Jeudi 2/11 Cracovie

Jeudi 2/11 Cracovie

Une super ambiance hier soir, presque étudiante. Comme d’habitude, les premiers contacts sont timides. Puis on brise la glace dans la salle commune. Le diner ensemble renforce encore. Poulet, pizza, salade… De quoi prendre des forces alors que Mariusz, travaillant à l’auberge, arrive avec un pichet de cocktail et 2plateaux de shots. Le jeu peut commencer ! Un Jenga bon-enfant se transforme en prétexte à distribuer des gorgées. Ça reste tranquille et le groupe se détend encore, avant de se motiver pour un bar du centre. A 4sz (1€) la pinte de bière et les shots, on ne va pas se ruiner et on s’amuse. Retour vers 1h un peu éméché ; la soirée fut bonne.

Un mec du dortoir ronfle comme un camionneur. Je dois le réveiller à plusieurs reprises pour pouvoir m’endormir. Je suis d’attaque à 7h30, sans gueule de bois, et un bon petit déjeuner dans l’estomac. Départ en train (13,5sz) pour Wieliczka Rynek Kopelnia, la mine de sel à 20 minutes de Cracovie.

L’entrée coute un bras (84sz/ 21€) et la visite guidée dure 3h. On descend jusqu’à 135m de profondeur pour découvrir les entrailles de cette mine exploitée depuis le 13eme siècle. Le sol est en sel, les murs sont en sel et les statues sont en sel. Il existe même plusieurs chapelles creusées dans le sel dont une immense, plus de 30m de haut, avec des représentations de tableau, en sel. Certaines chambres, avec des petits lacs souterrains, atteignent 40m de haut. Et puis on remonte par un ascenseur de mineur à faire défaillir un claustrophobe.

Le lieu est classé au patrimoine mondial de l’Unesco et il vaut assurément le détour. Plutôt cher et touristique toutefois.

Je rentre à Cracovie juste à temps pour le free walking tour du centre historique. Anna, notre guide, est une jeune étudiante polonaise aux yeux bleu-gris absolument sublimes. Elle est aussi une mine (encore une !) d’informations sur le centre de la ville, classé lui aussi au patrimoine mondiale de l’Unesco. Anna nous fait suivre la voie des rois, le parcours des processions, traversant la vieille ville. De la place du Marché, en passant par Ste Marie et ses trompettes, les murailles ancestrales, jusqu’à l’université, nous sommes abreuvés d’anecdotes. L’université a notamment été fréquentée par Nicola Copernic ou Jean-Paul II. Ce dernier jouit ici, et plus globalement en Pologne, d’une aura exceptionnelle. Archevêque de la ville, il avait l’habitude de se mêler à ses paroissiens. Apres son élection comme pape, il revint à Cracovie et ralluma l’espoir de l’indépendance. Proche des gens, il n’hésita pas à rester à son balcon pour discuter avec la foule, près de « son » église St Francois. C’est également là que plus de 2millions de personnes se rassemblèrent à sa mort.

La visite se termine au château, avec la légende du dragon, emblème de la ville.

Il était une fois, un roi riche et puissant qui régnait sur son vaste territoire. Un jour arriva dans une petite contrée éloignée un dragon qui ravagea les cultures et dévora le bétail. Non rassasié, il commença à s’attaquer aux jeunes filles vierges du royaume. Or, le roi avait une fille encore pure. Inquiet, il promit la moitié de son royaume et la main de sa fille à qui terrasserait la bête. Les chevaliers se succédèrent en vain, et le roi dépérissait. Quand arriva un modeste cordonnier, peut-être un peu plus futé que les autres. Il construisit une faussechèvre en peau de bête et la remplit de souffre. Il la plaçastratégiquement devant l’antre du dragon. Celui-ci, au réveil, se jeta sur l’appât. Le souffre lui brula tant l’estomac qu’il vida la Vistule de son eau pour se soulager. Tant et tant, que, ainsi rempli, il explosa ! Débarrassé du dragon et rassuré pour sa fille unique, le roi tint parole. Ainsi le petit cordonnier devint-il le roi Krak, de son prénom, d’où Krakow, Cracovie. Toute une légende !

Un super tour. Mais je commence à avoir faim et je m’arrête dans un « bar à lait », cantine typique polonaise. Pas de chichi ici, l’assiette est sans charme mais bien remplie. Je prends des Pierogi, les ravioles farcies, plat emblématique. C’est pas mal du tout, et je l’accompagne d’un jeu de betterave un peu bizarre.

Il commence à pleuvoir quand je rentre me poser à l’auberge. Une douche et quelques notes avant le diner et la soirée. On fera soft ce soir ; je pars demain à 7h15 pour Auschwitz !

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