Samedi 10/07 Venise
Samedi 10/07 Venise
Je me suis fait piquer mon petit-déjeuner par une mouette… par une PUTAIN de mouette !!!
Apres une bonne nuit, je prends le bus 2 de Mestre à Venise en 15minutes. Je devais retrouver un guide sur la place de la garde pour un Free Walking Tour. Il ne s’est jamais pointé. Et m’a laissé seul face à l’attaque sournoise de volatiles gloutons, qui, d’un plongeon rapide et efficace, m’a happé mon Kranz Tradizionale, une brioche aux raisins et noisettes. Un mal pour un bien ; voilà une moitié que je ne retrouverai pas dans ma bouée ventrale.
Mon plan pour la matinée étant tombé à l’eau (ce qui est con à Venise…), je mets mes petits pieds en branle et pars explorer la ville. J’aurai le plaisir d’être seul sur les canaux Nord. Entre ruelles étroites et ponts innombrables, je rejoins le mythique pont du Rialto, ancien pont du marché.
Ma vadrouille continue. Je passe, repasse, me perds, prends à gauche, tombe sur un ponton vide d’où j’observe la frénésie deux ponts plus loin, reviens, découvre une placette, la quitte, tourne à droite, peut être là ! Ou ici… Le plaisir exquis de se laisser porter par la ville au détour d’un regard dans la beauté légendaire et si réelle de la Sérénissime ! Je suis conquis !
Pour le déjeuner, j’ai réservé au Riviera, un restaurant assez haut de gamme, dont le propriétaire vante une cuisine locale et choyée. Je tente et me pose en terrasse. Je craque pour l’excessif menu du marché avec accord mets et vins. :
- Amuse-bouche : tartelette de bar, huitre et pomme verte (++), tartare de bœuf et croustillant de tapioca, légèrement fumé (+), croustille poulet/cerise (+), radis aigre-doux (-). Rosé « frizzante » façon champenoise (+)
- Tartare de crevettes tigrées et gelée de rose. Etrange mais intéressant (+). Tokaj doux du Veneto (Puldo) (++)
- Soupe de moule, tomate et pignons. Simple mais la préparation m’en ferait presque aimer les moules (+). Gewurztraminer italien (++)
- Maquereau glacé, concombre (+). Teran slovène de la cote adriatique, tannique, étrangement fruité et peu alcoolisé (11,5%) (++)
- Raviole de ricotta et ail noir (+). Greuner Ribola, vin cuit de Trieste maturé en amphore (++)
- Pintade et asperge, réduction de foie et poivrons (+). Vin italien au poivre du Sichuan (!!!), nez exceptionnel (++)
- Sorbet concombre et lime (++)
- Sorbet fruits rouge et granola (+). Vin doux (Doro ?) très sucré (+)
Un menu tout en fraicheur mais ce sont surtout les vins, de vraies découvertes, qui auront embelli ce déjeuner.
Je suis le seul client et le patron est aux petits soins, tout comme le sommelier. Je repartirai même avec un tire-bouchon de la maison. La douloureuse, elle, monte à 200€ tout de même…
Je fais beaucoup d’excellents restaurants en ce moment, avec un cout certain. Je veux développer mon palais en découvrant de nouvelles saveurs. J’espère toutefois revenir au plaisir simple de dénicher de bons petits restaurants locaux tres vite. C’est là qu’est le jeu !
Le patron s’excuse de ne pas avoir pu me placer au plus prés de l’eau. Une manifestation se prépare contre le G20 en cours dans la ville. Et ce, à quelques centaines de mètres du restaurant. La police passe, des policiers en civile passent, des manifestants passent, des drapeaux passent. Et je finirai moi-même par passer sans encombre. Toujours intéressant de voir arriver des manifestants avec un casque et un logo « peace ». Ca doit aller avec le petit cœur sur la matraque… La ville est quadrillée, les passages étroits fermés, des blackblocks (anarchistes violents) annoncés. Je fuis le quartier !
Direction la place St Marc, toujours aussi impressionnante. Je n’y ferai qu’une visite, la principale. Le palais des Doges, le siège de tous les pouvoirs de la Venise à son apogée aux 15eme-17eme siècles. On passe de somptueuses salles de conseils et de jugements, à la prison adjacente via le pont de Soupirs, transit des condamnés. Puis, après un Spritz hors de prix sur la place au son d’un orchestre, il est temps de rentrer.
Ma vadrouille continue. Je passe, repasse, me perds, prends à gauche, tombe sur un ponton vide d’où j’observe la frénésie deux ponts plus loin, reviens, découvre une placette, la quitte, tourne à droite, peut être là ! Ou ici… Le plaisir exquis de se laisser porter par la ville au détour d’un regard dans la beauté légendaire et si réelle de la Sérénissime ! Je suis conquis !
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