Dimanche 8/5 Salzburg/Munich
Dimanche 8/5 Salzburg/Munich
Une fois n’est pas coutume, je rédige ces notes 2 jours après mon retour. La samedi a été particulièrement chargé et le dimanche a subi les excès de la veille.
Nuit calme et réveil tranquille à Salzburg. Le bus n’est qu’à 11h30.
Point Hostel.com : Auberge agréable et propre, parfaitement située entre la gare et le centre-ville. Staff sympa.
Sur les conseils de l’auberge (de son plan à dire vrai), nous prenons le petit déjeuner en terrasse au café Wernbacher. A l’anglo-saxonne c’est sandwich bizarre (et pas bon) pour Flo et omelette pour bibi. Avec les à-côtés sucrés, c’est quasiment un brunch
Ca tombe bien, notre prochain repas risque d’être tard.
A l’arrêt de bus, un migrant solitaire marchande son passage avec le chauffeur. Il passera en Allemagne sans souci. Apres tout, bonne chance à lui ! La frontière est partiellement rétablie entre Salzburg et l’Allemagne et l’arrêt est marqué par un contrôle du chauffeur.
Après 2h de bus, on file à Munich. Flo n’a jamais marché aussi vite. Tout ca pour arriver finalement pile à l’heure pour le Free walking tour, où l’on ne paye le guide que par pourboire.
Partant de la Marienplatz, magnifique place en plein centre, les 3h de marche nous emmènent dans tout l’hyper centre. Des églises, des résidences royales et des brasseries. Munich !
La visite m’ennuie un peu, je dois l’avouer, malgré la réelle beauté de la ville. Ce que j’aime, ce sont les histoires, les anecdotes.
Proche de la Residenze, palais de style florentin, se trouve le Residenze Theatre. Au 18eme siècle, pour le protéger des incendies, des trappes remplies d’eau avaient été installées sur les toits et les sous-pentes. La légende raconte qu’un incendie se déclara lors d’un des hivers les plus froids du siècle. Lorsque le gardien voulu activer les réservoirs, l’eau avait complètement gelé. Seule ressource aux environs, il fut décidé d’acheminer la bière de la brasserie Hofbrauhaus, située à 300m, comme substitue à l’eau. Deux problèmes : l’alcool et le feu ne font jamais bon ménage ; et surtout, à Munich, la bière, on la boit ! La chaine humaine se transforma en fête géante, et le théâtre en barbecue !
Proche de l’AlteRathaus, l’ancienne mairie où chaque allemand peut demander à y fêter son anniversaire, se trouve la statue de Julia, ou Juliette en français, attendant son Romeo. La coutume veut qu’une fille qui souhaite se marier apporte un bouquet et le dépose dans les bras de la statue. Quant aux hommes, ils devaient en toucher le sein !
Nous finissons le parcours à l’église FrauenKirch, surnommée l’église maudite car elle aurait été bâtie avec l’aide de Satan. Plus prosaïquement, les fonds provenaient de la vente par l’Eglise d’indulgences, sorte de ticket gagnant pour le paradis. Elle a donc été fondée sur les péchés des munichois.
Après tant de culture et de soleil, il est temps de nous hydrater ! Nous prenons part au beer challenge, une visite organisée des principales brasseries de la ville.
Une première bière dans la gare pour faire connaissance et nous filons avec Carlos, notre guide, et une dizaine d’autres comparses assoiffés de culture.
Premier arrêt à la Hacker Pschorr Brauhaus, grande terrasse et surtout immense salle, et accessoirement une des principales brasseries de la ville. Nous socialisons en partageant 3 petites bières différentes : une blanche, une blonde et une brune (celle-ci n’étant faite qu’exceptionnellement, selon les saisons). Le temps est parfait pour profiter.
En face de la brasserie s’étend une immense esplanade : l’Oktober Fest, la Grand-Messe de la bière munichoise fin septembre, où une douzaine de brasseurs installent leur pavillon. La ville passe alors de 1,5millions d’habitants à 7,5millions !
L’origine de l’OktoberFest date de 1810 et le fastueux mariage de Ludwig I de Bavière avec Thérèse de Saxe. Pour l’occasion, le vin fut offert à tous les habitants. La fête fut tant appréciée (forcement c’était gratuit !) qu’elle fut reconduite d’année en année. Quant il fallut payer, le vin devint trop cher pour les locaux. Et quoi de mieux que la bière, boisson locale emblématique, pour le remplacer !
Nous poursuivons à l’Augustiner Biergarten dont la brasserie fut fondée en 1328. Le jardin est immense ; la nourriture et la bière servies à la chaine. Du coup, nous prenons notre premier curry wurst du séjour avec une Obazda, boule de fromage aromatisé et frais. On ne va pas se mentir, cet endroit coute un bras, comparé aux petites brasseries. Mais l’atmosphère est estivale et l’ambiance se détend allégrement dans le groupe.
Voilà 3h que nous « découvrons » les bières munichoises et, alors que la nuit tombe, il nous reste une brasserie à tester. Nous suivons Carlos jusqu’au Löwenbrau, sur une petite terrasse. A ce stade de la soirée, ce n’est plus vraiment une dégustation et nous attendons 22h30 pour que notre guide soit enfin libre de nous accompagner pour un godet. Par godet, je veux bien sûr dire Mass Bier, soit des choppes d’un litre.
Une dernière étape, qui facilite le retour, se fait à l’auberge Yoho, notre auberge. Nous y finissons la soirée avec une partie du groupe dans le bar de l’auberge en délaissant la bière pour la tequila. Une grosse soirée bavaroise…
…que je paye le lendemain !
Mal de crane et maux de ventre, ce dernier jour à Munich commence en dette avec mon corps. Je végète encore un peu mais je suis quand même d’attaque vers 11h.
Sur l’avis de Flo, nous partons prendre le brunch au café Glokenspiel, dans un immeuble de Mariensplatz. Le soleil est bien trop chaud pour mon crane endolori et ma déshydratation. Le parasol devient mon meilleur ami alors que je suis un peu dans le mal pour finir l’assiette copieuse de fruits frais, jambon et fromage. Une très bonne idée de Flo, a posteriori.
Il reste un peu de temps avant mon vol. 4h en fait et nous filons jusqu’au Parc olympique. C’est vert, c’est beau, le stade est mythique (finale 93 pour les marseillais). La petite balade me revigore et la vue depuis la petite colline, conseillée par Carlos hier, ouvre un vaste panorama sur le complexe sportif, la ville, et jusqu’aux Alpes.
Nous ne quitterons pas la Bavière sans une dernière Mass Bier au Biergarten du l’OlympiaPark. Il faut chaud, la bière est encore et toujours fraiche et nous regardons les coureurs de la WorldRun, une course mondiale contre le handicap, se lâcher sur les saucisses et les glaces.
J’embête une dernière fois Flo avec mes photos de ma mascotte et il est temps pour moi de partir vers l’aéroport. 1h de trajet pour 10,8€. Je laisse Flo au calme, son vol est plus tardif. Bien qu’ayant explosé le budget, surtout en bières hier soir…, j’achète quelques babioles souvenir.
Un dernier sandwich végétalien dans l’avion (sans la bière cette fois, soyons raisonnable), et il sera temps de défaire les bagages, pour une semaine.
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