Jeudi 19/12 Port-Vila
Jeudi 19/12 Port-Vila
Encore une journée agréable entre averses tropicales et baignades ensoleillées.
Cet abruti de rital a décidé de bouffer une noix de coco à 8h du mat’ et donc de la couper à la machette. No comment…
J’ai réservé un tour de l’ile pour la journée. Départ 9h. Nous ne sommes que 3 et je sympathise immédiatement avec Jenny et Bernadette, fille et mère, venues de Nouvelle-Calédonie. Nous entamons une discussion qui ne finira qu’à la fin de l’excursion. Sam, notre chauffeur, nous conduit d’abord dans un village reconstitué où l’on vous présente le mode de vie traditionnel local. Après des explications intéressantes sur les plantes médicinales, la pèche ou la construction des huttes, nous assistons à des chants et danses de bienvenu comme ont pu en voir les premiers explorateurs. Les hommes construisent généralement 2 maisons : une pour la famille et une pour leur mère. Touristique mais instructif !
La route se poursuit alors que nous essayons de sécher d’une grosse averse, les pieds et chaussures boueux. Je déciderai de faire le reste de la journée pieds-nus, ce qui est fréquent ici. Nous nous arrêtons ensuite au Blue Lagoon, un petit havre paradisiaque entouré de verdure. L’eau turquoise est agréablement fraiche par cette chaleur pesante et étouffante. Avec Jenny (prof de japonais, la trentaine), nous sommes comme des gamins à jouer avec la corde pour se jeter à l’eau. Et comme des enfants, nous demandons à Sam 5minutes de plus avant la pause fraiche qu’il vient de préparer : papaye, ananas juteux et frais, bananes goutues et chips de banane. Un petit dej’ fantastique et 100% nature locale.
A l’heure du repas, nous atteignons une petite plage aux rochers sculptés. Nous prenons sous une hutte un repas basique de riz et diverses viandes. Rien d’exceptionnel, mais ca tient à l’estomac. Petit arrêt en suivant aux sources chaudes. Les bassins sont accessibles à la baignade pour 500vatus de plus. Mais la chaleur accablante ne nous motive guère à en rajouter dans une eau naturellement chauffée jusqu’à 70°.
La route est très verte et parsemée de petits village, très pauvre. Les gens y sont pourtant souriants et amicaux, une constante ici. Le tour continue et Sam nous arrête dans un petit coin idyllique et sa plage paradisiaque. Eaux turquoises, palmiers, flamboyants, ciel bleu et sable clair sont un enchantement. Il est difficile d’imaginer que c’est dans l’ilot en face de nous (à 10minutes de bateau) qu’à été tourné Koh Lanta 2005. Certes le coin est intouché, mais avec Port-Vila à 30bornes, on est loin de l’ilot isolé… Je profite du coin pour louer palmes, masque et tuba et plonge dans l’eau claire. S’ouvre alors un monde aquatique multicolore aux poissons fabuleux de bleu, rouge, jaune… La zone de nage reste limitée et je remonte discuter avec mes 2 compagnons de voyage.
Retour sur la pluie battante qui fera place à un rideau de beau temps alors que nous atteignons le sommet au dessus de la baie de Mélé. Le panorama se découpe en une vaste baie tropicale sur ma gauche et une profonde foret verdoyante à ma droite. Puis vient la redescente vers Port-Vila, où Sam essaie de refiler aux filles une excursion dans la baie de Mélé pour le lendemain. Un trip à 3000vatus (30€ pas cher) où rien n’est inclus à part le bus (heu… on va réfléchir !)
Quoi qu’il en soit, cette journée, bien qu’un peu chère mais bien organisée et au rythme local, aura été tés agréable et cela est dû pour bonne partie à Jenny et Bernadette qui furent d’une discussion passionnante avec quelques bons fous-rires.
Retour à l’auberge, les italiens sont toujours là… Ils partent dans une heure, OUF ! Malgré tout, j’ai une discussion sympa avec Christiano. Il bosse dans une maison de retraite à Naples et collectionne les drapeaux des pays visités. Grand fan du Napoli, et clairement hooligan, il a également les écharpes des clubs européens qu’il a vus en suivant son club. On discute foot et il remonte un peu dans mon estime quand il me dit avoir caillassé le bus de l’OM il y a 2 mois en Champions League. Je sais, ce n’est pas bien pensant, mais moi, ca me fait rire.
Je passe ensuite la soirée à discuter avec Guillaume et Laetitia, le couple de français. Je leur donne quelques conseils et réminiscences des mes cours de commerce international. Je ne pensais vraiment pas aborder les règles d’exportation Incoterms ou les contrats de change à terme dans un motel mélanésien…
Le vent a forci ce soir la température se maintient autour de 25° alors que je finis ces lignes sous le patio de l’hôtel.
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