Mercredi 1/11 Cracovie

50 pays ! Cinquante… de toutes les couleurs, de toutes les latitudes, de tous les continents. Un petit bout de chemin déjà. Et encore tant devant, pour mon plus grand bonheur !

D’iles paradisiaques en sommets époustouflants, ce sera finalement dans la froidure polonaise de Novembre que j’atteindrai mon objectif : 50 pays avant de souffler mes 30 bougies. Car quoi de mieux qu’un pays aux frontières tant torturées pour un voyageur qui les abat ?

Et pourtant, après tout cela, il y a des choses qui ne changent pas. Comme écrire au restaurant ou dans un café. Comme ce soir, en plein cœur du quartier juif de Kazimierz, une tasse de thé noir à la menthe, dit à l’israélienne. Cheder, le café juif, accueille une petite bibliothèque sous des arches en briquettes. Le quartier est désormais un haut lieu de sortie pour une soirée ou pour la nuit. C’est également ici que l’on trouve ces petits bars cachés, uniquement éclairés à la bougie, comme sur Jozefa, ou le Once upon a time sur Szeroka qui a gardé l’esprit des quatre boutiques qu’il a remplacées : une épicerie, un tailleur, un charpentier et une droguerie.

Kazimierz a pourtant gardé les stigmates des guerres et occupationssuccessives, coincé entre l’ancien ghetto et le centre historique. Ce dernier, le plus touristique, tranche avec ses longues rues piétonnes et son style médiéval. Jusqu’à la grande place, au centre de la vieille ville, Cracovie semble à taille humaine.

Je n’y suis que depuis quelques heures et j’ai pourtant les impressions contradictoires d’avoir tant vu et d’avoir tout à voir.

J’ai dormi à Francfort hier soir dans une auberge sans âme et sans intérêt proche de la gare centrale. Faire son lit à minuit, dans le noir est toujours un challenge, mais je commence à connaitre ces lits superposés par cœur. L’auberge en m’aura vu que 8h avant mon départ pour l’aéroport. Vol à 11h, Ryan Air forcement en retard, mais j’ai le temps. De l’aéroport de Cracovie, je prends le train pour 9szloty (2,3€) qui m’emmène au centre en 20minutes. L’option bue, plus longue, coute 4sz.

L’auberge Greg&Tom est située à 100m de la gare et ç 5minutes de la vieille ville. Je suis accueilli chaleureusement et le gars de la réception devance presque toutes mes questions. Si les dortoirs manquent de charme, ils sont situés dans d’anciens appartements communautaires et donc plus au calme. Et puis pour 13€ la nuit, j’ai le petit déjeuner, le diner et la vodka (une infusion de patates qui aide à dormir, parait-il) inclus ! J’ai aussi une réduction pour la visite d’Auschwitz. Ce sera pour vendredi, le camp étant fermé aujourd’hui et demain.

Entre toutes ces anecdotes racontées dans le désordre le plus total, on me conseille d’aller déjeuner au Polakowski, un petit restaurant self-service prisé des locaux, et offrant une carte de plats polonais. Et en effet, c’est petit, la décoration est kitsch à mourir et les vieux devisent entre eux d’une table à l’autre. Les prix sont donnés, avec un plat principal pour 12-15sz (3-4€). Sur les conseils du gars de l’auberge, j’opte pour le Zurek, une soupe typique avec de la saucisse, des lardons, des champignons et une boule de purée au milieu. J’avais hésité à prendre un plat avec ; j’ai bien fait de m’abstenir ! C’est bon, c’est revigorant et c’est 6,6sz (1,8€).

Comme ces notes sont déjà en bordel, je ne sais pas si je raconterai le diner et la soirée aujourd’hui ou demain. Cela dépendra du nombre d’infusion de patates ingurgitées…

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