Samedi 28/12 Nadi / Nuku’Alofa

Samedi 28/12 Nadi / Nuku’Alofa

Le cœur lourd, les yeux humides.

Une chorale entonne des chants Fidjiens dans la zone de départ de l’aéroport. Je suis proche de craquer. Tout était parfait à l’auberge. Les adieux furent brefs. Certaines personnes m’ont beaucoup marqué et le départ fait mal.

Point Hostels.com : Un petit paradis. Une atmosphère fantastique de petite communauté en bord de plage. Il manque toutefois une cuisine ouverte à tous.

La dernière soirée aura été parfaite à discuter et rire tous ensemble. Avec Guillaume, on tombe une petite bouteille de rhum local pour fêter mon départ et le sien. Il sera demain à Los Angeles.

Je n’ai pas envie ce matin. Il faut être honnête, je n’ai pas envie d’aller au Tonga. Pas particulièrement les Tongas d’ailleurs. Je ne veux simplement pas partir. Ou bien rentrer en  France. Couper court. Remettre le paradis de l’autre coté du monde. En rêver peut-être, mais ne plus le vivre. Le départ en est trop dur.

Je ne suis pas lucide, je sais bien. Dans quelques heures, je serais ailleurs, à vivre une nouvelle aventure fantastique, à partager et découvrir. Mais pas maintenant. Laissez-moi encore un peu cette douce mélancolie…

Bula vinaka et Vinaka vakalevu à tous ceux qui ont partagé cette semaine. Merci !

Je suis arrivé beaucoup trop tôt à l’aéroport. Je craignais le Fiji Time mais je passe toutes les étapes en quelques minutes et reste dés lors seul avec mes pensées.

Le Fiji Time, l’heure Fidjienne, est une notion du temps très large. Hormis pour l’aéroport ou le ferry, être à l’heure n’a pas de sens. En vacances, ca passe très facilement et on prend rapidement le rythme. Ici, ils l’opposent au German Time. C’était d’ailleurs assez drôle hier quand un allemand fraichement arrivé nous a demandé les horaires pour les repas, les activités… Une seule réponse : Fiji Time !

Et un tampon de plus : Kingdom of Tonga !

Aucun problème ni à l’immigration, ni à la douane. Comme je l’imaginais, l’aéroport est plus du style du Vanuatu, et on laisse derrière la modernité de Nadi. A la sortie du hall, je prends le pays en pleine face. Chaleur et humidité (alors que je n’ai pas eu une goutte aux Fiji) et surtout, je suis le seul blanc. Proie facilement repérable pour les taxis. Je cherche à esquiver mais ne trouvant pas d’alternative et sans volonté de lutter, je paye 40 Pa’anga (TOP), soit 16€, pour traverser la moitié de l’ile en 30-40 minutes. Le chauffeur essaie de me refiler un hôtel. Assez, pitié…

Le pays est plat et vert avec un immense lagon au milieu. Le ciel gris ne permet pas de faire éclater les couleurs.

J’ai fait une erreur ; j’ai réservé une chambre privée pensant avoir besoin de calme après 1 mois d’auberges et de dortoirs. Mais je me sens seul. J’ai besoin de ce contact international, de discuter, de partager. J’en suis devenu accro ! Et me retrouver seul, surtout aujourd’hui, est une torture.

Je visite Nuku’alofa en une petite heure sans entrain. Le grand hôtel de la ville semble bloqué dans les années 80, les ministères sont de petites maisons basses, hormis celui du tourisme. Il y a plusieurs petites iles face au port. Pourquoi pas une journée d’excursion… Je fais quelques courses car demain, dimanche, tout est fermé. Le pays est très catholique et le dimanche chômé est sacré.

La nourriture, principalement importée de Nouvelle-Zélande pour les produits transformés, est chère. D’autant plus pour le niveau de vie local, entre la Vanuatu et les Fiji.

Il n’y a pas grand-chose à faire ici, et malgré la gentillesse de mon hôte, je ne me sens pas à l’aise. J’essaierai d’en voir plus demain.

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