Mardi 20/12 Lillehammer/Oslo
Mardi 20/12 Lillehammer/Oslo
Mon MP3 a ressuscité ! Quelques jours avant Noel, je vais l’appeler Jésus ! Pour peu qu’il transforme au l’eau en vin…
Je suis un peu vaseux ce matin ; le burger d’hier n’était décidemment pas une bonne idée. Retour à la soupe ce soir.
C’est une expérience intéressante que de loger dans une gare, surtout pour un voyageur. Voir les trains passer, imaginer destinations et destinées. Et recommencer.
D’ailleurs, point Hostel.com : auberge agréable et très bien situées (bus, train). Chambre correcte et petit déjeuner extra. Le plus : le chocolat chaud prés de la cheminée.
Rien ne presse ce matin, je prends mon temps. Une dernière bouffée d’air pur et gelé sur le quai de la gare. Le train s’ébranle et transperce le brouillard blanc. Dans 2h15, je serai à Oslo.
Le train longe le lac en grande partie gelé qu’une nappe de brume balaie. Nuances de blancs, éclats de noirs, apaisant.
La fin de journée s’annonce alors que j’écris cette ligne. Frank Sinatra chante Noel dans le salon moderne mais chaleureux de l’auberge, ici, à Oslo. Il est des moments dans la vie qui arrivent comme un extra, un plaisir simple. Alors que commençait ma visite de la ville, je passe prés de l’opéra, dans le port pris par les glaces. Je passe voir le programme du jour, comme il m’est arrivé si souvent d’avoir la spontanéité de prendre le ticket du soir. Ils passent Pagliacci, mon opérette préférée ! Mais uniquement entre les fêtes… Oh Carmen ! En février…
Il y a pourtant déjà tant de gens dans le hall à 14h… « Désolé, on est complet aujourd’hui pour les deux représentations. Oh attendez, j’ai un siège de disponible mais pour tout de suite. »
C’est comme ca que je me suis retrouvé dix minutes plus tard au balcon de l’opéra d’Oslo. Sur la scène, en fond, un immense livre de contes s’ouvre sur la première page : NOTTEKNEKKEREN. Ce sera donc Tchaïkovski, ce sera donc Casse-noisettes.
Fabuleux, splendide, exceptionnel… je crois que j’ai le droit d’abuser des superlatifs quand un spectacle m’arrache une larme de joie, le sourire en collier. Un conte de noël enjoué, coloré, léger. Faire revivre sous le sapin les jouets dans une valse de danses. Quand l’evantaille fait des pas de flamenco, quand la danseuse sort de sa boite à musique, quand d’une matriochka explosent des danseurs russes. Quand un casse-noisettes de bois chasse maitre-rat et protège le sapin. Quand j’ai à nouveau six ans. Quand Tchaïkovski…
Difficile d’enchaine après ca. Je poursuis ma visite de la ville. D’abord le BarCode, ensemble de tours de bureaux qui s’alignent comme un code-barres. Le parlement, la cathédrale, le théâtre national, le petit marché de noël. Ce sont surtout ses musées qu’Oslo a à offrir et malheureusement pour moi, ils ferment tous à 16h.
J’ai quitté le calme de la montagne pour le bruit et l’agitation de la ville. J’y retrouve aussi le multiculturalisme des auberges urbaines. Je discute voyages, aurores boréales et Nouvelle-Zélande avec un couple de californiens et un singapourien.
Demain, si tout va bien, je passerai le cercle polaire arctique.
Je ne sais pas si c’est la fatigue ou la voix de Sinatra qui me trouble, mais j’ai envie de remercier, pour tout. Je suis heureux. Merci !
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