Mardi 3/12 Franz-Joseph

Mardi 3/12 Franz-Joseph

Le dortoir s’est rempli mais la nuit fut bonne. Je farniente un peu avant le check out. C’est le moment du point Hostels.com : très propre, très agréable et tout à disposition. Ajoutez à cela les conseils et la gentillesse du manager et vous voudriez prolonger le séjour. Excellent ! (plus internet gratuit : un luxe).

Il me reste 3h avant le départ du bus. J’irai pique-niquer au bord de la rivière. Mais avant, je décide de faire un tour au Centre de la Vie Sauvage qui sert aussi de centre de soin au Kiwis (les animaux, pas les fruits…). Le principal attrait du centre est de pouvoir voir des kiwis, animaux extrêmement rares, nocturnes et craintifs. La particularité de cet oiseau de 40cm est qu’il porte une fourrure et ne vole pas. Il existe 5 espèces réparties uniquement en NZ. Celle que j’ai vue est la plus rare avec seulement 350 Rawu encore vivants. Une petite bête qui ressemble à une peluche.

Une légende maorie raconte qu’en des temps tres anciens, le roi de la foret Tane Mahuta se promenait dans ses bois et découvrit des arbres malades, rongés par les vers sortant de terre. Il réunit alors tous les oiseaux et leur demanda si l’un d’eux accepterait de quitter la canopée pour manger les parasites à terre et sauver les arbres. Tui, la pie, refusa car elle avait peur du noir, si loin du soleil. Pukeko, le héron, refusa car le sol était trop froid et trop humide. Et Pipiwharauroa, le coucou, refusa à son tour, se jugeant trop occupé à construire son nid. Mais le petit Kiwi accepta. Tane Mahuta, fou de joie, le mit toutefois en garde. « Si tu acceptes, tu perdras tes ailes et tes couleurs et tu ne reverras jamais la cîme des arbres. » Kiwi regarda le soleil une dernière fois et murmura « Au revoir ».

Depuis ce jour, les pies portent la trace blanche de la couardise, les hérons vivent les pattes dans l’eau et les coucous n’ont plus eu de nid à eux. Enfin, le petit Kiwi, en récompense de son grand sacrifice, devint l’oiseau le plus connu et adoré de tous.

Enfin arrivé à… Ah ben non ! Toujours à Franz-Joseph. Le bus a été annulé pour raison opérationnelle… Et il n’y a rien d’autre avant demain… Je me serais bien passé de ca.

Le dépit passé, je règle les problèmes qu’engendre ce décalage d’un jour. Annuler la première nuit à Queenstown OK, décaler le billet de bus à demain OK, reprogrammer le saut en parachute OK et enfin prendre un lit pour ce soir dans la même auberge OK. Le petit vieux est sincèrement attristé par ce contretemps. Mais il faut être honnête, Franz-Joseph n’est pas le pire endroit pour patienter un jour de plus, entouré de montagnes majestueuses au soleil de cette fin de printemps.

Au programme de cette après-midi, détente et relaxation. Je m’offre un massage au centre thermal. J’en avais bien besoin après tout ce sport des derniers jours. Et je passerai le reste de la journée à alterner les bains dans les piscines à 36°, 38° et 40° et mon bouquin. Du bon temps donc. Hormis les groupes de touristes qui piaillent sans cesse. Je finis la tète sous l’eau pour un peu de répit. Je ressors toutefois 4h plus tard complètement mou et détendu.

Le soleil descend doucement alors que je me replonge dans « Train de nuit pour Lisbonne » de Mercier. J’ai trouvé dés le premier jour un endroit agréable face aux montagnes et prés de la rivière.

Ici les journées sont chaudes (20-25°) mais la fraicheur des cimes reprend ses droit dés le crépuscule. Les soirées deviennent alors plutôt fraiches (10°).

Dans la chambre, je discute un peu avec Patrick, un australien qui fait le tour de l’ile du Sud à vélo. Il est en 2eme année d’économie et me demande ma vision dés marchés pour les prochains mois. Merde, je n’étais pas prêt pour un entretien ! Blague à part, une rencontre sympathique, à l’image de l’auberge.

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