Jeudi 12/12 Christchurch

Je viens de m’apercevoir que c’est le dernier jour de la dernière ville de mon road-trip. Après avoir vécu des moments inoubliables et des galères imprévisibles, j’entame demain, dés l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, mon long retour vers Auckland. 24h de route en 3 étapes vers Picton, Wellington et enfin la cité des voiles.

Je suis satisfait pas mon parcours. J’ai vu des endroits fabuleux, rencontrer des gens extraordinaires, des voyageurs, des locaux, tous avec leurs histoires que nous avons partagées. Chaque jour est différent, chaque arrêt surprenant, chaque trajet excitant. Je suis amoureux de la route et de ses surprises, de sa monotonie relaxante et de ses chaos revitalisants. La destination perd de son importance. Arriver, repartir, choisir un chemin, persévérer, revenir en arrière, explorer, découvrir. Vivre ! Et recommencer.

Mais pour partir, il me faut revenir. C’est un plaisir et une contrainte. La décision est tombée hier soir à la fraicheur d’une soirée claire de fin de printemps : je suis pris ! Je rentre donc en janvier. Le soulagement puis la joie et enfin la modération pratique. Tout à refaire à Paris. Appartement, vols… Tout s’organisera. Mais la décision est prise.

C’est avec un poids en moins que je pars vers le Canterbury Museum après avoir cherché en vain un fast food.

Musée à l’image de sa ville, entre Histoire et nature, entre des reconstitutions des lieux de vie des premiers habitants de l’ile il y a plus de 800 ans, les Tangota Whenua, et une collection d’oiseaux locaux. On y trouve une belle présentation de Christchurch du début du 20eme siècle, une fascinante exposition sur la découverte de l’Antarctique et une œuvre historique : l’une des premières éditions des carnets de voyages de J. Cook. Fascinant ! Et gratuit.

Après un tour au supermarché Pack’n’save où je fais le plein de trop de repas et chocolat (KitKat triple lait !), je souhaite prendre un but pour une petite baie de l’autre coté des montagnes : Lyttleton. Premier bus, pas de chance, pas de change, il repartira le temps que je fasse de la monnaie.

Lyttleton se découvre à la sortie du tunnel la reliant à Christchurch. Je suis clairement déçu. C’est un port, principalement industriel, et quelques maisons accrochées aux collines. Je pousse toutefois la découverte jusqu’aux petites criques adjacentes. Une bonne idée car je tombe au bas d’un chemin de terre sur une toute petite plage. Un bel endroit calme et agréable. Et puis retour, le trajet est trop court. J’ai besoin de me laisser conduire.

Je laisse ma gourmandise inutile me conduire au Burger King qui me rendra malade, avant de rentrer à l’auberge. L’administratif du retour est lancé.
Si je rentre vendredi à Auckland, et le 2 janvier en France, j’en viens presque à oublier que les iles du Pacifique m’attendent pour les fêtes. Je me réveillerai certainement une fois les pieds dans l’eau. Par la route des airs, cette fois.

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