Vendredi 2/11 Istanbul

Vendredi 2/11 Istanbul

J’ai mal aux pattes ! J’ai perdu l’habitude des journées de marche et mon genou en convalescence n’apprécie que peu.

Nuit moyenne mais je suis quand même en forme pour le petit déjeuner devant l’auberge, sur la terrasse fleurie et calme. J’ai un peu de temps pour bosser ma certif avant de partir pour le free walking tour. Nous faisons alors globalement le même parcours qu’hier mais avec le regard et les connaissances de notre guide local. J’ai déjà passé en revue l’Histoire de la ville mais voici quelques anecdotes :

  • Il y a plus de 3000 mosquées à Istanbul
  • Les plus grandes étaient construites par les sultans
  • La mosquée du Sultan Ahmet (la mosquée bleue) avait fait scandale car elle comporte six minarets comme celle du prophète Mohamed à La Mecque, signe de la mégalomanie du Sultan.
  • Une autre mosquée turque comporte six minarets. Plus récente, elle a été construite par… Erdogan, l’actuel président turc.
  • Il existe un « concours » de chant pour sélectionner les meilleurs muezzins. Les vainqueurs officient à la Mosquée Bleue et à Hagia Sophia
  • La prise de Constantinople en 1453 devait apporter le salut éternel au conquérant selon le Coran
  • Les successions des sultans se faisaient au plus fort des frères (assassinant les autres). Le système fut changé et les princes étaient envoyés dans lesprovinces pour « apprendre ». lesmères craignant pour leur progéniture (et ainsi pour leur propre influence) firent interdire ces éloignements. La légende veut que tout cela affaiblit le gouvernement et l’Empire jusqu’à sa disparition à la fin de la seconde guerre mondiale. La république fut alors instaurée par Atatürk
  • Les systèmes sous-terrain de réserve d’eau sont historiques. Ils ont été mis à l’ecrannotamment dans Inferno avec Tom Hanks. Les ottomans avaient l’habitude de s’y réfugier en cas d’attaque. La salubrité y était vérifiée par des poissons. Si les poissons survivaient, l’eau était potable. S’ils mourraient, l’eau était considérée comme empoisonnée.

Nous prenons une pause dans une medress, une école d’art et de religion, datant du 16eme siècle. Je teste le café turc (non filtré). A la fin du tour, très sympa et instructif, le guide nous conseille un menu touristique dans un restaurant qui l’est tout autant. L’avantage : le prix très correct pour la quantité (575TRY – 10€) pour une bonne soupe de lentilles, une salade basique, une assiette mixte de poulet épicé, de pizza turque (tomate, oignons, émincé de viande), adama (bœuf haché épicé et grillé), avec boulgour, riz, eau, boisson et pain turc. Le lieu est calme sur la terrasse ensoleillée. Demandez le menu Free tour pour le prix, restaurant Bohara.

Je continue ma visite à pied vers le Nord-Ouest de la ville. Je me perds dans le Grand Bazar, avec ses 4000vendeurs, à l’intérieur comme dans les petites ruelles adjacentes. Le conseil de la guide : ne rien acheter car pacotille.

Plus loin sur la colline, je tombe sur la mosquéeSüleyman, sublime, avec des jardins donnant sur la Corne d’or, bras de mer du Bosphore, et Galata. La perspective depuis la porte d’entrée sur la mosquée est l’une des plus belles que j’ai pu voir ici. Malheureusement aucune photo possible à causes des touristes…

Je redescends ensuite par les petites rues étroites et un peu casse-gueule jusqu’au port de Galata. Je traverse la Corne d’or avant de remonter vers la tour de Galata. De là, la vue à 360° est réputée. Mais la file d’attente à 1h du coucher de soleil est bien trop longue. Pour le prix de la visite (35TRY), je prends un verre de vin sur le toit de l’hôtelAnémone, dont la vue embrasse le Bosphore, les mosquées de la vielle ville et… la tour de Galata. Un excellent conseil de la guide. Un gros plus : le coin diner face au coucher de soleil.

Sur le retour, je m’arrête prendre un thé turc dans un lieu légendaire : la gare de Sirkeci. Si l’entrée actuelle ne paye pas de mine, c’est dans son aile gauche que se niche la magie. Un restaurant au charme désuet, une vieille cloche de gare, des salons de bois et vitraux. Entendez siffler le train, regardez descendre Mata Hari et Hercule Poirot. L’Orient Express vient d’atteindre son terminus !

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