Samedi 30/11 Nelson

Ouh la bonne nuit qui fait du bien. Je farniente jusqu’à 10h. Dehors, il pleut. Je tente ma chance à l’office du tourisme pour des idées d’excursions. Tous les bus pour le Tasman National Park sont partis ; je dois trouver quoi faire sur Nelson. Je choisis de faire une rando sur les Grampians tracks. Ce sera pour l’après-midi car l’heure du repas approche. Oh coïncidence, c’est jour de marché !

Entre les fruits, légumes et artisanat local se trouvent quelques stands : un kebab tenu par des français, une maori tient un stand mexicain et une slovaque vend de la charcuterie allemande. Logique ! Au milieu, je me laisse tenter par une petite roulotte kiwi et opte pour un burger au cerf. Oui oui ! Plus goutû que le bœuf et en belle portion, je ne regrette pas.

Je prends également quelques minutes pour visiter le quartier d’où débute la rando. Une des rues a été reconstituée comme au début du 20eme siècle. Je trouve ensuite une petite boutique bien singulière. Beaucoup l’encense sans la connaitre : la bijouterie Jens Hansen. C’est ici, dans un atelier de quelques mètres-carré qu’ont été forgé les anneaux du Seigneur des Anneaux (et non dans la montagne du Destin, les menteurs… !). Grand fan de la trilogie, le joaillier danois créa les prototypes proposés à la production. 40 reproductions de l’Anneau Unique furent nécessaires. Jens Hansen ne connut pas la gloire des films car il mourut quelques mois après avoir été choisi en 1999.

Trêve de culture, il est temps de faire du sport. Je choisis la rando qui fait le tour de la réserve et passe par son sommet. De difficulté moyenne, parfois peu balisé voire repris par la nature, le chemin alterne foret et flanc de montagne. Plutôt agréable d’autant que le beau temps revient. La vue du sommet embrasse toute la baie de Tasman, ainsi qu’une dépression géologique, créée par la faille sismique entourant Nelson et sa région. Je me pose quelques minutes avant de redescendre par l’autre face, pas mieux indiquée. Le point positif, c’est que si l’aller était boueux, les herbes hautes du retour auront nettoyé mes chaussures. Finalement 10km, c’est mignon et j’ai encore du temps en bas.

Je passe en coup de vent à la Suter Gallery. Juste 3salles et surtout des artistes régionaux ou nationaux. La première salle, la plus intéressante, crée un circuit artistique proposant des œuvres sur le thème de l’environnement et de sa destruction. Les premiers tableaux montrent des scènes de nature vierge, les suivants les premières installations humaines dans la région, pour finir sur le tableau d’un homme étranglant un ange, symbole de la destruction de la Création. Les 2 autres salles, plus modernes, ne m’ont que peu intéressé.

Il est 17h, le soleil brille. Il est temps de se détendre, direction la plage à 40 minutes de marche. Plutôt venteuse, je ne m’y poserais pas longtemps et marcherais plutôt le long et dans le petit parc adjacent.

De retour à Nelson, je me retrouve dans une ville déserte, morte. On est pourtant samedi soir. La saison n’a décidemment pas commencé. Tant mieux ! J’ai toujours mon dortoir privé ! Je quitte la ville demain matin. Elle aurait peut être mérité 1 jour de plus vers le parc de Tasman, mais pas plus. La ville reste limitée mais agréable et nature.

Demain, Franz-Joseph !

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