Lundi 6 avril Dublin/Howth

Lundi 6 avril Dublin/Howth

Rembourser ! Scandale ! Usurpateur ! Ce pays n’est pas l’Irlande ! On m’a trompé ! Pourquoi ? Car après 3 jours, IL N’A PAS PLU !!! J’hurle à la contrefaçon ! Et pourquoi pas des serveurs agréables à Paris tant qu’on y est ?!? Tout se perd, ma bonne dame !

Bon, vu que je pars pour une petite rando sur la péninsule de Howth aujourd’hui, je ne vais quand même pas me plaindre du soleil.

La nuit fut correcte malgré l’arrivée en fanfare de 4 espagnoles, au moment précis où je me disais que discuter avec des canadiennes, américaines, français, voyageurs, c’était ca l’âme des auberges. Et non les fêtards, même s’il faut de tout, ayant fait parti des 2 groupes.

Après le petit déjeuner avec Florian et Tanguy, voici le point Hostels.com : Un mélange de voyageurs et de fêtards, ca vit donc H24. Les parties communes sont agréables, dans de vieilles caves en briquettes. La chambre, bruyante, est sans charme. La salle de bain est moyennement propre. Mais un séjour correct.

Un train par pour Howth toute les heures. Quand je me présente à la gare, le dernier est parti il y a 15minutes. Après un savant calcul, je m’aperçois que je ne suis pas pressé avant le suivant. Et j’en profite pour rédiger ces quelques lignes.

JE SUIS ROUX ! Ou du moins c’est ce dont je déduis d’une suite des plus logiques : nous sommes en avril, en Irlande, les fabricants de crème solaire ont déclaré le pays « terre sinistrée » hormis pour les roux… Et oui, j’ai pris un putain de coup de soleil, en avril, en Irlande. Improbable !

Comme un flashback, l’avion du retour longe la cote est de l’Irlande et j’aperçois les Wicklow Mountains ; je crois  reconnaitre, brillants au soleil couchant, les lacs de Glendalough. Et la péninsule de Howth. Je retrace le dernier parcours du jour, vu du ciel.

Le petit port de pèche était calme ce matin. L’air marin, le bruit des vagues ; au loin, l’Irish Eye, ile rongée, sort de la brume. Je me lance pour une première marche, à travers la lande, à flanc de falaise. Les vues se succèdent face au soleil déjà haut. L’ile plonge dans la mer que la dessine de pentes abruptes. Accrochée au décor, une multitude de petites fleurs jaunes colore la terre encore sombre de l’hiver passé. S’élance alors de son promontoire vers, une pointe rouge et blanche : le phare de Baily.

Après avoir pris une pause bien méritée et une bonne trentaine de photo, il est temps de rentrer vers le port. 3 solutions s’offrent devant mois : ne pouvant faire le tour de la presqu’ile faute de temps, j’opte pour la traversée centrale. Je ne vois pas les minutes passer tant la marche est agréable. Le chemin serpente dans les champs avant de s’élever promptement dans un décor de garrigue provençale, aride et belle. J’atteins le Bog of Frogs, point culminant de la péninsule. L’Irlande à mes pieds ! Ou du moins, Dublin. Tout autour, la nature, au loin, la mer, au dessus, le soleil. Et une légère brise. N’en jetait plus, tout est parfait.

En redescendant vers le village, je m’aperçois qu’il a été pris d’assaut. Plus une place de parking, des familles aux enfants braillards, des ados livides bravant le soleil d’avril. Il y a même la queue au Fish’n’chips ! Que du bonheur…

Après avoir enfin obtenu mon précieux plat de poisson plus gras que les frites elles-mêmes, je reprends le train direction Dublin, en gardant bien en mémoire le plaisir de cette marche à travers Howth.

Dublin est en effervescence pour cette journée de célébration. O’Connell street est blindée de gens et d’attractions datant de 1916. Un petit tour avant de partir prendre le bus direction l’aéroport, avec un peu d’avance. Le premier bus ne s’arrête pas, déjà complet, ce qui effraie une partie de la queue qui se rue sur les taxis. Je monte dans le second, plein après moi, pour un trajet sans souci.

Finalement en avance, je traine dans la galerie duty-free à la recherche de souvenirs que je n’achèterai pas. Je finis ces lignes alors que le soleil a disparu pour la nuit.

Dublin, l’Irlande, tant à faire, tant à voir. Il faudra revenir. Un regret ? Je n’ai même pas eu le temps de prendre ma Guinness !

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