Samedi 9/9 Ohrid
Samedi 9/9 Ohrid
En cette fin d’été, et après plusieurs vadrouilles de quelques jours, je me lasse de ces longs trajets, ces enchainements de bus, avion, train… j’ai l’impression que ça n’en vaut pas la peine. Et puis, on arrive enfin et on se dit que finalement, ce n’est pas si mal, comme à Stornoway, Florence, La Valette… ou comme ici, sur les bords du lac d’Ohrid, près de l’eau ou au calme dans les hauteurs, à l’auberge.
Je suis pourtant épuisé, après un réveil à 5h30 puis plus de 10h de trajet. Vol Luxembourg-Vienne avec Luxair, puis Vienne-Skopje avec Austrian. De l’aéroport de Skopje, il me faut 40minutes et 175denars (env. 3€ ; 55denars = 1€). Puis, il me faut prendre un bus pour Ohrid
Cela me prendra un peu plus de 3h et 500denars (10€) pour finalement traverser le pays d’Est en ouest. Je récupère un peu de mon sommeil en retard puis profite du paysage. Si Skopje et sa région ont l’air sec. Les montagnes et vallées du Nord sont verdoyantes. Les villages sur les bords des routes semblent eux défraichis et plutôt pauvres. Le tout me rappelle mon passage chez le voisin, l’Albanie. J’en garde un excellent souvenir, essentiellement dû à la gentillesse des locaux. Ici, en Macédoine, et mise à part l’extrêmeamabilité de mon hôtesse à l’auberge, je me cogne à des visages fermés, sans sourire. Et malgré mes efforts pour engager la conversation en macédonien (« Dobro Outro, Dali dovorité angliski, vé molam ? Vi blagodaram » -Bonjour, parlez-vous anglais svp ? merci-), cela ne les déride pas.
En fin d’après-midi, j’arrive à Ohrid, station balnéaire d’été des macédoniens et pourtant, ça ressemble à une petite ville slave, sans réel charme. Un dernier bus pour atteindre rapidement Lagadin, sur les bords du lac et mon auberge dans les hauteurs. Je suis accueilli par un sublime couché de soleil sur le lac, un thé aux herbes cueillies dans la montagne et un calme bienheureux. L’auberge est plutôt une petite maison d’hôtes et Tanja m’accueille un peu à l’improviste. J’ai besoin de calme et cet endroit s’y prête.
Tanja n’a pas reçu mon mail pour réserver le diner fait maison, et après avoir sympathisé avec les jeunes belges de mon dortoir, je redescends la colline pour me faire un petit resto près du lac. J’ai ma liste de plats locaux et j’ai déjà testé le Burek, un gâteau feuilleté farci à la viande ou à un mélangefeta/épinard bien revigorant et surtout presque donné (60denars, 11€). J’avais déjà testé en Albanie il me semble. En tout cas, ça comble un repas.
Donc ce soir, ce sera un Selsko Meso, ou « viande du village », un gratin cuit dans un plat en terre cuite contenant du porc sous différentes formes, des champignons, des oignons et du paprika. Pour le vin, j’opte pour du local avec un Tikves, Aleksandrija. Un groupe de 14 personnes vient perturber mon calme. Heureusement, mon plat ne devrait plus tarder.
Il aura finalement été excellent avec un mélange qui se marie bien et une sauce légère. Une bonne surprise ! Le vin accompagne plutôt bien, fruité, du nez à la bouche. Et pour 450denars (9€) je ne vois pas le mal !
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