Samedi 13/08 Sibiu

Samedi 13/08 Sibiu

Et bien, ca va beaucoup mieux ! Le trip d’hier était une erreur et une bonne nuit de sommeil, sans bruiteur professionnel, m’a remis d’appoint !

Point hostel.com : Je ne comprends pas une note aussi haute. Certes c’est propre et ultra sécurisé mais l’ambiance (pourtant en haute saison) est moyenne et les facilités sont insuffisantes.

Dont réveil  en forme et direction la gare pour prendre le train de 10h vers Sibiu. Le soleil chante et les oiseaux brillent ; je suis enfin dans mon trip. Et paré à affronter les 5h40 de train.

Encore faudrait-il que je trouve mon wagon… On passe de la voiture 4 à 2 voitures sans numéro. Je me pose donc dans la seconde (mon siège est voiture 2) mais en fait, c’est la voiture 1. La précédente semble être la voiture 3. Apres 10 minutes à tourner, je demande dans mon compartiment : les 5 personnes présentes (4 vieux et l a fille de l’un d’eux) étudieront scrupuleusement mon billet avant de me confirmer que, Ah Oui ! C’est bien là !

Contrairement au bus hier, je pourrais passer ma vie dans le train (et pour 5fois moins cher). Le train repasse de toute façon par Brasov. Si j’avais su ca, je me serais organisé différemment… Comme hier, la route est totalement bouchée, alors que le train serpente paresseusement à travers les forets et les monts des Carpates. Dans un monde où tout va toujours plus vite, il faut parfois savoir prendre son temps. Un livre, de la musique et la découverte d’un pays par la fenêtre, lentement, calmement.

Apres Brasov, le train traverse la plaine de Transylvanie, légèrement vallonnée en arrivant vers Sibiu. Une petite gare pour une petite ville. Je dépose mes affaires à l’auberge (Si je te fais chier, tu me dis…) avant de partir en balade.

La ville a un charme particulier dans la Roumanie rurale, de style austro-hongrois, jusque dans l’influence linguistique de l’allemand, partout présente. Les 2 places principales se relient par des portes entre les maisons. La vieille ville s’étend, elle, dans le calme de petites rues pavées aux maisons défraichies mais colorées.

Il ne me faudra pas plus de 2h pour faire le tour de cette excellente surprise, avant de me détendre au soleil, sous le regard bienveillant de la cathédrale aux toits multicolores.

Vers 18h, je n’ai qu’un pain roumain et un gâteau, délicieux, entortillé et sucré dans l’estomac. J’ai surtout une liste à compléter. Je repère un petit resto à la carte complète prés de l’auberge. La terrasse est réservée et je finis dans le sous-sol. La salle prend place dans des alcôves de briques rouges où s’étendent des tables en bois massif. Je me pose là à déguster, au son d’une musique locale entrainante mais désuète. Au menu :

  • Ciorba de perisoare, soupe de légumes aux boulettes de viande. Et, pour une soupe, c’est vraiment bon !
  • Tochitura taraneasia cu mamaliga, du porc transylvanien, légèrement épicé, très tendre, servi avec la fameuse mamaliga (polenta œuf fromage).
  • Tuica, une liqueur de prune, qui m’aidera à digérer (et à dormir)

Je n’ai toujours pas pu tester un seul dessert de ma liste car je ne les trouve pas. Par contre, il faut qu’ils arrêtent d’essayer de me refiler des papanasi, car pour moi, c’est grec (à tort ou à raison d’ailleurs…). Et pour la peine, encore un repas typique à moins de 15€.

Allez, il y a un concert de classique sur la place principale. De quoi finir par une bonne soirée d’été sous les étoiles aux chants des chœurs.

(Ajout 14/08)

Le chœur s’époumone tout d’abord pour un chant d’honneur en hommage à la reine Ana. Toute la place est debout, en silence (sauf 2 jeunes belges, la vingtaine, qui ne cesseront de rigoler. Comme quoi, il n’y a pas que les français d’irrespectueux).

Le concert est en fait un opéra roumain, Ana Lugojana. Entre burlesque et pastoral, entre chant et théâtre, l’ensemble se mêle parfaitement à un soir d’été. Apres 2h30, alors que je commence enfin à comprendre que la paysanne a 3 courtisans (un paysan, son patron et celui choisi par le père), voilà qu’entrent en scène des militaires. Je ne pige plus rien (c’est en roumain), je suis crevé, je rentre !

L’auberge est très bruyante et mon lit donne sur les toilettes. J’appréhende la nuit.

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