Mercredi 4/12 Franz-Joseph / Queenstown

Une nuit un peu agitée. La réponse de LaSer me trotte dans la tète. J’aimerais juste être fixé, si possible positivement car j’envisage de plus en plus concrètement le retour.

L’auberge est toujours parfaite. Je passe la matinée à lire face aux montagnes, le moment est parfait ? Quel calme, quelle sérénité !

A midi, je craque pour un énorme Venison Kiwi Burger. Je vais noter la recette pour le refaire : 180g de viande de cerf hachée, une tranche de betterave, carottes râpées, tomates, salade, oignons. Ajoutez un œuf et/ou du bacon. Je dois encore définir la sauce, mais plutôt crémeuse, légèrement aillée et herbes. A Accompagner de Kumara fries (patate douce frite), une tuerie !

Il est temps de partir pour Queenstown avec 30minutes de retard. Le chauffeur nous dit qu’il n’y avait pas de service prévu hier. Content de l’apprendre…

La route empruntée est l’une des plus belles que j’ai eu la chance de prendre. Le petit bus de 20 places au tiers plein enchaine les virages épousant les courbes de la montagne. Longeant la coté jusqu’à Haast, il plonge ensuite dans les hautes Alpes. S’en suivent alors des gorges étroites où s’écoulent des torrents indomptables et de larges vallées verdoyantes aux rivières placides. Mais le spectacle est aussi plus haut et le regard s’attache aux cimes enneigés emprisonnant les pieds-monts. Les eaux, ici turquoises, là gris-bleu ou cristalline, tranche avec le vert puis le cuivre des falaises et s’accorde avec le bleu marine du ciel, juste troublé de longs filets blancs. Et enfin, un col escarpé et une immense plaine encerclée de hautes montagnes. Au fond, un lac qui reflète le soleil encore haut en ce début de soirée, et au bord, Queenstown.

Le chauffeur décide de nous arrêter chacun à nos auberges. Sympa !

Comme je le pressentais sans l’accepter, l’ambiance change radicalement du calme de Franz-Joseph. L’auberge est pleine, vivante, vibrante, pleine d’énergie. Ca tranche, je m’adapterai (tant qu’on me laisse dormir…). Comme je l’avais remarqué depuis le début du trip, il y a énormément de jeunes allemands en backpack, à plus ou moins long terme. J’essaierai de comprendre pourquoi.

Je me promène un peu dans la ville et au bord du lac. Il est 22h, le soleil s’éteint à peine et le temps est plus qu’estivale. Je m’arrête par curiosité devant un magasin de vin NZ au concept intéressant : on insert une carte à puce dans divers distributeurs et on commande 25, 50 ou 150ml (dégustation, demi-verre ou verre). Loin d’être industriel, le service est classieux avec la touche d’accessibilité des kiwis. Je ne commande rien cette fois, mais le manager, ayant étudié plusieurs années en Europe me propose en français sa sélection des divers cépages NZ à découvrir en 8verres. En prime, et à ma demande, il me conseille un 9eme, sa préférence. Voilà qui promet d’être instructif ! Ca sera pour demain soir.

Il fait ultra chaud dans la chambre et les allemands partent en soirée. J’appréhende sérieusement la nuit à venir…

J’en avais presque oublié que demain, je saute de 12000 pieds au dessus de la Nouvelle-Zélande !