Vendredi 14/07 Bratislava
Vendredi 14/07 Bratislava
Et un bon 14juillet !
Ce sera loin de la France, des défilés, des flonflons et des bals des pompiers. Je ne serais pas fidele à moi-même si je ne partais pas lors d’un week-end prolongé. 3jours à Bratislava, en Slovaquie. Le genre de destination typiquement prises pour le prix, grâce à mon meilleur ami Google Flight. Une date, une carte et on choisit ! Accessoirement ce sera mon 48eme pays. Et hormis cela ? Pas la moindre idée. Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre. Ce qui n’en fera qu’une meilleure surprise !
Comme tout bon vol Ryan Air, je dois taper à Charleroi. Donc lever 5h, navette à 6h pour 3h de route où j’accomplis l’exploit de dormir tout le long. Si ca ce n’est pas un bon signe !
Bon, Ryan Air, ca reste de la merde, même pour le prix, du parcage d’animaux.
L’aéroport de Bratislava est plutôt petit et il me suffira de 20 minutes avec le bus 61 pour atteindre le centre. J’ai pris une carte illimitée pour 48h de transport avec diverses entrées aux musées et châteaux, ainsi qu’une visite guidée. Ca fait touriste mais à 17€, c’est un excellent deal !
Je passe à l’auberge parfaitement située entre le château et le centre-ville J’ose déranger la bourrique de la réception pendant sa session Facebook. Honte à moi ! La chambre de 4 est propre mais sans fenêtre. On verra sur 2 nuits.
Ayant une visite de la ville demain, je file vers les extérieurs. Bus 28 pour le château de Devin. Détruit par napoléon au 19eme siècle, il ne reste que des tours en ruines du château. Bâti au 13eme siecle pour accueillir les premiers seigneurs locaux, il érige ses murailles sur un promontoire rocheux à la confluence du Danube et de la Morava qui forment la frontière avec l’Autriche. La vue embrasse les fleuves, les collines vertes alentours, le petit village de Devin, typique, et, au loin, Bratislava. Du calme, de la marche et un moment de détente. Moment qui me permet de faire le tri parmi les 6 cartes de la ville et prospectus que la femme de l’office du tourisme était bien trop heureuse de me donner. Au moins, je saurai quoi faire !
Au retour en ville, le soleil réapparait et je me balade dans le centre, tout piéton et extrêmement propre et organisé. Y flâner est un plaisir que je ne me refuse pas. Autre plaisir assumé, je me pose en terrasse du café Zeppelin, classé parmi les « petits secrets » de la ville. Spécialité de la maison, la limonade à la menthe et fruits rouges, que je savoure encore. Pour accompagner, une autre spécialité, locale cette fois, le poppy cake, au mélange de saveurs que je ne déchiffre pas. Un accord parfait pour cette fin d’après-midi.
Sur la place principale, adjacente au café, des drapeaux… français, du Piaf, du Dalida, du vin et du fromage ! Bratislava fête le Bastille Day avec entrain.
Ce n’est pas tout, mais je n’ai qu’un gâteau dans l’estomac depuis ce matin, moi ! Ils proposent quoi les slovaques pour remédier à ce problème ? Comme d’habitude, je fais le tour de quelques restaurants du coin et/ou conseillés pour trouver l’inspiration. Un tour à l’auberge me poser 2minutes me permet de prendre la décision avec l’aide de la réceptionniste. Ca a l’air touristique mais c’est hors du centre historique : 1-Slovak.
En effet, il y a beaucoup d’anglo-saxons et de touristes (dont un groupe de jeunes à coté de moi qui n’a pas trouvé le bouton off du volume…). Mais le choix semble local et les produits affichés du coin. J’attaque par un Halusky, une sorte de bouillie de pomme de terre à la crème, mélangé à du bryndza (fromage de chèvre slovaque), du Ostiepok (le même mais fumé) et des lardons. Bien qu’un peu salé (le fromage surement), l’entrée est bonne et roborative. Le plat sera plus fin avec une assiette Janosik, une tresse (oui oui) faite avec de la viande de porc et du bœuf et accompagné d’un écrasé de pomme de terre et de crème. J’arrose le tout d’une bière blonde locale.
Hormis le plat qui a un prix « normal » (12€), le reste est vraiment peu cher : halusky 6€ et pinte de bière à 1.8€. En étant raisonnable, j’en aurais eu pour moins de 10€. Mais ca…
J’économise finalement 15% grâce à la carte touristique, que je rends en pourboires à la pauvre et jolie serveuse à l’air dépassé. Oui je « tip » au sourire et alors ?
Je commence clairement à fatiguer, mais, 14 juillet oblige, je ne me laisse pas abattre (main sur le cœur, regard vers l’horizon). Le concert continue sur la place principale qui s’enflamme pour un groupe génial de strasbourgeois : les Garçons Trottoirs. Guitare, contrebasse, perçu et accordéons pour de la bonne musique qui sent l’été et les festivals. Quel pied !
Un dernier verre pour clore la journée, une bière slovaque, Bazant, fraiche et bien meilleure que la précédente. Elle chiffre quand même à 10%. Je vais bien dormir ce soir…
PS : Cette sensation étrange, plaisante, au milieu de la foule, d’une rue animée. Et pourtant n’être là qu’en observateur, coupé du réel. Comme un voile entre le bruit extérieur et le calme intérieur. Se laisser vibrer.
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