Jeudi 21/08 Prague
Jeudi 21/08 Prague
Ce matin, il pleut sur Prague. J’en profite pour faire une grasse matinée malgré les ronflements de mon voisin.
Check-out et point Hostels.com : auberge moyenne à l’atmosphère un peu bizarre. Bien placée malgré tout.
Le soleil se lève quand j’ose mettre le nez dehors, direction la rive nord et le château. Je commence par la montée à travers le parc surplombant la ville. Une foule s’amasse au bas du téléphérique. Quelle bande de larves… Mais tant mieux, j’ai le chemin pour moi seul ou presque. Je prends le parcours le plus long pour profiter du temps, de la verdure et des points de vue sur la ville. La tour de panorama est payante. Et je suis heureux quand je découvre 500m plus loin la ville qui s’étend devant moi du château aux confins des quartiers les plus éloignés. Je m’y poserai un moment pour profiter.
La visite du château de Prague, fondé au 8eme siècle est incontournable, mais ne m’en laisse pas un souvenir impérissable. Beaucoup de monde et la moindre entrée est payante. Malgré tout, la balade à l’intérieur des ruelles de la vieille citadelle impériale est gratuite. Un mix de grandiose baroque et de sobriété slave. Les jardins et les vignes du versant Ouest sont magnifiques au soleil de midi.
Vers 15h, il commence à faire faim, d’autant que je n’ai qu’une conserve de thon depuis hier soir. Je redescends vers le centre-ville pour éviter les boites à touristes et me décide pour un KFC à 109KRN (4€). Les 3ricains à coté de moi braillent leur stupidité, alors que j’essaie d’écrire ces lignes. Et dire que j’avais justement évité le bébé de l’autre coté du resto… Sinon, les 3 serveuses sont blondes, jeunes et mignonnes. Welcome to Prag !
Je suis épuisé à présent, posé dans le compartiment à vélos du train de nuit direction Zurich.
J’avais décidé de prendre mon temps dans Prague avant le départ, ayant déjà fait le tour. Mais à force de le prendre, j’ai bien failli ne plus en avoir…
Il me fallait d’abord tester une dernière spécialité tchèque : le trdelnik (je n’ai pas le courage de la prononcer). C’est de la pate à beignet vanillée, dorée à la broche, enroulée comme un serpentin et saupoudrée d’un mélange sucre/amande. Croustillant en dehors et moelleux au centre, c’est une tuerie !
Après cet intermède gustatif, j’attends les quelques minutes qui me séparent de 17h pour voir le mécanisme de l’Horloge Astronomique en action. L’Avarice qui dit non, la Mort qui dit oui, l’orgueil qui s’admire, l’astronomie et la théologie qui nous contemple. Ce sont certains des symbolismes que cette horloge du 15eme siècle nous présente. La particularité de cette horloge est qu’elle n’est pas sur 12h mais sur 24h et qu’elle montre les phases de la lune ainsi que la date. La légende veut que les pragois, fiers de leur œuvre, auraient enlevé les yeux du créateur lors du repas de récompense, afin qu’il ne puisse la reproduire. Celui-ci aurait alors grimpé dans le mécanisme, il mourut en essayant de l’arrêter. Mais, échouant dans sa tentative, il aurait alors déclaré que de grands drames s’abattraient sur la ville lorsque l’horloge se bloquerait.
Dans l’heure qui suit, j’expédie au pas de course les affaires courantes en faisant les courses, passant récupérer mon sac à l’auberge, avant de me rendre dans un métro très propre à la gare d’Halovice… Ah ! C’est une gare ? Un tunnel de banlieue, vide, moche, dont 2 pauvres kiosks à tickets vivotent. Tiens ! Il n’y a aucun train pour Zurich… Je n’étais pas ultra serein (en plus d’être transpirant), je commence clairement à me poser des questions. Il y a bien un train à mon heure mais pour Berlin, Amsterdam et Copenhague. Non pas que ca ne me tente pas, mais mon billet et le contrôleur risquent de faire la gueule. Après la 3eme demande, on me confirme que c’est le même train. D’autres passagers sont sceptiques. On monte, on verra bien. Et quand je dis « monter », c’est plutôt « sauter », tant l’arrêt ne dure pas plus d’une minute.
Le contrôleur nous confirme qu’on sépare les wagons à Dresde, où nous arrivons à l’instant.
Il y a dans mon compartiment un jeune suisse, un couple d’allemands d’une 50aine d’années et un couple de suisses francophones dont l’homme semble particulièrement stressé.
Se laisser bercer par les roulis ; demain, Zurich, dernière étape.
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