Samedi 7/12 Queenstown / Invercargill
Samedi 7/12 Queenstown / Invercargill
Une courte nuit, sans raison. Réveil 5h. J’ai un retour de LaSer : réponse mercredi.
Après 3jours, mes appréhensions sur les jeunes allemands se sont envolées. Idem pour l’auberge, qu’il est temps de quitter. Le bus est à 6h50… Point Hostels.com : An atmosphere 100% Queenstown : busy, funny, young (merde je me mets à écrire en anglais…). Calme la nuit et agréable le jour. Propreté à améliorer mais bon séjour.
Je quitte donc Queenstown, ses otaries, ses cerfs et ses Kea, les perroquets des neiges. Petit changement de bus au fin-fond de l’Otago profond : Mosburn. Et puis Invercargill. Et ma première pensée : « Mais qu’est-ce que je fous là ?!? » Mon impression se confirme après une brève visite de la ville. Plat, une rivière, de longues lignes droites bordées d’industries ou de maisons et des fermes tout autour… Je marche jusqu’à l’auberge, une de ces maisons, plutôt éloignée du centre. Sparky, le proprio, m’accueille. Ca ressemble plus à un lit chez l’habitant qu’une réelle auberge, avec les amis du patron et l’aide d’une jeune fille du coin. Cette ambiance change radicalement de Queenstown. Pas désagréable.
La ville reste malgré tout le point Sud du pays. Je m’approche du pole Sud. Yeah !!! Le point le plus au sud est en fait Bluff, à 27km de la ville. Le bus coute un bras (50$ 32€) pour une simple photo. Au i-site, je peux louer un vélo pour 10$ les 4h, ca parait plus abordable et meilleur pour la santé !
Bluff est également le point de départ vers Steward Island, la première des iles subantarctiques de NZ. Le musée de la ville montre une exposition sur les conditions de vie des habitants de ces iles depuis leur colonisation. Un climat extrême, et de faibles ressources font qu’elles ne sont aujourd’hui plus peuplées que par des oiseaux (véritables sanctuaires) et des gardiens de phares. Les baleiniers et chasseurs de phoques, les plus actifs dans ces eaux aux 19eme et début du 20eme siècles, ont déserté depuis longtemps. Sur la route entre l’Australie et l’Amérique du Sud, ces iles ont également été le théâtre de nombreux naufrages. Pour finir sur l’histoire, la région du Southland et d’Invercargill a été parmi les 1eres zones colonisées à partir de 1850 et certains bâtiments de la ville, comme le château d’eau, en témoignent encore. A noter que lors de son premier voyage entre 1769 et 1772, J. Cook pensait que Steward Island était reliée à l’ile du Sud. Il faudra attendre le 3eme voyage en 1775 pour corriger cette erreur et découvrir les autres iles subantarctiques plus éloignées.
Invercargill est une communauté rurale et presque séparée de tout à l’extrême pointe. Aussi s’est-elle créée ses légendes dont la plus importante est Burt Munro. J’entre-aperçois son histoire au musée, mais c’est surtout lorsque Sparky lance le film « The world fastest indian » que j’en apprends plus. Dans les années 60, Burt Munro, d’Invercargill, a 79 ans lorsqu’il décide de tout faire pour battre le record du monde de vitesse à moto. Il investit tout ce qu’il a pour traverser le Pacifique, direction le concours annuel à Bonneville, Utah, USA. Après avoir affronté les problèmes techniques, financiers et les moqueries, il finira par atteindre les 201.85miles/h pour établir un nouveau record. Il reviendra à Invercargill en héros et sa moto est toujours exposée au musée de la ville. 1an plus tard, en 1967, il battra le record en 1000cc qui tient toujours, 46ans plus tard.
On sent le sud, la température a bien chuté, passant de 25° à Queenstown à 15° ici. Je délaisse la glace pour la soupe.
Petite soirée discussion à l’auberge avec un finlandais, 2 autrichiennes et 1 kiwi. Retour à l’ambiance backpack.
Une anecdote : l’autre auberge de la ville propose des casiers pour garder vos armes à feu. Rassurant…
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