Jeudi 1/11 Istanbul

Jeudi 1/11 Istanbul

Une fenêtre ouverte. Dans le cadre, 1800and d’Histoire, Hagia Sophia pose. Bienvenue à Byzance, Constantinople ; Bienvenue à la Sublime Porte, Bienvenue à Istanbul !

Techniquement, je suis arrivé hier soir, via Paris. Pegasus, la compagnie low-cost turque, m’avait d’abord mis en surbooking (ce que j’aurais accepté vues les conditions et ma flexibilité). Niveau confort, c’est un low-cost. Du point A au point B, de Paris à Istanbul. Je passe la nuit à l’hôtel de l’aéroport, très confortable, pratique et raisonnable (275TRY-45€). Ce matin, je prends la navette Havabus depuis SGA (l’aéroport low-cost) vers la place Taksim au centre d’Istanbul pour 18tRY (3€) et 1h20 de trajet à travers la campagne méditerranéenne.

Encore un funiculaire et un tramway pour rejoindre le centre historique et l’auberge. Les transports sont propres et peu chers : 1.80 à 2.40 TRY (0.3/0.4€). Dortoir simple mais atmosphèreagréable et une vue sublime depuis le petit bar au dernier étage.

Et surtout, un emplacement parfait. Il ne faudra que cinq petites minutes pour atteindre l’iconique mosquéeHagia Sophia qui domine le Bosphore qui sépare l’Europe de l’Asie. Transformée en musée en 1935 par Ataturk, son Histoire religieuse date du 4eme siècle et la construction de la premièrecathédrale par l’empereur Constantin. Elle brula 60ans plus tard avant d’être reconstruite en basilique. Mais une révolte des marchands et aristocrates la mise à nouveau à terre en 532. L’empereur Justinien voulu alors créer un symbole chrétien puissantet fit bâtir la future basilique Sainte Sophie à l’emplacement même des précédentes. Si les deux premieresetaient appelées MegaleEkklesia (la grande église), la 3eme pris le nom de la Sagesse Sainte, d’où son nom de Hagia Sophia. Après la prise de Constantinople par les musulmans, le sultan Fatih Mehmet le Conquérant la transforma en mosquée.

L’intérieur, grandiose, semble d’un seul tenant sous la coupole, avec au fond le Mihrab, porte dirigée vers la Kabbah et La Mecque. Des ronds de bois ont été montés aux colonnes. Ils représentent les noms d’Allah, de Mohamed, des quatre sultans et des deux petits-fils du prophète.

Proche de la sortie, des gens se massent devant une colonne. Selon la légende elle abriterait un ange. Lors de la prise de la ville, Mehmet trouva la basilique n’était pas assez dans l’axe de la Mecque pour en faire une mosquée. C’est donc sur cette colonne qu’Idir poussa pour recentrer l’édifice. Pratique !

L’autre côté pratique : environ 30minutes de queue, 60TRY (10€) + 30 d’audio-guide. Je pense qu’à plusieurs, un guide humain peut êtrenégociable (ils sont demandeurs, à l’entrée).

L’esplanade me mène ensuite vers le tombeau du sultan Ahmet et sa famille, et enfin à la Mosquée Sultan Ahmet, plus connue sous le nom de la Mosquée Bleue, de par sa couleur caractéristique. Toujours lieu de prière, il faut une tenue décente pour rentrer : pantalon long pour les hommes et les femmes, épaules et cheveux couverts également. Et on se déchausse ! Elle semble plus belle que l’Hagia Sophia. Plus grandiose. Elle peut accueillir jusqu’à 10000 fidèles. Son Minber, le perchoir, est richement décoré et sert aux sermons des vendredis midi et des fêtes.

De l’extérieur, les deux mosquées, séparées de quelques centaines de mètres, pointent leurs 10minarets. C’est de là qu’originellement les muezzins appelaient à la prière, un par minaret, dans chaque direction. Il n’y a désormais plus qu’un qui chante à travers les mégaphones mais l’appel n’a pas changé :

Allah est grand x4

Je témoigne qu’il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah x2

Je témoigne que Mohamed est son prophète x2

Viens à la prière x2

Viens au succès x2

Allah est grand x2

Il n’y a d’autre dieu qu’Allah

Celui du matin se termine par « la foi est meilleur que le sommeil ».

Apres tout ça, je m’octroie une pause dans un petit café. Derrière une porte de bois, je découvre, presque caché, un patio en colonnade au charme rafraichissant et presque désuet. Loin de la foule, au frais (il fait 25°C), je déguste un bon thé turc. Ce petit coin s’appelle le Turing Istanbul et SanatlariCarsis.

Je rentre ensuite via les jardins du Topkapi, que j’essaierai de visiter demain. Puis je longe les quais au panorama sublime sur le quartier de Galata, le Bosphore et l’Asie proche.

Un dernier tour vers le bazar aux épices, riche en couleur et odeur. Il me faudra y retourner.

Une grosse fatigue de retour à l’auberge. Quelques lignes à écrire et je vais me motiver pour aller trouver à manger (ça ne devrait pas être trop dur !).

Bon, pour le « conseil de l’auberge », on repassera. On m’envoiedans la rue des restos à touristes. Il faut dire que dans le centre historique, il n’y a quasiment que ça. J’opte pour celui qui me harcèle le moins et je déroge à ma règle « photos sur le menu : déconvenues ». Intérieur original de style oriental avec tables basses et coussins. Je pars pour une spécialitécappadocienne, un mix de viandes grillées très correct que vient gâcher une sauce tomate industrielle. Petites frites et une très bonne sauce au yaourt pour accompagner. La galette faite maison, fourrée à la feta est plutôt bonne. Le prix est touristique à 16€. Pas besoin de le citer, vous trouverez la même chose de l’autre côté de la rue.

Balade digestive sur l’esplanade des mosquées by night. C’est vraiment beau. Par contre, ma chambre est au-dessous du bar de l’auberge et les américains sont de sortie… tout comme mes boules Quies !

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