Jeudi 16/06 Corfu

Jeudi 16/06 Corfu

Réveil particulièrement lent ce matin. Pas forcement une grosse soirée hier, mais se coucher à 2h retarde forcement le lever. Un petit dej toujours agréable sur la terrasse que je partage avec Colline et Maelle. Elles acceptent de me déposer gratuitement au centre-ville, ce qui m’évite la montée et le bus.

Mo programme dépendra essentiellement des bus de la ville. Je prends le pas illimité à 5€ (le trajet est à 1,70€). Ma première idée est de partir pour Kanoni, au Sud de la ville. Le petit monastère au bout du promontoire rocheux est l’un des plus photographiés du Corfu. Bien que la lumière de midi soit moyenne, le lieu reste beau et incontournable. Le gros plus, pour moi, est qu’il est aussi au bout de la piste de l’aéroport et je prends mon pied à voir les avions décoller à quelques dizaines de mètres de moi, juste au-dessus. L’endroit mériterait presque un déjeuner, mais les groupes d’anglais et d’allemands semblent assez nourris…

De retour au centre, il me reste assez de temps pour une 2nde excursion. Ce sera au premier bus qui arrive entre Achilion, le palais d’été de Sissi, et les plages du Nord. Pour le premier, les retours sont trop tardifs. Je pars donc pour Dais, une baie réputée.

Apres 35minutes de bus, je découvre une baie similaire aux autres, avec ses hôtels, ses transats et sa viande grillée sexagénaire dessus… Du déjà-vu… Juste le temps de sauter dans le bus pour atteindre une autre plage, celle de Kommeno. Quelle différence, quelle plaisir de découvrir une baie sans touriste, sans hôtel, aux maisons cossues et au calme singulier. Au bout de la baie se trouve une petite église au milieu de l’eau toujours turquoise. Je profite de la sérénité du lieu pour pique-niquer. Retour aux bases avec ma conserve de thon. Ca ne m’avait pas forcement manqué, mais c’est le meilleur ami du voyageur !

De l’autre coté de la baie, j’aperçois Gouvia, ce qui devait être mon 3eme arrêt. Vue l’heure tardive, et le nombre de resorts que j’aperçois, je vais passer mon tour ! Et donc retour, toujours en bus, à Kerkyra.

Comme hier, je suis vers 16h30 à l’auberge et 15minutes après, sur la plage. Cette fois, je délaisse la plage principale pour aller juste en bas de l’auberge. Beaucoup plus tranquille, je prends, gratuitement, un transat à 2metres de l’eau, sans gamins braillards ou anglais bruyants. Ce qui fait fuir les touristes de cette plage ? Elle n’est pas de sable mais de rochers, et surtout, elle est eloignée de 5minutes de leur balcon ! Parfait pour moi, j’y passerai les 3heures suivantes entre baignade, bouquin et musique.

De retour à l’auberge, Carmen, une espagnole, m’a piqué ma serviette !! Bon d’accord, elle s’excuse platement, mais quand même ! Apres 1 journée par 31degres et du sel et du sable sur tout le corps, je mérite ma douche !

Le diner fait maison vient apaiser la soirée que le pichet de vin (toujours maison, les proprios ont des vignes) entrainera dans sa langueur.

Une soirée à la lueur de la lune, ma dernière à Corfu. Clive nous passe Moi Lolita comme la seule chanson française qu’il connait, improbable ! Et bien sûr, Colline, Maelle et moi, en bon français des années 90, reprenons le refrain.

Encore quelques discussions avec eux, des gens biens, cols et sympas. Un couple de hongrois polyglottes se joint à nous et s’intègre sans souci. Et puis les groupes se font et se défont, au fil des discussions et des fatigues.

De l’hôtel en bas de la colline monte une ambiance un peu beauf qui fait bien rire le groupe, mais en même temps le motive.

Quelle liberté, quelle plaisir de rire et de partager avec des gens inconnus hier et qui seront loin demain. Seulement vivre l’instant. Un Carpe diem tronqué, quam « maximum » credula prostero ?

Pour les histoires, les françaises ont fini sur une plage nudiste gay sans le savoir, les espagnols ont galéré à faire du stop, Clive avait la gueule de bois à cause d’hier et les belges suivent mon conseil pour Paxos demain.

Demain, à l’heure où ils seront sur une plage déserte à l’eau turquoise, je débarquerai, enfin, dans mon 40eme pays. Une toute nouvelle aventure dans un pays fort en culture et caractère. Demain, je serai en Albanie !

Dsc09253
Dsc09260
Dsc09281

Ajouter un commentaire