Samedi 13/10 Faro

Samedi 13/10 Faro

Un aéroport, un sac à dos, encore, toujours. Un sourire niais devant les fuselages bombés parsemant le tarmac, encore, toujours. Partir, encore, toujours.

Une nouvelle destination, un nouveau pays. Le Portugal, Lisbonne et Faro. Le voyage sera plus court que ma précédente histoire. Mais l’esprit de découverte, d’évasion reste intact.

Un vol, deux auberges et quelques mots de portugais, comme toujours. C’est reparti !

Mais mains sentent encore l’huile du thon en boite que je viens d’ingurgiter sur la terrasse de l’auberge à Faro, alors que j’écris ces lignes. Une journée déjà bien remplie !

Si Easyjet pour une fois a été plutôt bonne, il aura quand même fallu 5 comptages pour que les hôtesses se mettent d’accord sur le nombre de passager… 2h de vol sans encombre, durant lesquelles j’ai survolé les Pyrénées de fin d’été, l’Espagne aride, pour enfin admirer la côte portugaise et Lisbonne depuis le hublot rayé. Une belle vue sur Belém, les collines et les stades : Estadio de la Luz et ses arcs rouges, puis le stade vert et jaune du Storting.

L’aéroport est très propre et bien organisé, tout comme le métro qui relie directement au centre-ville pour le prix d’un ticket normal : il faut acheter une carte magnétique à 0,5€ puis la recharger, un trajet coûtant 1,25€ et l’illimité 1jour 5€. J’explique le système à un petit couple d’anglais un peu perdu. Au changement vers la gare, et donc de ligne, un couple d’espagnol me demande si c’est la bonne ligne pour l’aéroport. Ayant changé, je leur réplique que non et leur donne la bonne ligne. Tout ca en quelques secondes avant la fermeture des portes et en espagnol. Petite fierté. A la gare d’Entre Campos, de simples quais sur une armature métallique immonde, je réserve mon billet AR pour Faro, moins cher que sur internet et … en portugais ! Il est midi et en 4h, j’aurais parlé français, anglais, espagnol et portugais !

Mon train part à 14h30. Ne voulant pas m’éloigner de la gare, je me balade en 8 dans les environs. La ville est agréable avec ses façades pastelles. Tout prés, se dresse le Campo Pequeno, grand bâtiment bordeaux aux influences indéfinissables. Un parc calme accueille un marché bio et de l’artisanat plutôt joli. Cela me donne faim et je pars à la recherche d’un supermarché.

Ce fut dure mais j’ai enfin mon jambon, mon fromage, ma baguette et mes gâteaux, qui se transforment en un énorme sandwich que je dévore dans le parc.

3h30 de train. La digestion et le contrecoup m’assomme. Je m’endors d’un bout à l’autre, uniquement réveillé par le contrôle des billets.

Faro ressemble à une petite ville côtière qui soufflerait enfin, épuisée de sa haute saison. Des petites rues, la marina et surtout les méandres de la Ria Formosa, la réserve naturelle de l’extrême sud portugais. Je file à l’auberge toute proche. Plutôt sympathique, je suis accueilli par Noella et Antonio en anglo-espagnol (j’ai atteint mes limites en portugais). Noella me montre les points d’intérêt et je pars visiter le port. Peu étendu, le tour en est rapide. Un peu à l’écart, je me pose sur un embarcadère face à la Ria. Quel calme, quel plaisir de voir le soleil se coucher, bercé par les vaguelettes sous le ponton. Des poissons sautent de l’eau à quelques mètres pour gober des insectes insouciants. Je retourne vers le port. Si je cherchais sans grande volonté, un endroit pour manger, je finirai ma soirée devant un concert sur la place principale, couvrant un peu le bruit des oiseaux.

Du style de Celtas Cortos, mais en portugais, le groupe anime la petite place et fais danser une faune hétéroclite, du clodo aviné à la petite famille faisant la ronde. Une bonne ambiance, une musique entrainante, des jongleurs de feu, une douce brise comme un soir d’été. Imperceptiblement, un sourire s’est formé sur mon visage. Je suis bien.

Le concert fini, je rentre à l’auberge où je rencontre mon roommate.  Schlimek (écriture approximative du diminutif d’un nom encore plus compliqué) est polonais, et il voyage au Portugal pour son plaisir. Apres Lisbonne et Faro, il s’envolera pour Porto. Il me donne quelques conseils pour la capitale, et les iles de Faro : ce sera Isla Deserta demain. Il s’étonne que je n’aie pas encore mangé à 21h. On plaisante quelques minutes sur les différences culturelles entre les Europes latines et nordiques.

Il est 22h. Un peu de lecture, de la musique, et je serai bientôt ailleurs.

Ailleurs, là où je suis le mieux.

Boa noite.

Ajouter un commentaire