Jeudi 5/12 Queenstown

Jeudi 5/12 Queenstown

On y est ! Prêt de la piste. Envol et saut dans 1h. La pression monte, la main tremble. Je vais le faire, sauter dans le vide de 12000 pieds, plus de 3,5km à la verticale.

J’ai dû changer de compagnie et de zone de saut. La première, plus à l’est, n’était plus sure à 100%, mais on me dirige directement vers NZone pour mon saut. Un petit mot rapide pour me changer les idées : la nuit a été bonne, sans bruit. Et ce matin j’ai fait une petite balade prés du lac, pour me détendre.

Allez, plus que quelques minutes. J’ai « No fear » (sans peur) de The Rasmus dans la tète. Be strong, be excited, be alive !

Le calme est revenu, dans la tète, dans mes muscles. Je suis désormais posé dans le jardin de l’auberge face au soleil couchant.

Mais quelle journée ! Quelle expérience ! Quel saut ! Je n’avais plus la notion du temps. Je rencontre Nick, mon tandem, un grand mec baraqué et expérimenté. Ca rassure ! Puis Jack, mon cameraman personnel qui sautera en même temps que nous. Ils me disent que j’ai l’air très calme ; ce n’est qu’extérieur. Mais bizarrement, je n’ai pas peur, je me laisse aller. Comme si c’était normal. Puis l’avion, un petit aéroplane à hélice. Nous sommes 7 à sauter. Décollage, puis la montée, fabuleuse, prés des pics, au-dessus des lacs. 5000pieds, Nick me montre son altimètre. La pression monte, dans les oreilles également. 8000pieds, Nick resserre le harnais et autres attaches qui tiennent ma vie entre ses mains. Pas facile alors que nous somme tous accroupis les uns derrière les autres. 11000 pieds, dernières vérifications. Je me surprends à ne pas avoir peur, mais l’excitation est à son comble. 12000 pieds, la respiration est plus difficile. Une lumière rouge s’allume. La porte s’ouvre. Les premiers sortent à grand rythme.

Nick  pris totalement le contrôle. La porte, la tète en arrière, corps en banane. Go ! Un envol, une chute à 200km/h, le tandem tombe comme une pierre durant quelques secondes. Le stabilisateur sort, toujours la chute libre mais la position est maitrisée, en étoile. C’est fantastique, immense, énorme, inexplicable, fabuleux. Et puis, après 45secondes, Nick libère le parachute. Je ne ressens pas d’à-coup. Le photographe nous quitte après avoir joué un bon moment. Pour prolonger les sensations, Nick joue avec le parachute et nous fait tournoyer comme dans une centrifugeuse. Je m’éclate ! Et toujours ce décor de rêve. Et enfin, les pieds retouchent le sol des vaches (ou des moutons), l’adrénaline reste, elle, au sommet. Une expérience extraordinaire, que je revivrai certainement.

Je me pose en attendant la navette et regarde les photos. Je l’ai fait !

De retour à Queenstown vers 17h, je  ne sais pas trop quoi faire et trouve finalement une petite rando vers la Gondola, le sommet de la plus proche colline de la ville. Pourtant facile, la marche m’épuise. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point le saut m’avait vidé. C’est toujours un peu de sport et la vue au sommet vaut quand même l’effort.

A l’auberge, le groupe d’allemands de la chambre est toujours sympathique. Ils sont plutôt jeunes (20-22ans). On prend vite l’esprit libre et extrême de cette ville. Pour le moment ca me va !

Ce soir, je m’offre une dégustation de vins NZ. A suivre…

Les allemands ont décoré la chambre, leur maison pour quelques mois, avec des décorations de noël. Chacun à son calendrier de l’Avent et de petites lumières clignotent au rythme des chants de Noel. Ca me rappelle que je serai loin de ma famille pour les fêtes. Petit pincement…

A force de rêvasser, j’arrive trop tard pour la dégustation. En attendant, une glace prés de l’eau et dodo. De main, lever 6h45 direction Milford Sound.

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