Vendredi 20/12 Port-Vila
Vendredi 20/12 Port-Vila
Dernière journée au Vanuatu. Et elle commence par un fort vent et de la pluie. Pas l’idéal. Mais rien ne presse et je reste au lit à regarder tomber la pluie. Les alternances pluie/soleil sont le pain quotidien du pays durant la période des cyclones. Aucun depuis 6ans. Si les touristes sont contents, les locaux déplorent les bienfaits des vents et pluies enrichissant la terre et nettoyant la mer.
Un plat de noddles à l’hôtel avant de partir pour la ville. Budget serré pour ce dernier jour que j’augmente de 1000 vatus (8€) pour me laisser le choix entre le musée national avec un guide ou alors la journée sur l’ile d’Iririki. Le guide n’est pas dispo, je privilégie donc le sport à la culture.
Il faut dire que le pass-journée sur Iririki est d’un excellent rapport qualité/prix. Je paye à la sécurité 1500vatus (12€) pour embarquer sur un petit bateau qui me transporte sur l’ile-hôtel privé. Le bon plan, c’est que désormais toutes les activités de l’hôtel me sont accessible gratuitement. Après une sieste-lecture prés de l’immense piscine, je prends un kayak pour faire le tour de l’ile. Le responsable me prévient que le courant est fort mais me laisse partir. Ce sera bon pour mes bras. J’ai une totale liberté dans mon canoë pour visiter l’immense baie. Pas de parcours ou de zone de sécurité à l’européenne. Ici, les lois sont remplacées par le bon sens. Faire attention, réfléchir par soi-même, sans qu’on vous tienne la main ou pense pour vous. La balade autour de l’ile, sur les eaux limpides dévoilant les récifs coralliens, se transforme en hymne à la liberté dans la nature sauvage. Encore un aller-retour, pour les bras, pour le fun, pour la vue.
En remontant le canoë, je m’aperçois que le local est fermé… avec mon sac à l’intérieur. Heureusement je croise Parry, de la sécurité, qui se démènera pour faire ouvrir la porte. En attendant la clé, je discute un peu avec lui. Il a un boulot tranquille, n’habite pas loin et est fier de son fils de 1an et 3 mois, mais n’en veut pas d’autre. La gentillesse locale est toujours aussi enveloppante.
Je file faire un peu de snorkelling après avoir récupéré mon sac. La lumière baisse et les fonds n’ont rien d’exceptionnel. Je barbote un petit quart d’heure, le temps d’admirer les poissons multicolores et de me faire encercler par un banc de gros poissons argentés.
Fin de journée, la piscine est plus calme désormais. Après un bain désalinisant, j’utilise le bon de 1500vatus pour me prendre un bon burger revigorant, dans le bar de l’hôtel. Ma petite table s’ouvre sur la mer et les palmiers. Le vent s’est calmé et m’accompagne dans ma langueur. Je suis posé, je me sens bien. Profiter de l’instant.
Dernier passage dans Port-Vila. J’échange quelques mots avec le chauffeur de bus qui me propose de me conduire à l’aéroport demain matin en priorité pour 1000 vatus (c’est 3000 en taxi). Bien que j’espérais m’en sortir à moins, c’était mon budget. Sil est là à l’heure, sa journée débutera sur de bonnes bases.
Une nouvelle arrivante dans le dortoir, Claire, de Nouvelle-Calédonie. Nous démarrons alors une passionnante discussion sur la philosophie du voyage et nos visions se rejoignent malgré des parcours divergents. Il est important d’avoir un point stable, a la fois géographique et moral, pour se libérer en voyage. Autrement, on se perd en soi et c’est la fuite. Un nouveau pays n’est plus alors une terre à explorer mais un prétexte pour s’évader de soi. La fuite en avant ne peut être éternelle. Il faut alors savoir se poser, revenir. Et repartir.
Cela fait longtemps que je connais mon point stable, niché au cœur des Pyrénées. J’y retourne sous peu, comme un nouveau voyage.
Mais demain, les iles Fiji et de nouvelles rencontres et aventures en perspective !
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