Lundi 16/12 Port Vila

Lundi 16/12 Port Vila

Réveil matinal dans un dortoir plutôt calme, idéal pour un sommeil revigorant. La chaleur est déjà bien présente et la saison des pluies se montre à l’extérieur. Pas de stress, pas de programme et beaucoup de temps. Je passe une partie de la matinée entre le lit et la piscine. Malgré une simple boite de thon avalée hier soir, je n’ai pas faim ce midi. Mon estomac doit être au rythme de l’ile.

Les bus sont partout et passent toutes les minutes. Ne cherchez pas d’arrêt ou de compagnie ; on arrête un bus (van avec un B rouge sur la plaque) en levant la main et on lui donne la destination. Premier dans le bus, premier à destination, pas de circuit établi.

J’arrive à Port Vila dans les embouteillages de la rue principale. Les routes sont chaotiques, à l’instar de la conduite. Le chauffeur s’arrête faire le plein et acheter à manger. Il ne faut pas être pressé. Ca tombe bien, j’ai tout mon temps. Il me dépose devant le marché, en plein air, ouvert 24h/24 du lundi au samedi midi. Vrai paradis des fruits exotiques, il accueille les cultivateurs de toutes les iles, offrant des étales multicolores de mangues, papayes, melons d’eau, bananes, patates douces. Un plaisir pour les yeux et les narines.

Le reste de la ville s’allonge le long de la rue principale, envahie de bus et de magasins à souvenirs et contrefaçons chinoises (un short Quicksilver à 10€ ?)

Le challenge « tour du monde » reprend et je pars en chasse d’un porte-clés (facile) et d’un autocollant. Ce dernier sera plus difficile à trouver, mais je rencontre Charly, un vieux local d’une petite boutique qui me fait signe. Après un bref échange de mots, il me trouve au bas d’un présentoir, un autocollant plutôt sympathique que je j’achète illico. Les gens sont agréables et amicaux ici et si vous êtes souriant et patient, ils vous aideront volontiers.

Comme cette marchande de cuir peint qui, après m’avoir raconté sa petite histoire insulaire, m’explique les symboles du pays. Le lézard représente la chance ; un homme, le chef et une plante pour la paix. Un poisson et une tortue représentent le couple homme/femme, et la fleur, la beauté. Elle finira en me disant que cet art vient de l’ile de Tanna, plus au Sud. Une rencontre sympatique.

Il me reste 4 jours pleins et je cherche des idées. L’office du tourisme, limité à un mini bureau, ne m’aide pas. Je réserve dans une petite cahute d’une agence locale une excursion faisant le tour de l’ile. C’est un peu cher pour le pays, mais je n’ai pas d’autre choix dans le temps imparti. Ce sera pour jeudi… normalement ! Oui, il faut s’y faire, le temps est une notion variable ici. Je ne suis pas pressé.

Retour en bus, privé sans le vouloir et donc direct jusqu’à l’hôtel. Toujours le même prix de 150 vatus (1,20€).

A l’auberge, mes 3 compagnons de dortoir s’apprêtent à aller prendre un Kava dans une paillote proche, uniquement connue des locaux. Je les accompagne. Le bar se résume à une cabane en bois et quelques rondins. Le Kava est terreux et assez désagréable. Il s’agit principalement d’une mixture de la plante Kava broyée et diluée à l’eau. Il a un effet relaxant et anesthésiant. Ma langue et mes lèvres s’engourdissent. Ma tète reste claire.

Nous continuons la rando jusqu’à la pointe de la péninsule. Nous passons devant des plages sans touristes et une foret plutôt dense. Je regrette de ne pas avoir pris mon anti-moustique. Je n’ai pas prévu de ramener le paludisme dans mes bagages.

Christiano et Salvatore sont plutôt rustres mais aventuriers. Ils embarquent demain sur un cargo pour 24h vers l’ile de Santo. Bip, du Bangladesh, est plus éduqué et est au Vanuatu depuis 1 mois. Le retour se fait au crépuscule par le petit village de Pango au style tropical de petites maisons basses et ouvertes, entourées d’arbres exotiques.

Après la moiteur de la marche, le plongeon dans la piscine rafraichie est un délice. La légère bruine de saison ne m’empêche pas de profiter de l’eau relaxante.

Une douche froide, un repas de noodles et un peu d’écriture pour profiter de la soirée, particulièrement douce. La pluie est désormais puissante mais ne devrait pas durer. Je vais arrêter de servir de repas aux moustiques et rentrer me poser.

Programme de demain ? Ne pas en avoir !

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