Vendredi 12/08 Bucarest/Brasov

Je ne ressens pas grand-chose ce soir. Juste une contrariété sourde qui n’a cessé de grandir tout au long de la journée.

La nuit a été particulièrement mauvaise, en partant du connard qui laisse son portable en sonnerie, jusqu’aux ronflements incessants du 35tonnes au dessus de moi (à qui je finirai par donner un coup de pied pour qu’il se réveille assez longtemps pour que, moi, je m’endorme).

Un départ pas forcement au top à 7h30 pour un tour qui se terminera à 22h… Le plan est d’aller voir 2chateaux réputés de transylvanie ainsi que Brasov, la capitale des Carpates. On passera finalement les ¾ du temps dans le bus, sur la route ou dans les bouchons. Pour visiter des lieux, objectivement beaux, mais qui me laisseront totalement indifférent. Il pleuvra, en plus, toute la journée.

Notre premier arrêt est au palais royal de Peles, la résidence d’été du roi. Il rouvre aujourd’hui après avoir accueilli la dépouille de la reine Ana, qui vient d’être transférée à Bucarest. La Roumanie a été un royaume jusqu’en 1947, avant de devenir une république communiste sous Ceausescu. La révolution de décembre 1989 instaurera la démocratie.

Le palais de Peles est de style allemand, provenance de la dynastie royale, avec des pièces d’influences françaises, ottomanes ou italiennes. Richement décorés, les zones privées et les salons d’apparat ont accueilli les représentants des plus grandes nations en visites officielles. Les jardins, soignés et parsemés de statues, donnent sur la vallée verdoyante des Carpates. Une visite qui me ranime un peu, même si le monde, les visites guidées, les extras non inclus et les rappels incessants du guide pour être à l’heure le gâchent clairement le plaisir.

Nous partons ensuite pour la plus grosse fraude marketing du pays : le château de Dracula, ou château de Bran. La légende provient de Vlad l’empaleur, connu au 15eme siècle pour son autorité et sa cruauté alors qu’il régnait sur la partie centrale du pays. De son nom roumain, Vlad Dracula, qui signifie simplement « fils de », ne serait en fait jamais passé par le château de Bran.

Le château, forteresse-prison construite par les villageois de la vallée en protection contre les invasions, est devenu célèbre de par sa forme, sombre et massive sur un pic rocheux, et sa localisation, en Transylvanie. Tous ces détails concordent avec le roman du Vampire Dracula.

Comme l’annonce lui-même le guide, la plupart des objets du château est un décor « made in Ikea ». C’est con, le coin est sympa…

Avant cela, le repas m’a permis de gouter 2nouvelles spécialités :

Salat ardei copti, une salade de haricots rouges à l’huile, simple et efficace
Mici, des boulettes de porc, avec des frites.

L’accompagnement dans les restaurants est toujours en option semble-t-il. Il me reste encore 8 plats à tester…

La dernière étape sera à Brasov, grande coté de plus de 200,000 habitants. La vieille ville, toutefois, à le charme certain de la Transylvanie à l’influence austro-hongroise (ayant fait partie de l’empire jusqu’à son démantèlement).

J’en profite pour discuter avec le petit groupe. Il y a Steve, l’américain qui va visiter le Luxembourg dimanche, les 3 néo-zélandais, 2 israéliennes 4 asiatiques… Au moins à ce niveau là, je ne suis pas déçu !

Le retour mettra plus de 3h30 durant lesquels le guide essaiera de faire des blagues qui tomberont toujours à plat. Il fallait pas tirer sur la corde toute la journée avec les « ca, c’est en plus » et « on n’a pas le temps ». Je me suis certainement trompé dans la façon de le faire, mais dans le temps imparti, il n’y avait que cette solution. Quoi qu’il en soit, si les visites valent le coup d’œil, l’excursion est bien surpayée.

Demain, je retraverse les Carpates, direction l’Ouest cette fois et Sibiu. En espérant un temps plus clément et une ville agréable.

PS : les routes roumaines sont pleines de Dacia, le constructeur local appartenant à Renault. Le nom provient d’un petit territoire du centre du pays, conquis il y a 2000ans par les romains (c’est aussi pour ca que la racine de la langue est latine).

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