches) et bien sur les dahl bat. La plupart des plats sont proposés végétarien, au fromage, au poulet, aux œufs ou mixtes. Plus on avance dans les vallées, moins il est conseillé de prendre de la viande, à moins d’avoir un estomac népalais. Pour ceux qui ont faim, le Dahl Bat est à volonté, bien qu’un peu plus cher a priori. Les prix quant à eux dépendent de l’altitude et de l’accessibilité de la vallée. Ici à Kyanjin Gumba, les prix ont plus que doublé par rapport à Katmandou.
Niveau boisson, le thé est roi bien que le café trouve sa place. Les thés se trouvent sous différentes formes, parfois frais, au gingembre, citron ou menthe fraiche. J’ai testé cette après-midi le thé au Masala, un simple thé noir avec du lait et un mix d’épices masala. Plutôt bon, à refaire ! Il me reste à tester le thé tibétain/népalais, au beurre ( !), et le yaourt de yak. J’attends d’être sur la descente pour de telles expériences !
Au chaud prés du foyer, on nous propose le jus d’un fruit local le sea buckthorne (ajout 17/05 : baies d’argousier). Ce sont de petites baies orange. Le gout tend vers le fruit de la passion non sucré. Etrange au départ, j’en finis mon verre rapidement. D’autant que cela se boit chaud ici.
Il reste encore l’eau et la bière. Pour l’eau, on pense à la planète, on s’achète une gourde, des pastilles purificatrices et on évite la bouteille en plastique, qui, en plus, coute un bras (350roupies / 3€). Pour la bière, elle est assez chère mais servie en bouteille d’un litre (500roupies à Katmandou, le double en montagne). Il y a l’inévitable Everest, la locale, mais aussi la Tuborg, une bière danoise que l’on trouve étrangement partout.
Le prix des chambres dépend de l’éloignement. Ici dans le Langtang, c’est 550roupies dans la salle commune, 750roupies pour une chambre triple et 1500roupies avec sale de bain incluse (respectivement 5/7/15€). Pour le même prix, la qualité diffère grandement donc il ne faut pas hésiter à négocier et surtout à demander à voir la chambre avant.
La météo des prochains jours risque d’être plutôt agitée. Le guide a le grand mérite d’être flexible e de s’adapter à nos envies. La dernière fenêtre de beau temps sera demain matin. Il nous propose alors de tenter le Tsergo Ri mais de « perdre » une journée de trek ou de rester sur le Kyanjin Ri mais de libérer du temps pour une journée dans un village hors du sentier habituel. La tentation du challenge à 5000m est prégnante mais notre choix se porte sur le Kyanjin Ri pour diversifier le parcours après. Et puis 4800m c’est déjà pas mal non ? A voir demain encore si c’est faisable !
Diner à base de momos et de sauve verte. Pas assez pour Jessica qui se retrouvera avec le pot entier dans son assiette.
Allez demain départ 6h.
Bon ben maintenant, il neige….
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