Dimanche 12/06 Athènes
Dimanche 12/06 Athènes
Alors que l’après-midi commence…
Alors que l’après-midi se termine…
La première ligne a été commencée alors que je venais de commander mon déjeuner dans un petit restaurant que j’aurais adoré recommander. Malheureusement, malgré le cadre agréable d’un petit balcon fleuri, la nourriture « typique » était du réchauffé, pas forcement mauvais, mais en aucun cas bon. De là viennent les différents moments d’écriture : mes plats sont arrivés en 1 minute ! Un tour de micro-onde… Un menu à 15€ donc avec une moussaka sans aubergine, un feuilleté épinard/feta sans croustillant et un pain sans date… Seul s le vin, un blanc fruité, et le dessert, baklava à l’orange, relèvent le tout. Donc Scholarchion dans Plaka, à fuir !
Le repas m’a pesé sur l’estomac tout le reste de la journée et je suis retourné à l’auberge faire une sieste. Mais, avant, j’aurai visité la quasi-totalité des ruines de la ville !
Levé à 7h30, plutôt en forme. Je file vers l’Acropole. Jordi m’avait prévenu hier qu’il risquait d’y avoir du monde, mais à cette heure là, le bon touriste, il prend sont bol de fruits au buffet de l’hôtel ! Malgré l’heure matinale, le soleil affirme déjà sa présence alors que je foule le sol de la colline éternelle. Pour le coté pratique, c’est 20€ l’entrée seule (!!!) ou 30€ le billet combiné avec 6 autres sites historiques (amorti au bout de 3).
Le long de la montée vers le Parthénon, on croise le théâtre antique, puis le magnifique theatre romain avant de pénétrer l’esplanade du sommet par l’imposante porte à colonnades. Puis, au centre, le maitre des lieux, le Parthénon, héritage antique exceptionnel, flamboyant de blanc au soleil du matin.
Attention, début du point Histoire (on est en Grèce, merde !)
Le Parthénon est un temple dorique, dédié à Athéna Parthenos (la vierge). C’était la pièce maitresse du plan de Périclès pour reconstruire la vile après le saque des Perses en 480 av. JC et fut terminé en 438 av. JC. Au fil des siècles, plusieurs éléments ont été ajoutés, notamment par Alexandre le Grand et Néron. L’intérieur aura brulé lors des attaques germaniques et wisigothes avant d’être transformé en église au 6 eme siècle de notre ère, puis en mosquée lors des invasions ottomanes en 1458.
Au 17eme siècle, le temple est alors utilisé comme poudrière. Lors du siège tenu par les Vénitiens, un tir atteignit le Parthénon. L’explosion détruisit le toit et une part importante des statues.
Mais le principal affront culturel fut perpétré par l’ambassadeur d’Angleterre à Constantinople, alors dominant la région, Thomas Bruce. Il corrompit les turcs afin de pouvoir envoyer en Angleterre 19 sculptures monumentales, 15 métopes et 56 reliefs de la frise, aujourd’hui au British Museum.
J’entame la descente alors que les groupes commencent à arriver : excellent timing !
Je m'arrête quelques minutes en contre-bas de l’Acropole, sur un amas de roches. Le Pnix, sur la colline de l’Aeropagus, la plus ancienne court de justice au monde et là où se tenait l’Ekklesia tou Demou, l’assemblée des citoyens athéniens. Je marche dans les pas de Démosthène, Thémistocle, Saint Paul… Je me tiens debout, sur le berceau de la Démocratie !
Au bas de la colline, j’arrive par de petits chemins de terre à l’ancienne Agora, de l’époque archaïque grecque.
Plus à l’ouest, à l’extérieur des murs de la ville antique, se situe le Keramikos, la zone des potiers (Céramique). Le long de la Panathénée, route principale de la vile, étaient enterrés les plus illustres personnages de la vile, essentiellement pour des faits de guerres.
S’en suivent la Bibliothèque d’Hadrien, ayant contenu plus de 16500 livres et l’Agora romaine, cadeau de Jules César et Auguste, datant du 1er siècle avant JC. A l’intérieur, on trouve la tour des vents, superbement conservée, où l’on retrouve des reliefs des 3vents principaux : Boreas (du Nord), Lips (du SO) et Euros (du SE).
Je finis mon tour des ruines par l’Olympieron, temple dédié à Zeus Olympien qui était bâti sur 104 colonnes, dont seulement 16 ont été préservées.
Dernières petites balades de la matinée dans les jardins nationaux, particulièrement agréables à l’ombre des arbres. Le long se trouvent également le parlement, la résidence présidentielle, le Zappeion et les ambassades. Un peu populo tout ca !
C’est là que je décide d’aller déjeuner. La suite, c’est repas sans intérêt, puis sieste. Au réveil, je pars en métro pour le port du Pirée (25minutes et 1,4€). Absolument sans intérêt à moins de prendre le ferry. Du coup, retour presque direct au centre.
L’après-midi n’est pas forcement une grande réussite. Je quitte le centre historique pour voir un peu de « vrai » Athènes. Bon, ben, voilà quoi… Ca ressemble un peu à Barcelone, sans le charme et en plus sale. Je pousse au Nord jusqu’à Mousio, le musée national, très beau bâtiment qui tranche dans ce quartier où dominent les tags anarchistes et les banderoles anti-gouvernement. Cela fait toutefois du bien de connaitre autre chose, de voir Athènes autrement que dans son passé.
Le dernier objectif de la journée sera de gravir le Likavitos, la colline surplombant le centre-ville. La montée est raide et j’ai encore le repas de midi sur l’estomac. Mais quelle vue ! Quel spectacle du haut de ce promontoire au sommet duquel trônent une petite église immaculée et un olivier. Tout Athènes est à ses pieds. Le vert des parcs tranche avec le blanc des maisons. Au fond, la mer et les iles. Au centre, la colline millénaire. Comme un résumé de la journée.
Au sommet, 2 petits restaurants, selon l’envie. Peu de gens ici, il n’y a pourtant rien de repoussant. Je trouve même une table en terrasse. J’ai juste à tourner la tète pour embrasser la vue.
Voilà bientôt 2h que je suis posé, ici, écrivant ces lignes, regardant le soleil descendre et peindre de rouge orangé les colonnades, ce matin si blanches. Je savoure, cette fois réellement, un Tzatziki maison, léger et relevé, et toujours frais après cette chaude journée. Crème, huile d’olive, pommes et oignons. Servi avec des petits bouts de toast chaud. De quoi finir une journée pleine sur une note positive.
Descente un peu plus délicate à la lumière de la lune. Je finis par suivre un petit groupe avec une torche. Ce quartier, au sud du Likavitos est particulièrement agréable. Plus propre, plus clase. Et plus vivant avec notamment la rue Tsavalof, pleine de bars et de musique.
Retour à l’auberge vers 22h30. Je me tâte à repartir un peu dans le quartier de Plaka. Il fait super bon.
Demain, je tente d’aller à Kavouri et Vouliagmeni, 2plages dans des criques au Sud-est de la ville. Avec la grève des métros, jusqu’à 10h, ca va pas aider !
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