Mardi 19/08 Berlin/Prague

Mardi 19/08 Berlin/Prague

Nuit un peu agitée avec des abrutis dans le couloir et le réveil matinal de l’égyptien. Mais je me sens bien, j’ai le temps.

Point Hostel.com : un grand bâtiment où l’on rencontre quand même du monde. Douches et toilettes pas assez nombreux et propreté à revoir. Emplacement parfait.

Le soleil brille, je pars donc logiquement m’enfermer dans un musée : Deutsches Historisches Museum. Il est situé dans un beau bâtiment prés de l’université Humboldt. Je commence par les expositions temporaires incluses dans les 8€ d’entrée que je pays en petite monnaie à la grande joie de la dame de l’accueil.

Se présente tout d’abord uns magnifique exposition sur la 1ere guerre mondial. On pourrait croire son histoire bien connue des français, mais on s’aperçoit vite que l’Allemagne a vécu cette guerre sur 2 fronts avec l’Alliance Russo-anglaise, son blocus maritime et l’embourbement du front français avec les batailles de la Somme, de Verdun… Gardons en mémoire que nous sommes ici coté « perdant ». Le parcours fait force d’objets en se basant sur les batailles mémorables, les évolutions techniques, la propagande… pour se terminer par un film documentaire reprenant l’Histoire de la 1ere WW des prémisses de 1913 à 1919, et l’après-guerre.

Toujours dans le thème de la guerre, je poursuis par l’expo-photo « Targets » de la photographe allemande Herlinde Koelbl. Après une série sur les visages de soldats à travers le monde, on découvre les terrains d’entrainement urbain de quelques armées du monde. Par exemple les USA utilisaient avant 1990 des reproductions de villes russes, mais on désormais était remplacé par des reproductions de villes moyennes-orientales avec des figurines typiquement musulmanes. A contrario, les entrainements en Afrique sub-saharienne se fait contre des cibles dessinées dans des cageots. Une autre anecdote : En France, il existe un centre d’entrainement urbain dont les noms sont toujours en allemand, vestige des précédentes guerres. Et l’expo de conclure : Qui est l’ennemi ?

Je passe ensuite rapidement sur une expo retraçant la vie en DDR qui est bien faible par rapport au musée dédié, visité hier.

Je m’attaque enfin au plus gros morceau : l’Histoire de l’Allemagne. Gardons en mémoire que le pays est relativement jeune, mais que son histoire débute notamment avec les Francs et Charlemagne vers 800, puis l’Empire Romain d’Orient à partir du 13eme siècle où les luttes de pouvoir s’achèvent en 1806 avec la fin des la monarchie sous l’égide de Napoléon 1er. L’empire des Habsbourg avait été jusque là l’un des plus brillant d’Europe.

Après le congrès de Vienne en 1815, les vainqueurs de Bonaparte redéfinissent les frontières et s’en suivent le 2nd empire allemand jusqu’aux guerres de 1871 avec la France, l’Autriche et le Danemark. La première assemblée nationale voir le jour en 1849. Puis c’est au tour de Bismarck de profondément marquer le pays.

En 1913, l’Allemagne entre en conflit avec la Grande-Bretagne en ayant l’ambition ouverte d’une expansion géographie (Silésie, Serbie, Trieste…) et des colonies. L’envenimement de la situation déclenchera la 1ere WW avec notamment l’assassinat de l’archiduc Ferdinand en Serbie.

A l’instar de Pétain, c’est lors de cette guerre que se créera coté allemand le culte pour Hindenburg après plusieurs victoires. Il deviendra président avant de nommer Hitler chancelier. Le chômage, l’inflation, les rancœurs de la défaite de 1918, la xénophobie feront un terreau fertile à l’accession dés 1933 du parti nazi à la tète du pays avec les suites qu’on lui connait.

J’abrège ici, ayant déjà parlé de la guerre froide et de la 2nde WW. Un musée un peu fouillis, mais  superbement agrémenté d’objets d’époque, d’armure de chevaliers francs aux cahiers d’enregistrement d’Auschwitz.

J’ai un peu dépassé mon timing et mon budget mais je repars tranquillement vers la gare d’autobus. Le métro, comme le bus, est plutôt cher à l’unité (2,60€). Je n’ai pas grand-chose à en dire ; après tout, il m’emmène à destination. Un petit tour au stade olympique où joue le Hertha Berlin et je me retrouve avec 1h d’avance à la gare. Je me retrouve 10ans en arrière en cours d’allemand alors que je mange une KartoffelSalat (salade de pomme de terre), l’un des premiers mots composés que j’ai appris (et l’un des seuls dont je me souvienne).

Pas de souci pour le bus. Et alors que je finis ces lignes, nous passons en République Tchèque !

C’est l’heure de mon petit cours de tchèque alors que nous traversons la campagne qui ressemble beaucoup à celle de nos contrées, avec des collines plus escarpées.

Je me borne à l’essentiel : dobry den (bonjour), Na Schledanou (Au revoir), Ano (oui), Ne (non), Dekuye (merci), prossim (svp), prominte (pardon). Et les essentiels : Nemluvim cesky (je ne parle pas tcheque), Mluvite anglicky (parlez vous anglais ?), Nerozumim (je ne comprends pas). Avec ca, je suis paré !

Si Berlin a beaucoup à offrir, la ville manque clairement de charme et de romantisme. C’est tout le contraire à Prague. Après un passage rapide à l’auberge un peu bizarre, je file vers la vieille ville et le pont Charles de nuit. Un mélange enchanteur entre Sissi et Anastasia. J’expédie le challenge sticker+porte-clés et me retrouve, après les tergiversations habituelles, à manger une Klobasa (saucisse de Prague et pain aromatisé) avec des Halusky (mélange de patates, jambon de Prague et oignons). Vendu au poids, ca revient un peu plus cher que prévu, les coquins ! Mais au moins, avec ca, j’ai mangé jusqu’à demain midi.

Une bonne visite de la ville m’attend demain et j’ai déjà repéré de jolis coins pour un repas typique.

L’auberge me revient moins chère que prévu en la payant en Kuron Tchèques. C’est peut-être pour compenser le film en tchèque qui passe dans la salle commune…

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