Vendredi 22/08 Zürich
Vendredi 22/08 Zürich
J’envisage sérieusement de déménager dans un train, tant mes nuits sont bonnes. Et quel plaisir de découvrir au matin un nouveau décor.
Mais cette fois, j’y suis ! 2mois après le raté de l’avion, je pose les pieds en terres helvétiques. Ca aura au moins eu le mérite de me préparer à ce que je veux voir. Ma première remarque est sur les prix. 9€ le kebab, 12€ le BK, et tout ca en Franc suisses. Mes conserves de thon au fond du sac se sentent revivre.
Je file d’abord poser mon sac à l’auberge où le gars de l’accueil, plutôt sympa, me parle d’un pass transport de 9h. Ah non ! Pardon. « À partir de 9h », illimité. Ca tombe bien, il est 10h ! Et les 25 CHF (20€), c’est en quelle monnaie ? Car j’ai laissé mon RIB à la maison…
Grace à ma prise de décision éclair, j’aurai le temps de faire le tour de la vieille ville, plutôt charmante, avant de filer à la gare, acheter le pass et trouver le train sur les 40quais non alignés. Mais pourquoi encore un train ? Car je veux visiter Rapperswil, une cité médiévale au bord du lac, que j’atteins en 40minutes. J’ai pris le train S7 qui longe le lac. Il existe aussi le S15 qui passe par l’intérieur, mais plus lent.
Je ne suis pas déçu par ce petit village aux charmantes ruelles pavées et maisons typiques que surplombent une église et un petit château. J’assiste par hasard à l’entrainement de l’orgue. Quel plaisir que ce son harmonieux et puissant. Le soleil au dehors est radieux. Donc autant en profiter pour rentrer en bateau ! Je passe à l’office du tourisme pour confirmer que mon pass me permet ce trajet. Et oui ! J’en profite pour acheter le porte-clés le plus cher jamais eu dans mon challenge tour du monde : 9CHF (7,5€) !!! C’était le moins cher et il fait couteau-suisse. Tant qu’à faire…
Une fois à bord, je vais pouvoir admirer les rives du lac tout en peaufinant mon bronzage durant les 2h de traversée.
Reposé et écarlate, je continue d’amortir mon pass en prenant le train pour Uetliberg, une colline avoisinante offrant un panorama époustouflant non seulement sur Zürich, mais également sur le lac, sur toute la région jusqu’aux contreforts des Alpes, dont certains sommets dans la brume culminent à plus de 4000m. Une tour d’acier permet d’améliorer la perspective. La plateforme étant à 30m du sol, je ne fais pas le fier quand mon vertige se réveille, pour disparaitre comme par magie une fois au sommet. J’ai du mal à repartir tant la vue au soleil déjà descendant m’hypnotise.
Mon tendon douloureux et le monde d’indication m’incitent à revenir par le chemin aller, mais ma dose journalière de marche est loin d’être atteinte et je décide de faire le chemin vers Zürich vie la foret. C’est calme, agréable, un instant parfait, que la raideur de la pente rend toutefois un peu sportive. Choix plus que validé !
Retour à l’auberge en début de soirée, puis pique-nique au bord du lac. J’ai l’impression d’être dans un dortoir uniquement féminin. Personne ne semble s’en plaindre (à part moi ! elles auraient au moins pu être mignonnes…). On est vendredi soir, l’auberge et le centre-ville s’agitent. Malgré la fatigue et ma faible envie de socialiser, je discute un peu avec un anglais qui parcourt l’Europe de l’Est de puis 3semaines. Bon à savoir : il me précise que les pass de trains européens Europass sont de belles arnaques et qu’il y a toujours un « plus » à payer. L’auberge est assez bruyante donc autant aller profiter des concerts de rue ce soir. En espérant une nuit plus calme.
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