Dimanche 14/10 Faro
Dimanche 14/10 Faro
Je brule !!! Le dos, les épaules, le crane, le visage… Tudo vermelha ! Comment ca, s’exposer de 11h à 15h sur l’ile la plus au sud du Portugal, c’est risqué ? Et sans crème car on est en octobre ?? Une broutille ! Bref j’ai chaud. Mais une journée reposante et agréable. Couché tôt et reveillé tot, je m’autorise un peu de farniente jusqu’à 9h, le bateau pour Isla Deserta ne part qu’à 10h. Rien n’est ouvert, Faro est vide ce dimanche matin. Je dois m’arrêter dans un petit restaurant pour enfin acheter un peu de pain pour mon sandwich de midi. Puis, pour 10€ AR et 40minutes de trajet, je pars pour Isla Deserta, ile inhabitée à la pointe sud de la Ria Formosa, de l’Algarve, du Portugal. Je découvre la Ria qui est un dédale de canaux naturels que forment des ilots de végétation basse, comme un marais où nichent des centaines d’oiseaux. Les pécheurs s’affairent à cette heure déjà tardive, sur les barques maigrelettes. Le petit ferry croise des canoës qu’il salue amicalement. Nous ne sommes que 4 pour ce premier trajet de la journée. L’ile, basse et aride, offre une petite rando le long de son pourtour. Quel calme, quel pied dans cette matinée déjà chaude.
Dans ce parc naturel jumelé avec le Tech dans les landes gasconnes, le chemin est guidé par des pontons de bois à travers une vegetation des sables aux très rares arbres. Très courte, la marche me mène à une plage totalement déserte. L’océan, le sable et … des détritus, beaucoup ! Non pas une décharge bien sûr, mais ici du plastique, là de la ficelle, rejetés par la mer ou laissés par les touristes. C’est dommage. Je me pose à l’écart, face à l’océan aussi calme que la méditerranée.
C’est là que le cauchemar a commence : des guêpes ! Partout ! Tout le temps ! Agressives et acharnées ! Je ne supporte pas ces sales bêtes ! Je fuis donc à chacune de leurs attaques perfides. Mais c’est qu’elles me suivent ! Il me faudra par trois fois courir sur plus de 10metres pour les lâcher. Et avec un genou en convalescence, c’était pas gagné…
Je crois que la petite jaune là-bas me surveille… Moi phobique ? Nooooon !
Et puis d’un coup, plus rien. Je passerai les 3heures restantes à lire, me tremper les pieds dans une eau bien trop froide pour ma motivation, et écouter l’océan. La routine des ferrys dépose des touristes qui perturbent ma solitude. La marée apportant des nuages, je me décide pour le prochain ferry de retour à 16h.
Retour par le même chemin mais à marée haute. Les voies sont moins repérables et il faudra l’expertise du skipper pour retourner au port, où le soleil est réapparu.
Je profite alors de cette belle fin d’après-midi pour visiter la vieille ville. D’un beau style coloré, fait de petites maisons basses à terrasses, je me retrouve presque dans un faubourg sud-américain. La ballade dans les rues étroites et calmes est un ravissement. Sorti de ces quelques ruelles, le centre étant très petit, on tombe sur les remparts parfaitement conservés, bâtis par Alphonse III au 13eme siècle.
Je rentre à l’auberge par les petites rues et repère le resto et le bar que Noella m’a conseillés. Petite discussion à nouveau avec elle ; elle me propose d’utiliser pour demain, une des crèmes solaires de la salle de bain. Cette auberge ressemble décidément de plus en plus à un grand appartement entre amis, la musique en fond. Sur ce, j’ai faim.
Et bien c’est râpé pour le petit resto typique et pas cher. Rien de ce style là où l’on m’avait indiqué. Sans enseigne, il doit passer inaperçu, voire un peu trop… Apres avoir tourné un moment dans un Faro désespérément calme pour un dimanche soir, je finis dans une pasteleria (pâtisserie, boulangerie, salon de thé typique) ouverte jusqu’à 21. J’ai voulu testé local, je me rabats donc sur un « Bifana », soit 2beaux morceaux de porc cuits, entre 2tranches de pain de campagne frais. Simple et efficace. J’accompagne avec un « Tango Imperial ». Le Tango est une bière aromatisée à la groseille, ce qui m’a paru original, au même titre que le Diesel (bière-cola) et le Shady (bière-7up). L’Imperial, très répandu dans les bars semble-t-il, est une quantité, ici 40cl apparemment. Le tout en terrasse pour bien finir la soirée. Il est 22h, je viens de croiser Noella et Antonio parés à sortir. La maisonnée dort déjà.
Petite discussion à son retour avec Antonio sur la terrasse encore douce. Ils sont 3 à tenir l’auberge : Antonio, Noella et son mari, italien, qui tient une auberge à Bari.
Attaquer Pouchkine à cette heure n’était pas une bonne idée. Il est temps de dormir.
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