Jeudi 20/12 Rome

Jeudi 20/12 Rome

Pas de programme pour aujourd’hui ; c’est assez perturbant. Florence et Naples sont trop chères, les villes de la cote ne m’inspirent pas vraiment. Peut-être Ostia ? Non plus.

Qu’est-ce qu’il y a dans le coin ? Les thermes du Dioclétien. Ca n’a pas l’ai trop cher. 3,5€. Comment ca, 6,5€ ??? Mais, mais…OK… Et puis on se prend au jeu. On rentre dans l’Histoire. Les thermes s’étalaient sur 13hectares entre le Viminal et le Quirinal. Achevées en 306 (l’année, pas la voiture…), elles contenaient un théâtre (dont une partie préservée sur la piazza della Republica), des librairies et les bains : le natatio, le frigidarium, le tepidarium, et le caldarium. Elles furent abandonnées entre le 6eme et le 16eme siècle avant que ne soit construite à la place du frigidarium et du tepidarium une église sur les plans de Michel-Ange. Elle devint en 1889 possession des Musées de Rome qui rachète les anciens thermes aux divers propriétaires privés. La visite de quelques salles conservées donne une idée de l’immensité de l’ensemble : le Hall X mesure plus de 15metre de haut et ses dimensions au sol ne laissent rien à envier à la hauteur. Ce n’est pourtant qu’une toute petite partie dans cette immensité.

Le musée à proprement dit a pour  thème l’évolution de Rome par l’écriture, séparée en 4 ères. L’ère archaïque  au 8eme siècle avant JC montre les débuts de l’urbanisation de l’Italie centrale avec la fondation de Cuma. Aux 6-7eme siècles av. JC, l’introduction de l’alphabet par les gréco-eubéens  permet une nouvelle extension. L’écriture passe de privé à public. Le Latin n’est alors parlé qu’autour de Rome, alors que l’Etrusque s’entend sur toute la cote nord.

L’ère Medio-républicaine, aux 4-3eme siècles av. JC, est l’époque de l’extension méditerranéenne avec la victoire de Scipion l’Africain à Carthage contre Hannibal en -201. C’est la fin des Etats-cités et le début de la structuration de l’Etat avec une aristocratie Patricio-plébéienne. L’écriture devient plus élaborée.

Sous l’ère Fin-républicaine au 2-1er siècles av. JC, avec la fin des guerres puniques et la création des provinces (Espagne -197, Macédoine -148, Afrique du nord -146, Asie -133) et la destruction de Corinthe en -146, qu’apparaissent de fortes tensions sociales, des revendications de citoyenneté ou des révoltes diverses. C’est dans ce climat délétère  que s’épanouira une nouvelle oligarchie commerciale.

S’en suit enfin l’ère Impériale qui restructurera la société et les pouvoirs : empereur, sénateurs, cavaliers, noblesse locale, militaires/commerçants/fonctionnaires, libérés, esclaves. Le musée est bien fait et agréable.  J’apprends en sortant que je peux faire 2autres musées avec ce ticket !!!

Mais avant ca, je décide de tester la formule italienne 1er plat, 2eme plat, accompagnement et eau à 15€ (peu cher pour Rome). Pour résumer, lasagnes aux micro-ondes, poulet fade et salade de haricots blancs en « à-côté ». J’ai l’impression de me faire avoir si je ne mets pas 20€ dans un plat… Un couple de français rentre dans le resto et j’ai juste envie de leur crier « Fuyez, pauvres fous ! ».

Les musées indiqués ne sont pas au bon endroit. Je fais des allers-retours. Il est 15heures, j’hésite à rentrer…

Je passe finalement prés du Largo Argentina. Il s’agit de 4 anciens temples (il y a des ruines partout) au devant du portique de Pompée où fut assassiné Jules César en -44.

Le 2nd musée est la crypte Balby qui fait partie d’un ancien théâtre du Largo Argentina. On y retrouve une belle collection d’amphores, pièces, fragments, sculptures, et autres objets de l’antiquité au Moyen-âge. C’est un musée intéressant avec une exposition sur l’évolution géographique de Rome depuis l’antiquité. La descente dans la crypte permet de se mettre au même niveau que les contemporains de Brutus.

J’ai mal aux pieds et j’achète un ticket de bus, mais le monde me convainc de rentrer encore une fois à pied.

Prés de Termini se trouve le Palazzo Massimo, et donc autant utiliser mon billet. Il s’agit d’art romain classique. On y retrouve quelques œuvres majeures : une statue d’Auguste Octavian (-27,14), neveu de Jules César, puis le bronze Le Prince datant du 1er siècle av. JC, des portraits de Commode, Une reproduction du Lanceur de disque du 2eme siècle, et le sarcophage de Portomaccio représentant la victoire de Rome sur les Barbares en 175. On trouve également la reconstitution de la Villa Farnèse avec des peintures murales, ou les jardins de Livia, toujours en murs peints. Ces peintures datent de -35/-20. Enfin, la salle des monnaies, véritable coffre-fort, renferme tout type de monnaies italiennes, des premières productions antiques à l'euro, en passant par les monnaies impériales ou celles des cités-états de la Renaissance.

Et dire que j’ai failli sécher ce musée ! Il est en fait d’une immense richesse et à le mérite de faire s’enchainer la visite et les salles de manière parfaite.

Et bien, malgré des hauts et des bas, je n’aurais pas vraiment eu l’occasion de m’ennuyer durant cette journée. Je rentre à l’auberge où la barmaid me prépare un bon chocolat chaud (il fait 3°C dehors !) avant que je n’aille ENFIN libérer mes orteilles de leur étreinte. Un petit burger à l’auberge comme repas le temps de rédiger ces lignes et je remonterai me poser. Demain, retour en France.

Au fait, en italien, le papa Noel se dit Babbo Natale !

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