Lundi 19/12 Lillehammer

Lundi 19/12 Lillehammer

Aujourd’hui j’ai descendu trois noires !

Ca ferait la une des medias si ce n’était simplement que j’ai pris du niveau en ski ! Aujourd’hui, je teste une nouvelle station, à 1h de route de Lillehammer.

Petite astuce : prendre le pass-journée à 105NOK. Le trajet en lui-même vaut le détour, passant dans de petits villages aux maisons de bois. Sur la neige, dans de larges vallées, le bus gère une conduite impressionnante de souplesse.

La station de Skeikampen est petite, surtout avec tout un versant fermé. Je suis dépité en payant les 380NOK (42€) de forfait et autant de matériel. Mais il y a des plaisirs plus chers que d’autres.

De l’aube au crépuscule, je monterai et descendrai dans un décor fantastique. De basses montagnes entour le faible sommet (1000m) d’où je m’élance. Le regard se perd pourtant à des kilomètres. Une sensation de puissance envahit l’instant.

Comparé à Hafjell hier, les pistes sont moins agréables, la neige plus dure, les descentes plus techniques. A mauvaise fortune, bon cœur, ce sera une journée sportive où je me ferai les cuisses sur le slalom (noir) à trois reprises, avant de me faire dire qu’il est fermé pour entrainement. Avoue surtout que tu as peur que j’impressionne tes poulains avec mes tentatives de chutes avortées ! Par contre, je retrouve d’excellentes sensations sur le rouge qui va du sommet à la station. Toute en virage, forets et bosses, elle me fait prendre confiance et vitesse.

Et surtout, je suis tout seul !!! Entre l’école de ski et les locaux, on ne doit pas dépasser la 40aine de pelés sur toute la station. Un pur régal pendant à nouveau 5h. Je finis à la lumière du crépuscule sur ma rouge. Extase.

De retour à l’auberge, Joy est parti. J’ai, a priori, la chambre pour moi.

Ce soir, je me suis promis un repas local au Nikkers. Ambiance chalet, feu et murs de bois, drapeau norvégien, ca devrait le faire. L’assiette de viandes fumées ne faisant pas un repas (dommage, amis j’aurais du m’en douter, ce n’était qu’à 20€…), je me décide pour l’élan. « Il n’est plus au menu », me dit le serveur. Alors, je t’explique mec : quand on a un élan sur sa devanture, sur son mur et à l’arrière, je m’attends à trouver de l’élan !!! Quoi que je ne m’attends pas à manger du clown au mcdo… Je me rabats sur un burger truffé, plutôt bon certes. Une bière norvégienne (Hansa white IPA) plus douce qu’attendue, histoire d’annuler complètement les deux jours de ski.

J’aime généralement écrire au restaurant. On s’immerge dans une ambiance, on observe, tout en ayant le temps de faire revivre la journée. Parfois, j’intrigue, on me questionne, mais c’est rare et toujours bienveillant.

Un dernier chocolat chaud au coin du feu en guise de dessert, plaisir simple que je ne me refuse pas. Demain, Oslo, pas de plan, pas encore d’auberge. Profiter encore un peu. Demain est un autre voyage.

PS : mon MP3 quasi-neuf est en rade. Comment compte-t-il survivre à l’Antarctique, s’il ne passe déjà pas la Norvège ???

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