Mardi 21/06 Kotor
Mardi 21/06 Kotor
PUTAIN QUE C’EST BEAU !!!!!!!!!!
Aujourd’hui, faute de faire le tour du pays, je vais au moins faire le tour de la baie de Kotor. Et après 60km de vélo, j’en ai plein les yeux et plein les jambes !
PUTAIN QUE C’EST BEAU !
Oui je l’ai déjà dit mais, putain que c’est beau !
D’attaque dés 9h sur mon magnifique vélo à moitié rose (c’est ca de faire 1m20… on se retrouve avec des vélos féminins. Sexistes va !)
La balade, au bord de l’eau ou sur la route, est fantastique. Le soleil est voilé, ce qui sera positif dans l’effort. Le fjord de Kotor est en fait composé de 4 baies différentes, au fond ou au bord desquelles se trouvent plusieurs petits villages.
Le premier arrêt intéressant est le village de Perast, accroché à la montagne, face à l’embouchure. Les maisons de vieilles pierres du 17eme siècle plongent dans la baie dans un mélange de bleu, de vert et de gris. Deux petites iles, face au village accueillent deux églises : St Georges date du 12eme siècle et Notre Dame des Rochers du 17eme siècle. C’est probablement l’un des plus beaux endroits de la baie.
Mon deuxième arrêt sera quelques kilomètres plus loin à Risan, la plus vieille ville de la région de Boka (le fjord et les alentours). La cité date du 3eme siècle avant JC et l’on retrouve encore des ruines romaines dont l’unique mosaïque représentant le dieu Hypnos, dans la chambre d’une ancienne villa romaine. Et en couleurs, la mosaïque ! Hormis cela, c’est certainement le village le plus moche de la baie.
Petite parenthèse, il n’y a aucun complexe hôtelier dans toute la baie, uniquement des maisons typiques ou des constructions de 2-3etages de taille réduite, ce qui en décuple le charme.
A la sortie de Risan, se trouve des grottes préhistoriques où l’on peut encore voir des dessins de l’époque. Le manque d’indications me fera les rater mais je verrai les bouches d’un autre coté de la baie.
C’est un peu plus loin que ce trouve la vue la plus étendue sur les baies, dans le village de Strp (pas de fautes, et mot compte triple au Scrabble !).
Après les 2/3 du parcours, je prends, pour 1€ le ferry qui traverse l’embouchure en 5petites minute. A gauche Kotor, à droite Tivat. N’ayant pas encore vu le second, je rallonge un peu le parcours.
Tivat est une cité balnéaire avec un joli front de mer et surtout pléthore de yachts de luxe. En quittant la baie, je suis de suite passé dans un monde beaucoup plus fréquenté et sans grand charme. Un contraste d’autant plus frappant que la route qui me ramène à Kotor est splendide et un régal à vélo. Peu de voiture, qui auraient ici du mal à se croiser, littéralement au bord de l’eau et parsemée de petits villages au charme typique.
Le soleil commence à faire quelques apparitions, tout comme les récriminations de mon estomac. Je m’arrête donc sur une petite plage de galets du village de Stoliv pour me rafraichir. L’eau des fonds de baies n’est pas des plus propres mais reste limpide. Quelques familles russes barbotent au bord.
Sous un grand arbre en bord de mer sont disposées 6-7 tables d’une petite Konoba, restaurant local. Le cadre est parfait, le poisson frais et le vin, maison, plutôt bon. Ajoutez à cela un prix 30% inferieur à ceux de Kotor et vous comprendrez mon plaisir à citer le restaurant Konoba Baron Gautsch à Stoliv !
Je finis les 10 petits kilomètres qui me ramènent à Kotor, toujours par cette petite route. Si je n’ai cité que les arrêts principaux, tout le trajet est un enchantement, tant ce fjord recèle de beauté et de recoins.
Tiens un village qui s’appelle Kapela. Je vais pouvoir être hilarant en répondant « Ah tu chantes à Kapela ? Tu as aimé le Monténégro ? ». On a l’humour qu’on mérite…
Retour enfin à l’auberge où le réceptionniste m’offre un café grec (ou turc, ou albanais… non filtré quoi !) pour l’effort.
Je n’en ai pas fini car je prévois ce soir de monter à la forteresse pour le coucher de soleil sur la baie. Toujours plus !
PUTAIN QUE C’EST… bon, je crois qu’on a compris !
Le soleil a décidé de rattraper son retard de chaleur alors que j’attaque les 1350 marches, 1,2km pour passer de 0 à 260m. Mes chaussures font encore leur office sur la rocaille blanche du chemin. Une montée plutôt facile mais le soleil et les 60bornes de vélo commencent à tirer derrière les mollets.
La forteresse date du 9eme siècle, les remparts des 13-14eme siècles et les portes de la vieille ville du 16eme siècle.
La vue du sommet est à couper le souffle, donnant sur la vieille ville bien sûr, mais surtout sur toute une moitié du fjord et des montagnes alentours. Le soleil descend lentement alors que je me pose sur un petit promontoire rocheux. Juste profiter de l’atmosphère estivale, face à l’un des plus beaux fjords d’Europe, dans une forteresse classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO, avec un sandwich au pâté ! On se refuse rien !
Pour la redescente, je suis les conseils des gars de l’auberge, ultra sympas, de prendre le chemin des remparts, plus tranquille. Plus tranquille mais surtout 2 fois plus pentu. Perso je m’éclate sur une pente à prés de 30%, sur un chemin plutôt technique.
En parlant de chemin, on aperçoit dans le canyon à l’arrière de la forteresse, un village de pierre abandonné et un chemin de terre montant en lacets jusqu’au sommet : il s’agit de l’ancienne voie menant vers l’intérieur du pays. Je serai resté un jour de plus, je me le tentais. Une prochaine fois.
La dernière activité de la journée, car je suis étrangement encore en vie à ce moment là, sera de renfourcher le vélo pour aller de l’autre coté de la baie, à Muo, pour voir la ville, les remparts et la forteresse de nuit. Et Putain que c’est… Ah ben non, cette fois c’est « juste » joli.
Allez, je remonte sur mon destrier rose, enfile mon gilet jaune fluo et trace une dernière fois vers Kotor.
Je me pose enfin, à la terrasse d’un bar de la vieille ville, entouré de maisons centenaires. Une bière locale la Toceno (0,5L à 2,5€) et Croatie-Espagne. Simplement posé, à profiter.
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