Dimanche 1/7 Sorvagur

C’est ce qu’on appelle un bon dimanche d’hiver… en juillet ! Dans le fjord, la brume a repris ses droits. La bruine alterne avec la pluie et les accalmies mais on ne voit pas à 50m. Je décide de continuer selon mes plans : Gasadalur. La fille de Xylene me propose de m’y conduire et de m’attendre pendant que je marche moyennant 200DKK (env. 28€). C’est cher a priori, mais il n’y a pas d’autres moyen d’y aller hormis en taxi pour le double du prix ou en marchant par le vieux chemin des postes qui longe la falaise, dangereux avec ce brouillard.

Le chemin, non viabilisé, était le seul trajet possible pour les habitants de gadalasur de rejoindre le reste du pays avant la construction du tunnel en 2004. En outre, le village, perché sur les falaises n’avait pas de port. On peut encore voir les poulies qui remontaient les produits des bateaux qui approchaient de la falaise. Une dizaine de maison forment le village. Par beau temps, on peut admirer le cirque à l’arrière ainsi qu’une superbe cascade se jetant sur l’horizon. Aujourd’hui, j’aperçois mes pieds, ce qui est déjà pas mal ! La brume donne un coté mystique aux baraques de bois noir. Je décide de patienter un peu, au calme, et je profite d’un éphémère levé du brouillard pour apercevoir le paysage idyllique de Gadalasur. Le lieu, et plus précisément la cascade, aurait inspiré Tolkien pour créer Rivendel. Apres une petite heure de balade et le retour du brouillard, nous repartons et on me dépose à la maison.

Un dimanche d’hiver qui se poursuit très lentement avec du thé, deux films et une courte balade dans Sorvagur où la fraicheur du vent rosit les joues des rares promeneurs. Je discute avec Matt, un anglais qui arpente les Féroé depuis 7jours. Un peu de repos fait du bien.

Mon bus est à 16h30 pour l’aéroport ; mon avion à 16h30 pour Copenhague.

Pour Booking.com : la chambre est basique mais l’emplacement est excellent pour qui veut se reposer, marcher ou partir sur Mykines. En s’organisant, on peut aller partout (via Tórshavn). Xylene est une hôtesse serviable et agréable. Excellent !

Il va être temps d’embarquer. J’ai trouvé l’aquavit qui m’a été servie au restaurant. Je prends !

Les Féroes… Un spectacle préservé d’une nature exceptionnelle. Encore peu de touristes et un accueil chaleureux. Le calme des fjords au milieu de l’Atlantique. Ici, on s’adapte, on improvise, la météo décide. Une belle découverte comme un cairn au milieu de la brume.

« Sail Island out of the fog, you are now a ship with peaks as mast trees,

You head out with mountains far out the world journey »

« Vidoy », Poème féringien, PM Pedersen

PS : apparemment, mon moi du passé, quand il a réservé mon billet retour aurait décidé de m’offrir le diner dans l’avion. On m’apporte à mon grand étonnement ma jolie petite boite contenant un rôti de veau danois aux petits légumes. Très bon, merci moi-même !