Mercredi 18/09 Auckland

Voilà 10 jours que je n’ai pas écrit. J’étais loin de mon carnet, physiquement et moralement.

Je suis parti dimanche dernier en road-trip à Matamata avec Ash, Pyush, Shray et Subeg, 4 indiens de mon équipe. Matamata, c’est une petite ville, ou un gros village, articulée autour de son axe central. Bordé de jolies petites collines verdoyantes, c’est un coin de campagne typique de cette région autour de Rotorua. La ville est aussi connue pour avoir hébergé le tournage du Seigneur des Anneaux pour les parties dans la Comté. Bien qu’un accord avec le gouvernement NZ obligeait l’équipe de tournage à restituer les lieux de productions parfaitement intactes, la zone du village hobbit a été conservée pour désormais être ouverte au public. Je n’ai pas eu le temps d’y aller, mais avec un tel décor naturel, et surtout à 75$ l’entrée, je n’ai pas été frustré.

En effet, peu de temps pour visiter avec des journées bien remplies de 11h à 20h sur le terrain avec une pause vers 15h. Cela du Lundi au Samedi.

La population de Matamata est majoritairement composée de couples retraités (env. 70%) dont la principale occupation est d’entretenir leur jardin paysagé et de vous envoyer chier le plus condescemment possible. Il faut noter que c’est une population plutôt aisée et que l’argument de l’économie mensuelle ne les touche pas. Et comme ce sont eux qui ont bien pollué la planète, ils se foutent royalement que Meridian tire son électricité uniquement de l’eau, du vent et du soleil. Résultat des courses, plusieurs envies de meurtres en 6 jours et chaque soir un mot d’Ash, le leader, sur mon manque de patience.

Mais à part ca, des familles sympathiques, des petits vieux rigolos, un raciste qui n’aime pas les indiens qui frappent à sa porte (il a signé avec moi !), un femme en pleurs qui m’a béni plusieurs fois et dit que Dieu pourvoirait à tous mes besoins, une gentille famille germano-allemande d’Afrique du Sud qui prendre la nuit pour lire les Termes et Conditions et qui m’offrira de revenir manger à mon prochain passage à Matamata.

Ce boulot est épuisant physiquement et moralement et j’ai souvent été prés de démissionner, la fatigue et le rythme n’aidant pas à réfléchir sereinement.

Au retour samedi soir, je suis au fond du seau. 8 ventes dans la semaine. Je ne sais même pas si c’est bien ou non, tant le discours des managers est inconstant : tantôt objectif maximum, tantôt positive attitude. Leurs ficelles de management marchent difficilement sur moi, peut-être car je les connais autant qu’eux…

Ce soir là, je suis malade, fiévreux, je ne supporte plus les fast-foods, les sandwichs, la musique indienne ou une quelconque conversation. Je passe le dimanche au lit, avec juste une escapade à l’auberge pour aller chercher le numéro des impôts que j’ai reçu. Je vais enfin pouvoir être payé !

Le lundi sera sans motivation avec un splendide 0 vente. Je pars ou pas ? Pas avant d’avoir autre chose…

Un mardi de meilleur calibre. La discussion avec Gini, le directeur commercial, m’a reboosté. Je ne croyais pourtant pas un poil de son discours sur le moment. Ce sera 1 petite vente mais autant que les leaders. La soirée sera relax alors que Carol, ma coloc française, me fait découvrir un nouveau groupe.

Ce matin, je suis mieux, physiquement mais surtout moralement. Je fais la grasse mat’ en écoutant l’AfterFoot Ligue des champions sur RMC

Au boulot, Gini me fait un proposition intéressante : prendre ma journée pour me reposer, puis partir 3 jours en road-trip avec Pyush et Seb, un indien et un français avec qui je m’entends bien, puis partir à nouveau, mais cette fois 2 semaines pour Wellington. J’ai dit oui. Et ce soir, alors que j’écris ces lignes reposé et regonflé, je ne regrette pas !

J’ai également profité de cette journée pour revoir Vincent, se faire un énorme buffet coréen à volonté avant de me relaxer dans un pub irlandais. Une excellente journée pour repartir de l’avant !

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