Samedi 16/06 Pilatus

Samedi 16/06 Pilatus

Pourquoi Lucerne ? Pourquoi pas ! Ou plutôt une combinaison de vol peu cher vers Zurich et d’envie de montagne

Je suis arrivé hier soir, via Zurich donc. Le train prend 1h environ depuis l’aéroport et 30 Francs suisses (env. 27€). Pour le premier soir, j’ai une auberge à Lucerne un peu éloignée de la gare mais proche du lac. Je n’en profiterai pas vraiment vu l’heure (22h). Les 3 filles de mon dortoir dorment déjà. Heureusement que j’ai la technique pour le déballage dans le noir !

Levé 8h ce matin, un peu plus tard que prévu, mais reposé. Les 3 filles, elles dorment encore.

Le premier objectif de la journée se nomme Pilatus, une belle montagne dominant le lac de Lucerne. 1500m de dénivelé sur 10 à 12 km depuis Alpnachstadt. Il fait beau, il faut chaud, le chemin est bon à travers les champs et la foret… mais quelques chose cloche. Au bout de 2h de parcours et au tiers de l’ascension, je fais demi-tour. Je me donne plusieurs excuses : mon genou convalescent, ma non préparation, mes excès récents… mais la raison principale est plus simple. Aujourd’hui, je n’y prends pas plaisir. Si la tète ne suit pas…

Je décide toutefois d’atteindre le sommet via le funiculaire le plus pentu du monde. Le trajet prend 40minutes (pour 38CHF) à flanc de montagne et croise le chemin que je devais emprunter. Certains passages m’auraient été particulièrement rudes. Je m’aperçois aussi  que le funiculaire fait un arrêt vers 1300m, soit à peu prés à 30minutes de là où je me suis arrêté…

Si prés du lac, il faisait une température estivale, à 2000m, il commence à faire bien frais. Le sommet du Pilatus est finalement assez touristique. Avec un téléphérique depuis Lucerne et le funiculaire depuis Alpnachstadt, beaucoup font le tour complet en rentrant en bateau ensuite. La plateforme d’arrivée au sommet est vaste et comprend même deux hôtels (souvent complets). De là, il y a 3 petites marches pour atteindre les différents « pics » du sommet. La vue y est sublime face aux 4000 des alpes suisses.

Apres le pique-nique et les photos, il est temps de rejoindre Marcel. Marcel ? C’est celui qui va me redescendre… en parapente ! Nous marchons une bonne demi-heure sur les flancs de la montagne pour trouver une aire de décollage. Je ne sais à quoi m’attendre mais plus on descend, plus je me dis que ca va être rapide et ennuyeux.

Ce sera pourtant une grosse heure de vol sublime et exceptionnelle, alternant temps calmes et shoots d’adrénaline. Apres un décollage facile, j’ai du mal à me détendre. J’ai quand même 500m de vide sous les pieds et une falaise à coté ! Parti 200m en contrebas du sommet, Marcel trouvera des courants ascendants pour nous faire passer par 2fois au dessus du Pilatus. On approche des plateformes panoramiques d’assez prés pour entendre les saluts et la « woua ! » des visiteurs. Marcel réitère ces manœuvres d’approche à divers endroits un peu plus sauvages. C’est à la fois excitant et angoissant, mais j’en prends plein les yeux.

Le retour sur Lucerne est plus calme ; la haute montagne à fait place à un décor lacustre non moins beau. Dans cette zone dégagée, Marcel me propose de prendre mes commandes. Bras en haut, on prend le vent, on accélère. Bras en bas, on ralentit. On tire à gauche pour tourner à gauche, et à droite pour la droite. Un jeu d’enfant ! Pour la descente finale, Marcel me réserve une dernière surprise. « Tu aimes les montagnes russes ? » Et c’est parti pour une minute de vrille et de chutes. Voile au dessus, voile en dessous, je ne sais plus où je suis mais je kiff !

Et puis l’arrivée, tranquille, même si je me retrouve le new par terre pour avoir raté mes premiers pas… Un vol exceptionnel ! Marcel me confirme que les conditions étaient très bonnes. J’enlève mes trois couches protectrices (il fait tres froid dans les airs) et je quitte Marcel après avoir pris le supplément vidéo. Pour la douloureuse c’est 280CHF (250€) soit 3fois plus cher qu’en France. Je n’ai pas de point de comparaison niveau vol, mais celui-ci valait chaque centime. Et puis c’est la Suisse aussi. Tout y est plus cher.

Il est d’ailleurs temps de rejoindre mon hôtel. L’adrénaline redescend et je me sens vidé, mais tellement bien. Pour cette dernière nuit, je m’offre une chambre prés du lac à Hergiswil, dans la banlieue de Lucerne. La chambre est (très) petite mais la vue du balcon sur le lac est belle et relaxante. Sauna et piscine pour me remettre de la journée.

Demain, la matinée devrait être calme au bord du lac avant de rejoindre Lucerne pour l visite. En attendant, l’hôtel accueille un restaurant et un anniversaire sur sa superbe terrasse. J’espère qu’ils ne seront pas bruyants trop tard…

Moi, j’ai fait des courses !

Paragliding over the Pilatus 2018

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