Lundi 30/12 Nuku’alofa

Lundi 30/12 Nuku’alofa

Version non-censurée : J’AI MAL AU CUL ! Non pas comme après un lâchage de savonnette dans un vestiaire de rugby tongien, mais plutôt après 8h de vélo !

Un peu plus d’entrain ce matin ; la tète est en convalescence. Le petit dej de l’hôtel préparé par la femme de Ben est toujours aussi copieux avec toasts, œufs et café. Je suis fin-prêt pour mon excursion. Mais tout d’abord, mon partenaire de voyage, mon moyen de transport, mon vélo : un très fashion cadre turquoise à fleurs, un guidon partiellement rouillé et un changement de plateau manuel. Quand je dis « manuel », c’est qu’il faut descendre de vélo, tirer la chaine sur le plateau désiré, un tour de pédale et En Avant Guingamp !

Sur la route, il y a peu de voiture et encore moins sur les axes secondaires. Les tongiens roulent très doucement mais on n’est pas au point niveau distance de sécurité… Il vaut mieux faire un petit écart sur le bas coté.

Les Tonga ne sont absolument pas un pays touristique et il ne faut pas s’attendre à des indications des points à voir avec bus et magasin de souvenirs. Je passe tout d’abord au point d’ancrage de J. Cook en 1773 en longeant le lagon. La route est bonne (une autoroute ici !). Un petit point sur la dénomination : une autoroute tongienne, c’est une route correcte en France. Une route principale c’est une route semi-goudronnée dans la jungle. Une route pour un chemin et un chemin pour…

C’est piegeux car je ne m’apercevrai que je suis sur la route côtière qu’après plusieurs kilomètres et avoir raté un point intéressant. Pour ma défense, elle est considérée sur ma carte comme une route principale et je me retrouverai sur un chemin terreux partiellement goudronnée. Une bouffée de contrastes par ce chaud soleil tropical qui m’accompagne depuis ce matin.

Ver 14h, je trouve, en cherchant bien, les Mapu’a a Vaca. Ce sont des formations coralliennes sur lesquelles se jettent les fortes vagues océaniques et se brisent en jets pouvant atteindre 18m. Ce sera un petit 10m pour moi. Et un ravitaillement en eau au village de Houma, tout proche.

Prochain objectif, atteindre la pointe nord-ouest du pays. C’est le site de débarquement d’Abel Tasman le 21 janvier 1643, premier européen à avoir touché l’ile. Important pour les tongiens, c’est aussi le site de débarquement des premiers missionnaires et donc de la Chrétienté.

La route traverse plusieurs villages où les gens me saluent amicalement. Ils ne doivent pas voir beaucoup de touriste à vélo. Les enfants me tapent dans la main, me suivent à pied ou à vélo jusqu’à la fin de leur village (à part un qui me demande 5$...). C’est amusant et l’un d’eux me propose de faire la course. Sur la route du retour et les jambes lourdes, je dois refuser. Aucun challenge pour lui, j’ai déjà tout donné pour échapper aux chiens…

La route vers Nuku’alofa me parait longue et la fatigue commence à se faire sentir. Mais j’arrive enfin, vers 18h. J’ai donc fait les ¾ de l’ile dans la journée. Je ne suis pas peu fier, mais je suis également exténué.

Un dernier passage en ville pour un gros repas gras de poulet frit. Ca requinque ! Et ca intéresse également beaucoup le chaton de l’hôtel.

Je n’aurais pas pu tout voir mais j’en ai pris plein les yeux et le moral remonte.

Petit point culturel : il est formellement interdit d’être torse nu dans les lieux publics y compris la plage. C’est Tapu, Tabu au Vanuatu, d’où nos interdits, nos « tabous ».

Dernière soirée aux Tonga. Demain, retour à Auckland pour le nouvel an et mercredi la fin de l’histoire.

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